La Commission nationale consultative de promotion et de protection des droits de l'homme (CNCPPDH) et l'ambassade du Canada en Algérie, ont lancé lundi à Alger une session de formation au profit de journalistes algériens sur les thématiques inhérentes aux droits de l'homme, une première du genre à l'échelle maghrébine. Cette action conjointe s'inscrit dans le cadre des activités "courantes" de la CNCPPDH et vise à "sensibiliser" et à "éduquer" les professionnels des médias sur les sujets relevant des droits de l'homme, considérés comme "l'une des conditions d'un Etat de droit", a déclaré lors de son intervention d'ouverture, le Secrétaire général de la commission, Abdelwahab Mordjane. "La CNCPPDH est consciente que le professionnel des médias est en perpétuelle évolution et est exposé à des risques particuliers. Les femmes journalistes en particulier en sont les premières ciblées", a poursuivi l'intervenant, rappelant que les Nations-unies avaient proposé de faire du 2 novembre de chaque année, la journée contre l'impunité commise à l'égard des journalistes. "La liberté de la presse et d'expression est fondamentale pour toute démocratie mais également pour la promotion du dialogue interculturel et la compréhension d'autrui", a-t-il conclu. "Les droits de l'homme sont une priorité pour le gouvernement canadien car contribuant à l'avancement des valeurs démocratiques. Le respect de ces droits va de pair avec la liberté d'expression, une liberté qui soit responsable", a indiqué de son côté, l'ambassadeur du Canada à Alger, Isabelle Roy. La diplomate a souhaité que cette session, première du genre au Maghreb, puisse "enrichir le journaliste dans son traitement de l'information et lui apporter les outils nécessaires s'agissant de questions aussi importantes que les droits de l'homme, lesquelles requièrent un maximum de professionnalisme et d'objectivité". Rappelant que le Canada consacre l'expression de "droits de la personne" au lieu de droits de l'homme pour marquer l'égalité entre les sexes, Mme Roy s'est félicitée de ce "réel partenariat" avec la commission présidée par Me Farouk Ksentini et ce, au profit des femmes et hommes des médias algériens. Le cycle de formation est dispensé par l'organisation canadienne "Journalistes pour les Droits de l'Homme", spécialisée dans les techniques de reportage et intervenant dans 21 pays où elle y a formé depuis son lancement en 2002, plus de 12.000 journalistes. La session de formation, qui a pris fin hier, a profité à environ une vingtaine de journalistes nationaux représentant la presse audio-visuelle, écrite et électronique, aussi bien arabophone que francophone.
