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Solutions politiques avérées : Ne pas faire l'économie de vraies thérapies
Publié dans Le Maghreb le 20 - 10 - 2014

Certes, le terrorisme n'est pas arrivé à se saisir du pouvoir, à paralyser le fonctionnement institutionnel, à empêcher les bateaux d'accoster aux quais, les avions à atterrir, la montre de tourner, mais il n'est pas non plus éradiqué. Ils ne peuvent pas remporter une victoire, mais ils sont toujours là. Qu'est-ce qui fait que malgré les succès remportés par les forces de la sécurité, les terroristes sont encore là? Supposons que l'on accepte l'idée que le terrorisme a été généré par l'interruption des élections de décembre 1991.Mais alors, pourquoi les terroristes actuels ne se réclament plus du FIS, n'exigent plus la réhabilitation du FIS,, et pour nombre d'entre eux, ils avaient dix ans à ce moment-là. Qu'est-ce qui fait que les moyens de sécurité n'arrivent pas à éradiquer le terrorisme? Qu'est-ce qui fait que les éliminations de terroristes sont en partie compensées par de nouveaux recrutements, dans un contexte où, normalement, les partis de l'alliance, quand ils étaient majoritaires ensemble dans les assemblées et au pouvoir, n'arrivent pas à suffisamment encadrer les populations pour dé-endoctriner les jeunes, apaiser les facteurs de tension, placer des obstacles aux vocations au métier de terroriste ? Quel système politique permettrait-il de décupler les capacités des forces de sécurité et plus particulièrement à interdire le renouvellement des terroristes quand les forces de sécurité en ont éliminé la majorité et assez sérieusement érodé leur pouvoir de nuisance?
Quand bien même que soit ou non accréditée la thèse selon laquelle le terrorisme est trans frontières, il n'en demeure pas moins que ce qui s'est passé en Algérie ne s'est passé nullement dans un autre pays arabe. Pourquoi uniquement en Algérie et pas dans les autres pays du Maghreb, par exemple, ou du Golfe, encore par exemple, ou alors en Egypte ou en Jordanie ?
Nous ne nous sommes pas encore penchés sur cette question, sous cet angle et il semble bien qu'il va falloir y parvenir pour ne pas faire l'économie d'une vraie solution. Pourquoi cette bestialité, cette haine de l'autre, cette vision destructrice ou éradicatrice de l'autre ? Non seulement il faut tuer l'autre, mais en plus il faudrait le faire de la manière la plus bestiale, la plus avilissante. Ce n'est pas seulement donner la mort qui constitue l'objectif recherché, puisqu'il s'en suit souvent un acharnement sur le cadavre.
Une question importante parmi tant d'autres qui devraient être posées et auxquelles il serait crucial d'apporter des réponses : qu'est-ce qui, dans la gestion du pays durant des décennies, aurait pu casser les ressorts d'une évolution mentale qui n'a pas été tellement rationnelle au constat de ce qui a tant pu nous différencier des autres pays arabes, en terme de durée, d'ampleur et de nature d'une violence qui semble avoir la " peau dure ".
On se souvient des années où les pouvoirs publics aimaient répéter à l'envie " chââb el adhime ", alors qu'à ce moment se préparait une déviation qui devait fabriquer de " mutants ", des milliers de mutants et peut-être plus que des milliers. Il faut bien reconnaître que tout a été un échec, que tout est échec, car qui voudrait bien considérer que ce qui s'est passé en Algérie et qui continue à se passer est un succès ? Lorsque les exportations hors hydrocarbures s'élèvent à seulement un milliard de dollars, et, qu'en plus, la moitié est composée de dérivés du pétrole, soit un montant qui ne permet de couvrir que moins du quart des importations alimentaires, ceci pour dire qu'il nous aurait été impossible de nous approvisionner en biens d'équipements pour notre industrie, l'Algérie ne serait-elle pas le Biafra ou un autre pays du genre sans les ressources pétrolières? Cette comparaison a été faite par le Secrétaire général du RND lui-même tel que cela avait été rapporté par la presse. Il s'impose une prompte tendance à rechercher les causes à l'extérieur du pays, exclusivement à l'extérieur quand il fallait jeter un coup d'œil sur nos propres défauts, nos propres déficiences, au lieu de s'acharner à démontrer que tous les maux, un par un, sont des phénomènes étrangers à notre société. Ils l'étaient peut-être. Il semble qu'ils ne le sont plus. En tout cas, ils existent et nécessitent une thérapie, en se posant la question de savoir pourquoi l'appareil économique ne démarre pas, pourquoi la violence persiste-t-elle, pourquoi la confiance en les institutions n'est-elle pas au beau fixe, pourquoi des jeunes préfèrent il se " suicider " en haute mer, ou dans des camions piégés alors qu'il est annoncé à maintes fois que la solidarité nationale " officielle " a réussi et qu'il n'y a pas de pauvres, ou du moins presque pas dans le pays, et pourquoi les " légitimités " sont-elles toujours remises en cause.
Dans les conditions actuelles du fonctionnement du système politique, de la marginalisation des élus sur toutes les questions, y compris surtout celles de leur implication dans le champ de la sécurité, il ne peut s'en déduire que le gaspillage de l' " utilisation stratégique de l'instrument militaire ". La marginalisation des élus trouve une certaine implication dans l'absence de médiation quand se multiplient des émeutes locales, les partis au pouvoir étant hors-jeu dans les actions d'apaisement des facteurs de tension, alors que les partis d'opposition ne peuvent pas en tirer profit, comme il sied à tout parti d'opposition. Cette marginalisation se traduit également par l'absence d'encadrement des populations qui aurait pu permettre de contribuer à soustraire ces dernières, du moins en partie, à la subversion dite intégriste.
Bien évidemment qu'il faudrait également s'interroger sur la part des causes extérieures dans la survenance et l'entretien de la violence, mais il ne faudrait pas occulter le fait qu'il y a des menaces qui pèsent sur la paix et la sécurité dans notre pays, c'est d'abord parce qu'il y a des vulnérabilités qu'il nous faudrait identifier, en analyser les causes, élaborer et mettre en œuvre une thérapie qui soit au-dessus des intérêts de clans, quels que soient ceux-ci.
La question, est de savoir qui en est capable aujourd'hui d'entreprendre une telle démarche, capacité non pas en terme de compétences, mais bien en terme de pouvoir et de désintéressement. Oui, on peut bien continuer aujourd'hui à prendre le flambeau au nom des pays arabes et musulmans en demandant à ce que se tiennent des conférences sous l'égide onusienne, destinées à lever les amalgames entre islam et terrorisme, entre terrorisme et résistance, encore qu'il faudrait aller plus loin pour demander également à ce que soient levés les amalgames entre démocratie et dictature, mais on sait bien que de telles conférences ne se tiendront peut-être jamais dans les conditions actuelles des relations internationales, car les décisions en la matière sont du ressort exclusivement des puissances occidentales, sinon, aucune importance ne leur sera consacrée.
Mais, quand on parle de faire intervenir les Nations unies, on ne s'attendait pas à ce que le Secrétaire général lui-même de cette organisation décide de mettre sur pied une commission d'enquête sur les attentats du 11 décembre survenus à Alger, alors que l'on pensait que rien ne pourrait se faire et s'entreprendre sur la scène internationale sans notre consentement, quand cela nous concerne au premier chef. On peut bien sûr se poser la question de savoir comment cela se faisait sans que notre ambassadeur n'en ait rien su, ne se soit pas imposé. Egalement même question pour ce qui concerne le ministre des Affaires étrangères, et le Chef du gouvernement.


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