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Nouveau programme national énergétique : Application dans la transition énergétique en Algérie
Publié dans Le Maghreb le 16 - 04 - 2015

Le nouveau programme national d'efficacité énergétique adopté dernièrement par le Gouvernement sera lancé en 2016 avec comme objectif de réduire graduellement la forte croissance de la consommation d'énergie et à donner de la visibilité aux investisseurs potentiels dans le domaine de la production énergétique.
D'un montant de 900 milliards de DA dont 54% assurés par l'Etat, les projets du PNEE permettront à l'Algérie d'économiser 93 millions de TEP, d'éviter l'émission de 200 Millions de Tonnes équivalents de CO2 et de créer près de 180.000 postes d'emploi d'ici 2030.
Et c'est ainsi que la ministre de l'Aménagement du territoire et de l'Environnement, Dalila Boudjemaa, a déclaré lors de la 19e journée de l'énergie organisée par l'Ecole nationale polytechnique (ENP) que "Les incertitudes liées non seulement aux mutations géoéconomiques mais aussi au contexte d'emprise plus dangereuse qui est le dérèglement climatique, sont en train de compromettre toute perspective et ne pardonneront ni l'inaction ni le report de l'action".
Et à la ministre d'ajouter que la transition énergétique vers le développement durable ne doit souffrir d'aucun retard.
L'Algérie est devant l'impératif d'accélérer sa transition énergétique vers le développement durable, a indiqué, la ministre, ajoutant que les hydrocarbures conventionnels et non conventionnels demeurent "un capital fragile et non durable".
Toutefois, la productivité des différents systèmes d'énergies renouvelables (solaire, éolien, valorisation énergétique des déchets) fait appel à des sommes colossales, ce qui impose la nécessité de s'appuyer sur les revenus générés par les ressources conventionnelles, selon elle.
"L'Algérie de demain, sobre en énergie et respectueuse de l'environnement ne peut se découpler de l'opportunité que lui offre l'économie rentière d'aujourd'hui", a-t-elle estimé.
Elle a, cependant, relevé d'autre part que ces ressources ne doivent pas être perçues comme un "verrou technologique" compromettant la transition vers des énergies plus durables mais plutôt comme un support lié au soutien de cette transition, tout en tenant compte des impératifs environnementaux.
La ministre a appelé, par ailleurs, les chercheurs et universitaires à travailler en étroite collaboration avec l'Agence nationale de changements climatiques pour la conception et la maturation de projets éligibles au financement du mécanisme de développement propre, un dispositif de la Conférence des Nations unies sur les changements climatiques qui va tenir son prochain sommet fin 2015 à Paris.
De son côté, le ministre de l'Energie, Youcef Yousfi, a insisté sur l'importance du rôle des centres de recherche et des laboratoires universitaires dans l'amélioration des techniques utilisées en industrie de l'énergie notamment renouvelable.
M. Yousfi a averti qu'"Une révolution énergétique se fait actuellement à travers le monde grâce à la recherche et l'innovation et gare aux retardataires", avant de souligner que la transition énergétique "sortira de l'université".

Programme de développement d'énergies renouvelables
Il est utile de rappeler qu'outre le nucléaire à usage pacifique, l'Algérie compte se lancer dans un vaste programme de développement d'énergies renouvelables qui permettra au pays de générer 25% de sa production électrique à partir des sources solaire, éolienne et géothermique, a-t-il avancé. Cependant, a-t-il observé, le développement de ces énergies est très coûteux, ce qui impose d'impliquer davantage les centres de recherches pour rendre les coûts plus abordables. Le programme des énergies renouvelables, actualisé récemment par le gouvernement pour augmenter les capacités à 22.000 MW à l'horizon 2030, devrait permettre l'émergence d'une industrie forte dans le renouvelable en Algérie.
La réalisation de nombreuses centrales programmées dans le cadre de ce programme pourrait placer l'Algérie comme un acteur régional et international dans le domaine de l'industrie du renouvelable.
Ce plan représente une réelle opportunité pour exceller dans le domaine de la fabrication des équipements nécessaires à cette industrie et aussi dans l'engineering, l'étude, le montage, le suivi et la maintenance.
Aussi, ce programme devrait conduire à la création d'entreprises de taille importante en mesure de réaliser des projets, et ce, de l'étude jusqu'à la réalisation avec des multinationales.
Depuis la mise en place en 2011 de l'ancien programme national de développement des énergies renouvelables, il a été recensé la mise en service, en 2014, d'une centrale solaire photovoltaïque pilote de 1,1 MW à Ghardaïa et d'une éolienne de 10 MW à Adrar qui viennent s'ajouter à la centrale hybride solaire-gaz de 150 MW à Hassi R'mel.

