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Contrairement aux Occidentales : En Algérie, les femmes mieux payées que les hommes
Publié dans Le Maghreb le 08 - 03 - 2015

Contrairement aux idées reçues ce ne sont pas les hommes qui ont les meilleurs salaires. C'est du moins l'affirmation qui ressort d'une enquête de l'Office national des statistiques (ONS)! "Le salaire moyen mensuel des femmes en Algérie était relativement plus élevé par rapport à celui des hommes en 2011", révèle l'ONS. Selon une enquête décennale sur les dépenses de consommation et le niveau de vie des ménages de 2011, dans son volet salaire qui vient d'être publié par l'ONS, "le salaire moyen mensuel des femmes était de 33.900 DA, alors que celui des hommes était de 28.700 DA". Néanmoins, cette différence s'explique par la qualification. "Ce petit différentiel résulte en partie de la structure globale des effectifs de salariés par qualification", explique l'enquête. En Algérie donc, les femmes actives seraient plus qualifiées que leurs homologues masculins. L'enquête a relevé que 44,4% des salariés de sexe féminin avaient un niveau universitaire, contre 10,70% seulement pour les salariés masculins. Cette différence de structure par niveau d'instruction entre les deux sexes fait que le salaire moyen chez les femmes soit relativement plus élevé.
"Globalement, le niveau d'instruction a beaucoup d'incidence sur les salaires moyens. Le salaire moyen augmente nettement avec le niveau d'instruction, il variait de 22 568 DA pour les sans-instruction à 42 383 DA pour le niveau supérieur", a-t-on affirmé de même source. Cette enquête est très révélatrice et pas seulement par rapport au fait que les femmes gagnent plus que les hommes. Mais on constate que la tendance nationale prend un doux parfum féminin... D'abord, on y voit que la réalité des dernières années des examens nationaux, bac et BEM, se concrétise au niveau professionnel. En effet, elles sont plus nombreuses à aller ces dernières années à l'université que les hommes. Ce qui fait que cela se traduit par une meilleures qualification et un meilleur salaire. Une équation logique qui n'est pas toujours évidente même dans les sociétés les plus émancipées. Par exemple, en France, les inégalités salariales entre homme et femme ont la peau dure. Les femmes gagnent toujours 20% de moins que les hommes, nous apprend l'Insse (l'équivalent de l'ONS en France, Ndlr).
Si cet écart s'est fortement réduit depuis 1954 (il était alors de 35%), il est en quasi-stagnation depuis le début des années 1990, ajoute la même source. Pis encore, pour le même poste et les mêmes qualifications ou même meilleures, les Français sont mieux payés que les Françaises. Les statistiques nous disent donc que la société algérienne n'est pas aussi machiste qu'elle en a l'air...enfin, au moins quand il s'agit de salaires! Par ailleurs, la même enquête de l'ONS a révélé que les salaires sont nettement plus élevés dans le secteur public que privé.
Dynamisation de
l'activité des femmes
Les mutations socioéconomiques connues par l'Algérie ont permis une dynamisation de l'activité des femmes et leur meilleure insertion dans les professions intellectuelles particulièrement, mais leur accès aux postes de responsabilité reste faible. "L'arrivée massive des femmes sur le marché du travail constitue une caractéristique tendancielle qui est la résultante d'une interaction de phénomènes dont les uns peuvent être étroitement corrélés aux autres", explique la directrice de la population et de l'emploi auprès de l'Office national des statistiques (ONS), Mme Amel Lakehal. La scolarisation des filles, le recul de l'analphabétisme, les mutations socioéconomiques et la transition démographique "sont autant de facteurs qui ont contribué massivement à une redynamisation du marché de l'emploi, en général, et de l'activité féminine en particulier", observe la même responsable. Avec le niveau d'instruction et le diplôme obtenu, il est constaté que près d'une femme sur trois qui travaillent (29,8% de la population féminine en activité) exerce une profession intellectuelle et scientifique, alors que cette part n'est que de 6,4% chez les hommes, fait-elle savoir. En revanche, Mme Lakehal relève que l'accès aux professions d'encadrement (directeurs, cadres dirigeants et gérants) est relativement "moins important" auprès des femmes, soit seulement 1,6% de l'emploi féminin total contre 2,9% auprès des hommes. En somme, sur la période allant entre 1962 et 2014, l'effectif des femmes occupées a été multiplié par presque 20 en passant de 90.500 (5,2% des travailleurs des deux sexes) à 1,722 million (16,8%) en 2014. Cette évolution est synonyme d'une plus forte insertion des femmes dans le marché de travail en dépit d'un taux d'activité (rapport de la population active à la population en âge d'activité (15 ans et plus) qui s'est établi à 14,9% en septembre 2014.
Mme Lakehal note aussi que les efforts déployés en matière de scolarisation visant à réduire l'écart hommes-femmes ont donné des résultats à travers une amélioration sensible du niveau d'instruction de la population pour les deux sexes, ajoutant que cela est plus perceptible chez les filles. En effet, précise-t-elle, les femmes ayant atteint un niveau supérieur ne représentaient, en 1987, que 1,4% de la population âgée de cinq (5) ans et plus, avant d'augmenter à 7,9% en 2008 pour atteindre 9,4% en 2012. En septembre 2014, la population active générale du pays a atteint 11,453 millions de personnes dont 2,078 millions de femmes, soit 18,1%. Le taux de participation à la force de travail de la population âgée de 15 ans et plus (taux d'activité économique) se situe à 40,7% avec 66,2% chez les hommes et 14,9% chez les femmes. Selon les milieux de résidence, des disparités existent et sont dues essentiellement à un taux d'activité économique féminin plus important en milieu urbain avec 17,1% contre 10,4% en milieu rural.
"L'activité chez les femmes est nettement faible comparativement aux hommes, quel que soit l'âge, mais en évolution continue", affirme la représentante de l'ONS, expliquant que le taux d'activité économique féminin reste négligeable avant l'âge de 20 ans, en raison d'une scolarisation "plus poussée" et donc plus longue chez les filles. Ce taux d'activité économique augmente pour atteindre 14,5% auprès de la catégorie des filles de 20-24 ans, mais atteint 31,4% auprès des 25-29 ans, puis décroît progressivement auprès des générations plus âgées.

