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Réunion in extremis de la BCE : La Grèce au bord de la catastrophe
Publié dans Le Maghreb le 29 - 06 - 2015

Le conseil des gouverneurs de la Banque centrale européenne devait se réunir, sans doute hier, pour tenter d'éviter in extremis à la Grèce une déroute bancaire. Athènes se dirige tout droit vers le scénario-catastrophe d'une sortie de la monnaie unique.
Après l'annonce fracassante du Premier ministre grec Alexis Tsipras d'un référendum sur les exigences de ses créanciers, UE et FMI, excédés, ont fini par fermer samedi la porte des négociations. Les ministres des Finances de la zone euro (l'Eurogroupe) ont toutefois promis de tout faire pour éviter "un risque de contagion" du dossier grec. Parallèlement, à Athènes, le Parlement a approuvé dans la nuit de samedi à dimanche le référendum proposé par le gouvernement d'Alexis Tsipras. Mais la Grèce risque de connaître une tempête financière avant la date de la consultation.
Le référendum prévu le dimanche 5 juillet a été approuvé par 178 députés sur un total de 300 parlementaires. Le nombre de députés ayant voté contre le référendum s'est établi à 120 et deux députés n'ont pas pris part au vote, selon le décompte définitif annoncé par l'assemblée.

Négociations rompues
Dans le discours précédant le vote, le Premier ministre Alexis Tsipas s'est dit persuadé que "le peuple grec dira un grand non à l'ultimatum" des créanciers du pays lors de cette consultation. Les Grecs, selon le texte de la proposition, devront dire "oui" ou "non" aux mesures soumises cette semaine au gouvernement par les créanciers lors d'un des derniers cycles de négociations entre les deux parties qui durent depuis fin février. Le plan d'assistance financière dont bénéficie Athènes depuis 2012 "va prendre fin le 30 juin", avait plus tôt annoncé, solennel et la voix blanche, le président de l'Eurogroupe, Jeroen Dijsselbloem. Il s'exprimait après une réunion, la 5e en dix jours, des ministres des Finances des 19 pays de la zone euro particulièrement acrimonieuse. Il a affirmé que la partie grecque avait unilatéralement rompu les négociations.

Le Grexit à éviter
Les ministres des Finances des Etats européens partenaires de la Grèce rappelaient néanmoins, à l'instar du Français Michel Sapin, que le "destin" de ce pays était de conserver l'euro. La zone euro va "tout faire pour éviter un risque de contagion" de la crise, a quant à lui promis le ministre allemand, Wolfgang Schäuble, assurant lui aussi que la Grèce "reste membre de la zone euro". En fin de journée, les ministres ont affirmé qu'ils utiliseraient tous les instruments à leur disposition pour garantir la "stabilité" de la zone euro, à l'issue d'une ultime réunion qui s'est déroulée à 18, sans la Grèce, pour envisager un "plan B", synonyme d'un défaut de paiement d'Athènes: un scénario-catastrophe derrière lequel se profile aussi le spectre d'un effondrement bancaire.

Risque de faillite
La Grèce risque en effet d'être en proie à une panique bancaire. Dans un pays gagné par l'anxiété, des files d'attente beaucoup plus longues que d'habitude se formaient à cet égard samedi devant les guichets automatiques. En attendant, les conditions ne semblent plus réunies pour que l'institut monétaire de Francfort continue à maintenir à flot les banques grecques via un mécanisme de prêts qui a été prolongé jour après jour récemment, ce qui pourrait précipiter la faillite de ces établissements.
Pour permettre de tenir jusqu'au référendum, Athènes voulait une prolongation d'un mois de son programme d'aide. A l'unisson, les 18 ministres des Finances de la zone euro ont dit "non" samedi. Plus isolé que jamais, le ministre grec Yanis Varoufakis a promis de "continuer à se battre" pour un accord avec ses créanciers d'ici à mardi, jour de la fin du deuxième programme d'aide à la Grèce.

Expiration du délai
C'est également à cette date que ce pays, à court d'argent, doit rembourser quelque 1,5 milliard d'euros au FMI. Un versement qu'il ne peut faire sans une perfusion de ses créanciers. Du coup, c'est le défaut de paiement qui guette, prélude à une sortie de la zone euro. Une perspective aux conséquences imprévisibles qui fait frémir dans les capitales des Etats de l'Union monétaire. Pour M. Varoufakis, c'est à la Banque centrale européenne d'agir et de rembourser directement le FMI. "La BCE nous doit 1,9 milliard d'euros. Qu'elle les donne au FMI", a-t-il suggéré devant la presse. Avant de quitter Bruxelles, il a estimé que "c'était un triste jour pour l'Europe", la décision de rompre des créanciers risquant selon lui de porter un "préjudice permanent" à la zone euro.

