La nécessité impérieuse d'une nouvelle gouvernance économique est de mise au niveau du gouvernement, une démarche irrévocable, condition sine qua non au changement du modèle actuel de promotion du développement global du pays. A ce sujet, il est constaté que le discours économique du Premier ministre, Abdelmalek Sellal, précise, à chaque occasion et avec force insistance, la nécessité de trouver une solution valable, durable, aux problèmes économiques du moment. L'importance de ce discours est de mettre en relief les défauts structurels qui existent dans ce développement et de proposer des solutions globales: le défrichement de nouvelles pistes, socles puissants de faire émerger à l'horizon un taux de croissance économique hors du secteur des hydrocarbures de 7 %. M. Sellal réaffirme à cet effet: "Conformément au programme du président de la République, nous devons construire une économie diversifiée, émergente, et atteindre à l'horizon 2019 un taux de croissance de 7 %. Nous devons aussi poursuivre la baisse continue du chômage que notre pays enregistre depuis plus de dix années". Ici et là, cette option obtient dès lors tout un grand mérite et répond à tous les résultats et efforts socio-économiques constants déployés par les pouvoirs publics dans différents domaines. Elle permet de dire que cette démarche, une sorte de ferment devra permettre une relance économique sur des bases solides et occupera certainement une bonne place dans les chapitres et lexiques prioritaires du programme quinquennal 2015-19. En tous les cas, il est évident que cette période quinquennale se situe au premier plan des priorités de l'action du gouvernement. Une période préparatoire à l'après-pétrole, surtout qu'il y a cette volonté à la fois politique et économique d'orienter les revenus tirés des hydrocarbures vers la réalisation de projets structurants et de grandes infrastructures de base afin de permettre au pays de rattraper le retard cumulé durant la décennie du terrorisme et, comme le souligne le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, de "préparer justement l'économie nationale à l'après-pétrole. Cela en la dotant du maximum de garanties de réussite telles qu'une indépendance énergétique sécurisée, des équipements publics performants, un tissu industriel compétitif et productif ainsi que des investissements très importants dans le développement des ressources humaines et de la formation. En réalité c'est un capital important", affirme-t-il encore. La crise économique mondiale, qui sévit à l'heure actuelle, a conduit inéluctablement le discours officiel à exprimer sans complaisance à ne point cacher les difficultés et les faiblesses du moment, mais de dire, cependant, que l'Algérie n'est pas sans ressources et sans potentialités. Au contraire beaucoup peut-être fait avec davantage de valeurs ajoutées dans l'industrie, l'agriculture, l'énergie et le tourisme. En faveur de cette stratégie économique et de son renouveau, la situation est analysée au niveau de l'Exécutif avec une éloquence et une hauteur de vue à la mesure tout à la fois de la gravité des conséquences de la crise qui agite l'économie mondiale et de la nécessité pour l'Algérie de faire face à tous les défis.