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Plombées par la crise grecque : Les Bourses mondiales entament une semaine noire
Publié dans Le Maghreb le 30 - 06 - 2015

Les marchés boursiers européens devraient chuter à l'ouverture hier, dans le sillage de l'Asie, déstabilisés par les risques grandissants d'une sortie de la Grèce de la zone euro après l'échec des discussions avec ses créanciers.
Les contrats à terme sur les grands indices boursiers, qui donnent une idée de la tendance à l'ouverture, reculaient très fortement une quarantaine de minutes avant l'ouverture de la séance, de 5% pour le Dax à Francfort et le CAC 40 à Paris, de 3% pour le FTSE à Londres. "Le papillon grec semble sur le point de causer une tempête sur les marchés financiers", résume Michael Hewson, analyste chez CMC Markets. Les marchés voulaient pourtant croire jusqu'à présent à une issue positive, comme le montrait la progression des indices la semaine dernière. Mais la situation s'est brusquement dégradée ce week-end, entre échec des négociations avec les créanciers, annonce d'un référendum en Grèce, contrôle des capitaux et risque accru de sortie du pays de la zone euro. Le Premier ministre grec Alexis Tsipras a provoqué la stupeur dans la nuit de vendredi à samedi avec l'annonce d'un référendum sur les exigences de ses créanciers, prévu le 5 juillet après cinq mois de négociations avec l'UE, la BCE et le FMI. Le plan d'aide au pays va donc s'achever mardi 30 juin et la Grèce ne devrait pas être en mesure de rembourser une échéance de 1,5 milliard d'euros au FMI le même jour, augmentant la perspective du défaut de paiement et possiblement d'une sortie de la Grèce de la zone euro. Dans la foulée, la Grèce a annoncé la fermeture des banques jusqu'au 6 juillet et l'instauration d'un contrôle des capitaux. La Bourse d'Athènes devrait quant à elle rester fermée lundi. En ne prolongeant pas le plan d'aide, les responsables européens "ont fait en sorte que les événements ne peuvent plus être contrôlés et ont ouvert la voie à un vote +non+" au référendum, selon M. Hewson.
La confusion de la situation conduit à "un mouvement de vente et à la volatilité", prévient Chris Weston, analyste chez IG.
Un des enjeux de cette crise est de savoir si les investisseurs vont douter de la solidité de la zone euro et s'en prendre aux pays les plus fragiles, comme l'Espagne, l'Italie et le Portugal.
De leur côté, les responsables européens se sont voulus rassurants et ont indiqué que la zone euro pourrait surmonter une sortie de la Grèce. Les espoirs d'un accord de dernière minute n'ont toutefois pas entièrement disparu notamment parce que la Banque centrale européenne (BCE) a donné un répit à la Grèce en maintenant intact le plafond de fourniture de liquidités d'urgence aux banques grecques (prêts ELA), alors que beaucoup craignaient qu'elle ne leur coupe les vivres. Certains analystes, comme ceux de la banque suédois Nordea, estiment pour leur part que la possibilité d'un "Grexit" est prématurée, même si "l'horizon s'est encore assombri". "Lundi sera une journée volatile, mais nous ne nous attendons pas à une nouvelle crise financière", indiquent-ils.
Les marchés européens devraient vaciller dans le sillage de l'Asie, qui piquait du nez lundi, après avoir déjà dégringolé ces derniers jours. Outre la Grèce, les marchés asiatiques étaient minés par une survéluation des Bourses chinoises après leur envolée de ces derniers mois.

La place tokyoite chute de 2,9% en clôture
L'indice Nikkei de la Bourse de Tokyo a brutalement chuté de 2,9% à la clôture à cause des risques liés à la crise grecque et à la hausse du yen. A l'issue de la journée, le Nikkei 225 a lâché 596,20 points (-2,88%), à 20 109,95 points, après avoir frôlé en séance un plongeon de 3%.
L'indice élargi Topix de tous les titres du premier tableau a cédé 2,53% (-42,21 points) pour terminer à 1624,82 points. La séance a été très active, avec 2,54 milliards de titres échangés sur le premier marché. Les investisseurs se sont défaits des actions des entreprises japonaises en raison non seulement des craintes des répercussions de la crise grecque sur l'économie mondiale mais aussi et surtout pour échapper aux effets de la remontée du yen qu'entraîne cette situation. La devise nippone est en effet considérée comme une valeur refuge: l'euro, qui valait encore 138,26 yens vendredi soir, ne cotait plus que 134,90 yens au moment de la fermeture de la place tokyoïte hier. Quant au dollar, il est dans le même temps passé de 123,89 yens à 122,45 yens. Tokyo a été le premier grand marché à réagir au plan de référendum grec prévu le 5 juillet, mais "une baisse de cette ampleur était anticipée par les investisseurs", selon Hirokazu Kabeya, de Daiwa Securities. "Il y a de fortes chances que la situation en Grèce évolue rapidement", a-t-il indiqué, en citant deux échéances majeures: le 30 juin (mardi), date butoir pour le remboursement par Athènes de 1,5 milliard d'euros au Fonds monétaire international (FMI), et le 5 juillet, jour où la population grecque doit dire oui ou non aux propositions des créanciers. "Il est extrêmement regrettable que les négociations depuis février entre la Grèce, l'Europe et le Fonds monétaire international (FMI) n'aient pas abouti avant le week-end", a déploré lundi le porte-parole du gouvernement japonais, Yoshihide Suga. Partageant ce constat, les donneurs d'ordres se sont mis en position d'attente pour voir comment les marchés européens et américains réagiront lundi. Sur la place tokyoïte, la baisse a été générale: 224 des 225 composantes du Nikkei ont reculé et la dernière a stagné. Les actions les plus exposées à la remontée du yen et à la dégradation de la situation en Europe ont été délaissées: le fleuron de l'électronique Sony a lâché 2,72% à 3 773 yens, Sharp 2,53% à 154 yens et Panasonic 3,66% à 1 709 yens. Nintendo a dévissé de 3,63% à 20 990 yens. Du côté des constructeurs d'automobiles, les sanctions ont été également sévères: Toyota a perdu 2,18% à 8151 yens, Nissan 1,98% à 1260,50 yens et Honda 2,74% à 3 927,50 yens. Même les sociétés qui réalisent la majeure partie de leur activité sur le marché intérieur ont été boudées: Seven & I Holdings (grande distribution) a régressé de 1,57% à 5 208 yens, KDDI (opérateur de télécoms) a laissé filer 1,85% à 2 892,50 yens et NTT Docomo (téléphonie mobile) 1,12% à 2 338 yens. A noter enfin que les bancaires ont été parmi les plus durement affectées: Mizuho a plongé de 3,56% à 265,10 yens, Mitsubishi UFJ Financial Group de 3,24% à 885,80 yens et Sumitomo Mitsui Financial Group de 2,73% à 5 413 yens.