Ecart discriminatoire des salaires entre les deux sexes en Europe
Les salaires entre les hommes et les femmes dans l'Union européenne, et les pays du nord de l'Europe, avait enregistré "un écart qui s'élevait à 16,4% en 2013", selon des chiffres publiés jeudi par l'Office européen de statistiques (Eurostat), faisant remarquer qu"'ils sont loin d'être les plus vertueux" en la matière. Cet écart atteignait en 2013, un taux de 23 % en Autriche, 22,1% en République tchèque et 21,6% en Allemagne, a précisé l'office Eurostat, soulignant que l'écart le plus élevé était de 29%. A l'inverse, c'est en Slovénie que l'écart était le plus faible enregistrant 3,2%, suivie de Malte avec 5,1%, puis de la Pologne avec 6,4%, de l'Italie avec 7,3% et enfin de la Croatie avec 7,4%.
Ces données ont affirmé que, par rapport à 2008, l'écart "a diminué dans une majorité des pays de l'UE", mais a augmenté dans une dizaine d'autres à l'exemple du Portugal où il est passé de 3,8 % à 13,0%. Ces données européennes, publiées à l'occasion de la Journée internationale de la femme célébrée le 8 mars, soulignent que "les différences entre hommes et femmes sur le marché du travail ne concernent pas que les écarts de salaires".
Ainsi, les deux tiers des directeurs, cadres et gérants sont des hommes, tandis que deux employés de bureau sur trois sont des femmes, est-il précisé. La France se situe dans le milieu du classement avec un écart de 15,2%, tout autant que la Suède.


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