La valeur de la production réalisée par la filière viande rouge a atteint 2 761 milliards de dinars en 2014, soit une hausse de 11% par rapport à l'année précédente, selon des chiffres présentés mardi à Alger par une responsable au ministère de l'Agriculture et du Développement rural. Ce résultat a permis au secteur agricole de contribuer à hauteur de 9,8% à la croissance du Produit intérieur brut (PIB) national durant le même exercice, a indiqué Mme Salima Ichou, responsable à la direction du développement de la filière animale au ministère de l'Agriculture et du Développement rural, lors d'une rencontre sur les industries de la viande en Algérie, tenue à l'occasion de la 13ème édition du Salon international de l'agroalimentaire Djazagro. En effet, la filière viande rouge regroupe 192.667 éleveurs, 64 abattoirs équipés et 323 tueries ainsi qu'une centaine d'établissements de transformation, a précisé Mme Ichou. Toutefois, l'éloignement des sites d'abattage par rapport aux unités de transformation, les dysfonctionnements enregistrés au niveau de la chaîne de froid et le retard accusé en matière de modernisation du réseau de boucheries ont pesé sur le développement de cette filière, a reconnu la même responsable. Ainsi, la mise en place prochaine d'un conseil national réunissant les professionnels de la filière viande rouge permettra d'améliorer l'organisation de l'activité et de réduire les intermédiaires dans la chaîne de distribution, ce qui aura un impact direct sur les prix à la consommation, a-t-elle affirmé. De son côté, le président du directoire de la SGP Proda (production animale), Kamel Chadi, a indiqué à des journalistes en marge du séminaire que la production nationale en viande rouge s'élève à 430 000 tonnes par an, alors que les besoins du marché interne sont estimés à 480 000 tonnes dont 10% satisfaits par les importations. La hausse des prix de ces produits est due "aux problèmes liés à l'offre" a-t-il dit, ajoutant que la réalisation prévue de trois complexes de transformation à Djelfa, El Bayadh et Ain M'lila devrait permettre de renforcer l'offre nationale en la matière. En outre, l'intégration de cette filière en incluant, notamment, les segments de l'élevage, l'abattage et la distribution a été prônée par certains professionnels présents à la rencontre en vue d'industrialiser l'activité et d'améliorer son rendement. Organisée par l'Association française pour le développement des échanges internationaux de produits et techniques agroalimentaires (ADEPTA), la rencontre technique de ce mardi porte sur les industries de la transformation de la viande. Elle est destinée à proposer aux professionnels algériens de l'activité des équipements et solutions offerts par des opérateurs français en matière d'abattage, préparation, cuisson, ingrédients, stérilisation et conditionnement des viandes, a-t-on affirmé à l'ouverture du séminaire. A rappeler que la 13ème édition de Djazagro s'est ouverte lundi, au Palais des expositions (Alger), avec la participation de plus de 600 exposants dont 76% représentent des sociétés étrangères. Cette manifestation, qui se poursuivra jusqu'à mercredi, a été inaugurée par le ministre de l'Agriculture et du Développement rural, Abdelouahab Nouri, et son homologue polonais, Marek Sawicki, en présence de membres du gouvernement. Outre les produits alimentaires, ce salon expose les équipements et machines de process de production et de conditionnement alimentaires ainsi que ceux spécifiques à la boulangerie, la pâtisserie et la restauration.