La Bourse de Shanghai clôture en chute de 3,34%
La Bourse de Shanghai a clôturé en baisse de 3,34%, modérant ses pertes après avoir plongé de plus de 7% en séance, dans un marché poursuivant sa brutale correction après l'euphorie des derniers mois et en dépit de nouvelles annonces de la banque centrale. L'indice composite shanghaïen a chuté de 3,34%, ou 139,84 points, à 4 053,03 points, dans un volume d'échanges de 904,2 milliards de yuans (132 milliards d'euros). Il a perdu jusqu'à 7,58% en cours de séance, tombant sous la barre des 7% pour la première fois depuis début avril. A la Bourse de Shenzhen, l'indice composite a plongé de 6,06%, à 2 351,40 points, dans des échanges de 631,2 milliards de yuans.
Les marchés chinois s'étaient déjà effondrés vendredi, lâchant 7,40% à Shanghai et 7,87% à Shenzhen, et la débâcle s'est poursuivie lundi dans un contexte de panique générale. La place shanghaienne aura vu disparaître plus de 20% de sa valeur en deux semaines, une correction propre aux marchés chinois et déconnectée des soubresauts de la crise grecque. Ce soudain reflux est en effet un coup de semonce après une longue et impressionnante envolée: à son pic peu avant la mi-juin, la Bourse de Shanghai avait grimpé de 150% en douze mois. On est complètement dans l'émotion. Il faut que le gouvernement continue d'envoyer des signaux forts, sans quoi les marchés vont s'effondrer davantage, relevait Wenjie Lu, analyste de UBS cité par Bloomberg News. Malgré sa réactivité, la banque centrale chinoise (PBOC) n'est pas parvenue à convaincre les investisseurs.
La PBOC avait dévoilé samedi soir une nouvelle réduction de ses taux d'intérêt - la quatrième en huit mois - et abaissé les ratios de réserves obligatoires de certains établissements, pour encourager les banques à continuer et même accroître leurs prêts. Cet énième assouplissement monétaire, officiellement destiné à stimuler une activité économique désespérément terne, se voulait surtout un signal rassurant après la vertigineuse déroute boursière de vendredi, pour prévenir une déstabilisation financière. Les gains étourdissants des Bourses chinoises depuis la mi-2014 étaient principalement alimentés par un endettement massif --via les opération sur marge, technique financière constituant à emprunter d'importantes sommes pour acheter des actions. Cet effet de levier à grande échelle, attisant les craintes d'une bulle, a fini par inquiéter les autorités chinoises, qui ont imposé récemment des restrictions significatives à la pratique: de quoi refroidir une bonne partie des investisseurs. D'autant qu'une majeure partie sont des boursicoteurs particuliers, très suivistes, ce qui tend à amplifier de façon disproportionnée --et imprévisible-- les mouvements de la cote. On ne s'attendrait pas à voir une telle volatilité sur une place financière mondiale d'une telle importance. Les flux qui entrent et sortent sont colossaux, commentait Ankur Patel, de la firme R-Squared Macro Management, cité par Bloomberg.

Hong Kong en baisse de 2,61%
La Bourse de Hong Kong a clôturé en baisse de 2,61% dans un marché animé, plombée comme les autres grandes places financières par les craintes de voir la Grèce sortir de la zone euro après l'échec des discussions avec ses créanciers. L'indice composite Hang Seng, qui avait ouvert à la baisse et perdait 4% à mi-séance, a terminé en retrait de 696,89 points, à 25 966,98 points, dans un volume d'affaires de 186,13 milliards de dollars de Hong Kong (21,66 milliards d'euros). Les marchés financiers étaient minés lundi par les craintes de voir la Grèce sortir de la zone euro. En Europe, Francfort, Paris, Madrid et Milan perdait 4% ou plus, Londres 2,15% vers 07H30 GMT. Les négociations entre Athènes et ses créanciers ont spectaculairement échoué samedi soir, laissant présager que la Grèce fera défaut de paiement cette semaine et risque de se retrouver éjectée de la zone euro à terme.


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