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Prix du pétrole : Le brut rebondit en Asie
Publié dans Le Maghreb le 02 - 10 - 2014

Les cours du pétrole ont rebondi hier matin en Asie après avoir fortement chuté en raison de données économiques maussades en provenance des Etats-Unis.

Le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en novembre gagnait 27 cents, à 91,43 dollars, tandis que le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison à même échéance prenait 30 cents, à 94,97 dollars.
Les cours s'étaient effondrés la veille à la clôture, de 3,41 dollars pour le WTI et de 2,53 dollars pour le Brent, plombés en particulier par le renforcement constant du billet vert, qui rend plus cher l'achat de barils de brut libellés en dollar pour les investisseurs munis d'autres devises.
Le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en novembre a chuté de 3,41 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex) pour s'établir à 91,16 dollars.
A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour la même échéance a terminé à 94,67 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE), en baisse de 2,53 dollars par rapport à la clôture de lundi. Vers 15h45 GMT, le Brent a chuté jusqu'à 94,24 dollars, son plus bas niveau depuis le 29 juin 2012.
Les courtiers s'attendaient aussi à l'annonce mercredi par le département américain de l'Energie (DoE) d'une hausse des réserves de brut aux Etats-Unis, généralement considérée comme un signe de moindre demande et/ou d'une offre accrue.
Les marchés sont également déçus par la forte baisse du moral des ménages américains. L'indice de confiance des consommateurs américains publié mardi par le Conference Board a perdu 7,4 points à 86 par rapport à août. La consommation est un important moteur de croissance dans la plus grande économie mondiale.
La production manufacturière en Chine a stagné en septembre, confirmant l'essoufflement constaté dans la deuxième économie mondiale, une perte de vitesse due en partie au refroidissement du secteur immobilier. L'indice PMI des directeurs d'achat a atteint 51,1, inchangé par rapport au mois d'août, selon le le Bureau national des statistiques. Un chiffre supérieur à 50 marque une expansion de l'activité manufacturière, tandis qu'un indice inférieur à ce seuil signale une contraction.
Le marché "est mis sous pression par un cocktail bien corsé de facteurs" de nature à tirer vers le bas les cours du brut, a estimé Robert Yawger de Mizuho Securities USA.
En premier lieu, selon lui, la vigueur de la monnaie américaine: la valeur du dollar face à un panier composé des principales devises mondiales est montée mardi à son plus haut niveau depuis juillet 2010. Or un renforcement du billet vert rend plus cher l'achat de barils de brut libellés en dollar pour les investisseurs munis d'autres devises.
Les courtiers misent aussi sur l'annonce mercredi par le département américain de l'Energie (DoE) d'une hausse des réserves de brut aux Etats-Unis, généralement considérée comme un signe de moindre demande et/ou d'une offre accrue.
Selon les analystes interrogés par l'agence Dow Jones Newswire, ces stocks auraient grimpé de 900 000 barils la semaine dernière.
"Si la hausse des stocks se confirme, cela pourrait être le facteur déclenchant le passage sous les 90 dollars le baril", un seuil plus atteint depuis avril 2013, a noté Robert Yawger.
Le sentiment d'une offre abondante sur le marché mondial était de plus renforcé mardi par des informations "sur le fait que la production de l'Opep (l'Organisation des pays exportateurs de pétrole) est à un très haut niveau en raison de la hausse de l'extraction en Libye et en Arabie saoudite", a indiqué John Kilduff d'Again Capital. Des éléments techniques sont aussi à l'origine du net repli des cours du brut mardi avec notamment l'expiration de contrats sur l'essence. "Les cours des produits raffinés sont descendus tellement bas que cela a un impact sur les cours de pétrole brut", a noté le spécialiste.
Le fait que le baril de WTI, à l'instar du Brent coté à Londres, termine le trimestre en enregistrant son plus fort repli sur trois mois depuis deux ans "n'incite pas non plus les investisseurs à parier massivement sur une hausse prochaine des cours", a relevé Robert Yawger.


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