Et ça bouge déjà…
Une vingtaine de centrales photovoltaïques seront installées, en 2015, dans le sud et les Hauts-Plateaux, selon le ministère de l'Energie.
L'industrie du renouvelable a aussi connu un saut qualitatif par la mise en service par le groupe privé Condor d'une unité de production de panneaux photovoltaïques d'une capacité annuelle de 50 MW. Quant à l'entreprise nationale de l'industrie électronique (ENIE), elle envisage de lancer en 2015 une chaîne d'encapsulation des panneaux solaires photovoltaïques avec une capacité de production annuelle oscillant entre 5 et 10 MW.
Une société mixte, Aures Solaire, détenue par un privé algérien et un groupe français conformément à la règle 51/49 sur l'investissement étranger, devait commencer la production des panneaux solaires photovoltaïques en 2014 avec une capacité annuelle de 25 MW.
D'autres entreprises privées ont déjà commencé la fabrication des accumulateurs électrochimiques ou batteries solaires mais en faible capacités de production à l'instar A noter que ce nouveau programme des énergies renouvelables, adopté récemment par le gouvernement, misera sur le photovoltaïque à grande échelle dans la génération électrique, selon les grands axes de ce projet présenté lors de la 19ème journée de l'énergie, organisée par l'Ecole nationale polytechnique (ENP).

objectifs du nouveau programme
La consistance de ce nouveau programme actualisé porte sur la production de 22.000 MW dont 13.575 MW de solaire photovoltaïque, 5.010 MW d'éolien, 2.000 MW de solaire thermique, 1.000 MW de biomasse, 400 MW de cogénération et 15 MW de géothermie.
L'ancien programme, qui a fait objet de révision par le gouvernement en application des orientations du Président de la République, portait sur la réalisation de 12.000 MW d'électricité tirés des énergies renouvelables et destiné au marché national avec la perspective de produire, en plus, 10.000 MW pour l'exportation si les conditions pour ce projet seraient réunies.
La révision du programme national a porté essentiellement sur le développement du photovoltaïque et de l'éolien à grande échelle, l'introduction des filières de la biomasse (valorisation des déchets), la cogénération et la géothermie. Toutefois, les projets du solaire thermique seront reportés à 2021, mais le gouvernement s'est fixé l'objectif de réaliser 4.500 MW du programme d'ici à 2020, dont 3.000 MW de photovoltaïque. La concrétisation de la totalité de ce plan ambitieux permettra d'atteindre, à l'horizon 2030, une part de renouvelable de 27% dans le bilan national de production d'électricité.
Conformément à la réglementation en vigueur, la réalisation de ce programme est ouverte aux investisseurs nationaux et étrangers. Le nouveau programme prévoit aussi un mécanisme d'encouragement basé sur les tarifs d'achat garantis: le producteur d'énergie renouvelable bénéficie ainsi de tarifs d'achat qui sont garantis pour une durée de 20 ans pour les installations en photovoltaïque et en éolien.
Outre le cadre général régissant le développement de l'investissement, ce programme prévoit des soutiens directs et indirects aux énergies renouvelables.
Afin d'encourager et de soutenir les industriels dans la réalisation de ce programme, il est prévu, entre autres, la réduction des droits de douane et de la TVA à l'importation pour les composants, matières premières et produits semi-finis utilisés dans la fabrication des équipements en Algérie, dans le domaine des énergies renouvelables et de l'efficacité énergétique.


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