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Enterrement demain d'Assia Djebar au cimetière de Cherchell : On ne vous oubliera jamais !
Publié dans Le Maghreb le 12 - 02 - 2015

La romancière Assia Djebar, décédée vendredi dernier à Paris à l'âge de 79 ans, sera enterrée demain au cimetière de Cherchell, a-t-on appris, hier, auprès du directeur de la Culture de la wilaya de Tipasa.
La dépouille de la défunte sera acheminée jeudi vers sa ville natale, sitôt arrivée à l'aéroport international Houari Boumediene, pour être ensuite déposée à la bibliothèque communale de Cherchell, dans l'après-midi, afin de permettre à ses compagnons de la scène littéraire et cinématographique de jeter un dernier coup d'œil sur cette icône de la littérature algérienne et mondiale, a indiqué, à l'APS Djilali Zebda.
Le cortège se dirigera ensuite vers le palais de la Culture où l'hommage se déroulera de 17h à 20h. Le cercueil et la famille seront ensuite acheminés vers la résidence du wali de Tipasa, où une veillée funèbre aura lieu. Assia Djebar sera enterrée demain au cimetière de Cherchell accompagnée également des femmes de sa famille de son entourage et de toutes celles qui souhaiteraient être présentes conformément à ses dernières volontés.
Pour sa part, l'Académie française rendra hommage, lors de son audience du 19 février, à la mémoire de la défunte qui occupait le siège n° 5, par une minute de silence et par un discours qui sera prononcé par l'écrivaine Danièle Sallenave, directrice du bureau de l'Académie française. Lauréate en 2000 du prix allemand de la Paix, élue à la prestigieuse Académie française en juin 2005, elle fut citée à plusieurs reprises pour le prix Nobel de littérature.
De son vrai nom Fatima Zohra Imalayène, cette fille d'instituteur, née le 30 juin 1936 à Cherchell, à 150 km à l'ouest d'Alger, publie son premier roman, "La soif", alors qualifié de "saganien", à l'âge de 19 ans. "C'était un air de flûte qui continue à être entendu et à être juste", dira-t-elle des années plus tard. Son nom de plume, Assia, signifie "la consolation", et Djebar, "l'intransigeance". Première femme musulmane admise à l'Ecole normale supérieure de Paris en 1955, elle défend dans son œuvre pendant plus d'un demi-siècle le droit des femmes, prônant l'émancipation des musulmanes. Elégante silhouette et visage grave illuminé par son sourire, elle prend dans sa jeunesse le parti de l'indépendance de l'Algérie, alors sous domination française, mais décide d'écrire en français. Elle enchaîne les romans jusqu'au milieu des années 1960, "Les impatients" (1958), "Les enfants du nouveau monde" (1962)...
De retour dans son pays, elle enseigne plusieurs années l'histoire à l'université d'Alger. Héritière de deux cultures, maghrébine et occidentale, elle s'oppose à l'arabisation forcée de son pays et revient à l'écriture dans les années 1980. Elle publie alors ses romans les plus connus, "L'amour, la fantasia" (1985) ou "Ombre sultane" (1987), qui plaident pour la démocratie, les droits des femmes et le dialogue des cultures. Son œuvre évoque ensuite le sort des femmes et des intellectuels confrontés à l'intolérance et à la violence des années 1990 en Algérie. Elle choisit de retourner vivre à Paris, en 1980. Sa vie est consacrée presque exclusivement à son travail d'écriture: romans, essais, théâtre, travail critique. De 1983 à 1989, elle est aussi choisie par Pierre Bérégovoy, alors ministre des Affaires sociales français, comme représentante de l'émigration algérienne pour siéger au Conseil d'administration du Fonds d'action sociale. En 1999, elle est élue à l'Académie royale de langue et de littérature française de Belgique, au siège de Julien Green. Six ans plus tard, elle devient la première personnalité du Maghreb élue à l'Académie française, et l'une des rares femmes, évoquant alors l'"immense plaie" laissée par le colonialisme sur sa terre natale.
Dans son dernier livre, "Nulle part dans la maison de mon père" (Fayard), en 2007, récit autobiographique et pèlerinage de la mémoire, Assia Djebar ressuscite une trajectoire individuelle qui se confond avec celle de son peuple. Pendant des années, Assia Djebar est rentrée régulièrement en Algérie. Elle n'y est retournée qu'une fois durant la décennie noire, pour l'enterrement de son père. Son œuvre littéraire est traduite en 23 langues. Une vingtaine d'ouvrages en français, en anglais, en allemand et en italien portent sur l'étude de son œuvre. L'écrivaine, qui enseigna aussi plusieurs années la littérature française à la Louisiana State University de Baton Rouge puis à partir de 2001 à la New York University, était également cinéaste. Elle avait notamment réalisé "La Nouba des femmes du mont Chenoua" (prix de la critique internationale à Venise en 1979) sur la tribu de sa mère.


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