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Selon des ex-directeurs d'entreprises publiques : Des pressions ont été exercées sur des gestionnaires pour déposer de l'argent chez Khalifa Bank
Publié dans Le Maghreb le 30 - 05 - 2015

Les gestionnaires des entreprises publiques appelés à témoigner, avant-hier, dans le procès Khalifa, ont affirmé avoir "été motivés pour procéder à des placements" dans ladite banque par "ses taux d'intérêts attractifs", au moment où les taux d'intérêts des banques publiques ont entamé la tendance baissière d'une manière impressionnante.
Le président-directeur général de l'OPGI de Dar El-Beida, Maamar Boumediene, a précisé devant le tribunal criminel de Blida que le taux pratiqué par les banques publiques avant 1998 était de l'ordre de 18%, puis "il a baissé pour arriver à 6% après 1999".
Celui qui était considéré comme étant l'un des plus gros clients de Khalifa Bank avec 116 milliards déposés, a affirmé que sa "démarche était motivée par les taux attractifs de cette banque, et non pas par l'interférence d'une quelconque partie", apportant un démenti aux "témoignages d'employés de cet organisme qui avaient indiqué que les placements se sont faits suite à une instruction d'un membre du conseil d'administration de la direction générale des OPGI (Bir Mourad Rais)".
L'ex-directeur général de l'OPGI de Chlef, Said Saayoud, a apporté le même témoignage précisant que son organisme a procédé au dépôt de 80 milliards de dinars pour un taux d'intérêts de 11,75%, "un taux qu'aucune banque ne proposait", a-t-il noté.
Le président et le secrétaire général de la COSOB, Sadmi Ali et Deboub Youcef, ont abondé dans le même sens, soulignant qu'"ils ont pu récupérer le montant de 167 millions et 32 millions de dinars déposés avec un taux de 10% ainsi que les intérêts générés, alors que les banques publiques avaient baissé durant cette période leur taux à 6%". Le même argument est évoqué par l'ancien directeur de l'Institut national de cartographie, Nadir Saadi qui a déclaré avoir placé 249 millions de dinars sur trois phases à l'agence des Abattoirs à Hussein Dey pour un taux de 13% contre un taux oscillant entre 5% et 6,5% pour la BEA et le CPA. Il y lieu de signaler qu'un nombre important de témoins ne s'est pas présenté à l'audience de la 21ème journée du procès, ce qui a conduit le président du tribunal Antar Menouar à la lecture de leurs dépositions dont celle de l'expert-comptable, Bachir Bouitra, désigné par le tribunal de Bir Mourad Rais, qui a procédé à l'expertise de Khalifa Airways mais qui a traité aussi de Khalifa Bank, suite à quoi la défense de l'accusé Rafik Abdelmoumène Khelifa est intervenue pour demander "la présence de l'expert".
Entre autres, des ex-directeurs d'entreprises publiques ont indiqué, devant le tribunal criminel de Blida, avoir subi des pressions de leurs tutelles pour procéder à des dépôts au niveau des différentes agences de la défunte Khalifa Bank.
Ces ex-responsables, qui comparaissaient en tant que témoins, ont précisé qu'ils ont vu par la suite leurs carrières compromises du fait d'avoir endosser seule la responsabilité suite au retrait d'agrément à l'ex-banque privée en 2003. Lors de leur passage devant le juge Antar Menouar, ces ex-directeurs d'entreprises publiques ont déclaré avoir déposé de l'argent au niveau de la Banque Khalifa "sous la pression et instruction de leurs tutelles", citant le conseil d'administration et la direction générale pour les uns et le holding dont ils dépendaient pour les autres à l'instar de l'ex-directeur régional de l'Entreprise de l'élevage avicole à Bejaïa, Yaissi Djebbar.
Ce dernier a affirmé qu'il a vu sa carrière compromise alors qu'il n'avait fait que suivre des instructions de la direction générale, ajoutant, toutefois, qu'il "aurait été sanctionné s'il n'avait pas exécuté".
M Yaissi a reconnu dans ce sillage avoir procédé à des dépôts à termes de 50 millions de dinars d'abord et de 30 millions de dinars ensuite.
L'ex-président directeur général d'AviCat (Avitaillement et Catering), dépendant de groupe GEMA (générale maritime), Kettab Aissa, a indiqué qu'en procédant aux dépôts de 166 millions DA dans une première opération puis à 58 millions DA dans une seconde fois, qu'il n'a fait que mettre "en œuvre une instruction du Holding services, chimie pharmacie dont son entreprise dépendait".
Il a expliqué qu'il avait reçu une instruction stipulant "la diversification des placements bancaires et des instructions verbales venues d'en haut pour traiter avec la Khalifa Bank", sans pour autant donner plus de précisions.
Cet ex-gestionnaire a mis en évidence dans son témoignage l'attractivité des taux d'intérêts appliqué par Khalifa Bank au moment où ceux proposés par les banques publiques dont la BEA avec laquelle ils avaient des relations, enregistrait un net recul, étayant ses propos par "l'exemple de la BEA qui leur proposait un taux frôlant 21% avant 1998, a revu ce taux à la baisse pour le fixer à 6% à partir de 2002 alors que Khalifa offrait 12, 25 %".
Avant cela, mercredi dernier, l'ex-P-DG de l'organisme national de contrôle technique, Azouz Hamid, avait déclaré devant le tribunal criminel qu'il a été "accusé de mauvaise gestion car il avait refusé d'exécuter la résolution portant retrait de l'argent de l'organisme des banques publiques pour les déposer à l'agence Khalifa d'Oran".
Il avait précisé qu'il a été dans l'obligation, par la suite, de déposer près de 71 millions DA avec un taux de 11%, mais n'a pas pu récupérer 68 millions DA ce que "lui a valu un blâme pour mauvaise gestion du même conseil d'administration".
Par ailleurs, certains témoignages ont fait ressortir que des entreprises publiques ont pu récupérer leurs placements à termes ou par remboursement par anticipation.
L'entreprise nationale des travaux de forages de Hassi Messaoud et l'entreprise de l'approvisionnement en bois, dont les ex-directeurs, respectivement Kacemi Azzedine et Akhrouf El Hadj, ont affirmé avoir "retiré outre les intérêts mais aussi l'argent placé au sein de Khalifa Bank", ce qui a fait dire au juge Antar Menouar "que cela constitue un fait rare dans cette affaire".


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