Référendum approuvé par le parlement
Le parlement grec a approuvé dans la nuit de samedi à dimanche le référendum proposé par le gouvernement d'Alexis Tsipras sur la dernière offre d'accord faite par les créanciers (UE, FMI) à la Grèce qui risque cependant de connaître une tempête financière avant la date de la consultation. Le référendum prévu pour le dimanche 5 juillet a été approuvé par 178 (bien 178) députés sur un total de 300 parlementaires. Le nombre de députés ayant voté contre le référendum s'est établi à 120 et deux députés n'ont pas pris part au vote, selon le décompte définitif annoncé par l'assemblée. Un décompte provisoire avait fait état de 179 votes positifs. Les députés de la majorité gouvernementale de gauche radicale Syriza et leurs alliés de droite souverainiste Grecs indépendant (ANEL) ont voté pour le référendum, de même que les députés du parti neonazi Aube dorée. Conservateurs de la Nouvelle Démocratie et socialistes du Pasok ont voté contre, tout comme les communistes du KKE et le parti centriste Potami.
Dans le discours précédant le vote, le Premier ministre Alexis Tsipas s'était dit persuadé que le peuple grec dira un grand non à l'ultimatum des créanciers du pays lors de cette consultation.
Les Grecs, selon le texte de la proposition, devront dire oui ou non aux mesures soumises vendredi au gouvernement d'Alexis Tsipras par les créanciers UE et FMI lors d'un des derniers cycles des négociations entre les deux parties qui durent depuis la fin février. Mais au cours de la semaine qui sépare la Grèce de ce référendum, annoncé par surprise vendredi soir, le pays à court d'argent est exposé au risque de secousses financières en série: le 30 juin, mardi, il risque de ne pouvoir rembourser le FMI d'un prêt de 1,5 milliard d'euros et le même jour prendra fin le plan d'assistance financière dont bénéficie Athènes depuis 2012. Considérant que la Grèce avait rompu les négociations en cours, les pays de l'eurozone ont en effet refusé samedi de prolonger ce plan le temps du référendum, comme le demandait le gouvernement grec, avec le risque que dans les prochains jours, la BCE coupe le dernier canal de financement des banques grecques. Le maintien de l'ombrelle du plan d'assistance était en effet une des conditions, avec la solvabilité des banques, à l'octroi des prêts d'urgence (ELA) de la BCE. Après des mois de négociations infructueuses, les créanciers, UE et FMI, ont soumis cette semaine à Athènes une proposition comprenant une extension de cinq mois du programme d'aide, avec un paquet financier de 15,5 milliards d'euros de prêts (12 des Européens, 3,5 du FMI), en contrepartie de réformes et mesures d'économies budgétaires. Le gouvernement grec a jugé le montant inadapté, suffisant juste pour couvrir ses remboursements des prochains mois aux créanciers, et les conditions inadéquates pour permettre une reprise de l'économie du pays.
Selon deux sondages à paraître dans la presse dimanche, réalisés juste avant l'annonce du référendum, une large majorité de Grecs est favorable à un accord avec les créanciers du pays.
Dans le premier sondage de l'institut Kapa research pour l'hebdomadaire Vima, 47,2% des personnes interrogées se prononcent pour un accord, 33% contre et 19,8% ne se prononcent pas. La question était que voteriez si l'accord était soumis à référendum ?. Dans le second sondage de l'institut Alco pour le journal Proto Thema, 57% des sondés souhaitent un accord avec l'Europe pour 29% en faveur d'un affrontement.

Tsipras appelle à un grand non aux créanciers
Le Premier ministre grec Alexis Tsipras a appelé, dans un discours devant le parlement dans la nuit de samedi à dimanche, à dire un grand non à l'ultimatum des créanciers du pays lors du référendum.
S'adressant aux parlementaires avant le vote organisé sur cette proposition de référendum, Alexis Tsipras a estimé que le peuple grec dira un grand non à l'ultimatum mais en même temps un grand oui à l'Europe de la solidarité, et s'est dit persuadé qu'au lendemain de ce fier non, la force de négociation du pays sera renforcée avec ses créanciers UE et FMI. L'expression grand non est une référence au Non objecté par les autorités grecques à l'ultimatum de l'armée italienne souhaitant entrer sur le territoire grec en 1940. L'une des deux fêtes nationales grecques, le 28 octobre, est, pour cette raison, connue comme le jour du Non. Dans le pays où est née la démocratie, nous ne demanderons pas l'autorisation à M. Dijsselbloem (le président de l'Eurogroupe) et à M. Schaüble (ministre allemand des Finances) de tenir un référendum, a déclaré le Premier ministre sur un registre très belliqueux, affirmant que le référendum se tiendra normalement qu'ils le veuillent ou non.
Il a également vertement reproché aux ministres des Finances membres de la zone euro de s'être réunis samedi en excluant un de leurs membres, le ministre des Finances Yanis Varoufakis, d'une partie des débats. Selon Alexis Tsipras, le refus des interlocuteurs de la Grèce de prendre en compte les propositions d'Athènes traduit une volonté de punir une voix différente en Europe et il a déploré que se soit enclenchée, après l'annonce du référendum, une propagande de peur qui va culminer dimanche prochain, jour de la consultation.
Il a affirmé que ce référendum n'était pas une tentative de scission avec l'Europe mais de scission avec des pratiques qui sont un affront pour l'Europe.

Tout faire pour éviter un risque de contagion
La zone euro va tout faire pour éviter tout risque de contagion de la crise grecque, après son refus de prolonger le programme d'assistance financière à Athènes au-delà du 30 juin, a assuré samedi le ministre allemand des Finances, Wolfgang Schäuble. La Grèce, qui risque de ne pas pouvoir rembourser 1,5 milliard d'euros au FMI le 30 juin et qui a décidé d'organiser un référendum sur les propositions de ses créanciers, provoquant une rupture des négociations, va rencontrer de grandes difficultés dans les prochains jours, a prédit M. Schäuble.
Il a cependant assuré, tout comme plusieurs de ses homologues, que ce pays restait membre de la zone euro. Interrogé plus tard sur la chaîne publique allemande de télévision ARD sur la probabilité d'une sortie de la Grèce de la zone euro, le ministre conservateur a répondu : je ne peux pas dire ça ainsi. Il a également eu des propos très durs sur le Premier ministre grec Alexis Tsipras qui a subitement annoncé l'organisation probable d'un référendum le 5 juillet. Ce n'est pas seulement déroutant, c'est aussi déprimant dans une telle situation difficile, a dit le grand argentier allemand sur la chaîne de télévision ZDF. Le destin de la Grèce est de rester dans la zone euro, d'où aucun pays ne souhaite sa sortie, a aussi affirmé le ministre français des Finances, Michel Sapin. La Grèce est un membre à part entière de la zone euro, a renchéri son homologue irlandais Michael Noonan, affirmant qu'il n'avait pas peur pour l'euro. De son côté, le ministre finlandais Alexander Stubb a dit comprendre les difficultés que les Grecs vont devoir affronter, tout en n'étant pas très inquiet d'une contagion de la crise, car les pays de la zone euro sont beaucoup mieux préparés qu'il y a quelques années pour y faire face.

Continuer à se battre
La Grèce va continuer à se battre pour un accord avec ses créanciers d'ici à mardi, date après laquelle la zone euro a décidé de ne plus prolonger l'aide au pays, exposé au défaut de paiement, a affirmé de son cotés à Bruxelles le ministre grec des Finances Yanis Varoufakis. Il a jugé que cette décision de l'Eurogroupe, annoncée quelques minutes plus tôt, risquait de porter un préjudice permanent à la zone euro. Le refus d'une extension entamera certainement la crédibilité de l'Eurogroupe comme union démocratique et je crains que le préjudice ne soit permanent, a déclaré le ministre grec. Mais il s'est refusé à spéculer sur les conséquences de cette rupture.
La Grèce continue de se battre pour qu'il y ait un accord au dernier moment d'ici à mardi, a-t-il insisté. Si un tel accord est conclu, nous dirons au peuple grec de voter oui lors du référendum qu'Athènes a décidé d'organiser le 5 juillet sur les solutions de renflouement du pays proposées par les créanciers, Union européenne et Fonds monétaire international a-t-il ajouté. M. Varoufakis a ensuite quitté les locaux où les 18 autres ministres des Finances de la zone euro poursuivaient leur réunion pour examiner les conséquences d'un possible défaut de paiement grec. Synthèse Mustapha S.


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