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Derrière les écrans de fumée et les miroirs : La Russie peut-elle empêcher un changement de régime en Syrie ?
Publié dans Le Maghreb le 25 - 08 - 2015

Il y a deux endroits où les USA et leurs satellites de l'OTAN ont fait à la Russie des guerres, par délégation (proxy wars). Ces deux endroits sont l'Ukraine et la Syrie. Il y a peu, des voix ont annoncé que les quatre ans de guerre, par intérim, contre la Syrie pourraient toucher à leur fin.
Nos médias n'ont jamais dit la vérité sur ce qui se passe en Syrie. Or, dès le départ, voici quelle a été la réalité : les USA, avec le soutien du Royaume-Uni, de la Turquie, de l'Arabie saoudite et d'Israël, ont recruté, financé, armé et entraîné des groupes de combattants, qui se sont déguisés, sous différents masques politiques ou religieux, (l'ISIL en faisait partie), dans le but de renverser le gouvernement syrien du Président Assad. Le gouvernement syrien est soutenu par la Russie, l'Iran et le Hezbollah. Au début, ce sont les seuls agents de l'Occident qui ont combattu, sur le terrain, mais, il y a deux ans, les Etats-Unis ont décidé d'intervenir, directement, en faisant usage de leurs forces aérienne et navale, pour bombarder des cibles situées à l'intérieur du territoire syrien. Le plan prévoyait une attaque conjointe des USA et de la France, aux premières heures du samedi matin 31 août 2013. Pourtant, cette attaque fut contremandée, quelques heures, seulement, avant son déclenchement. Le fait qu'une telle attaque aurait dû avoir lieu, et la raison pour laquelle elle fut annulée, n'ont jamais été évoqués par les médias dominants occidentaux. Que s'était-il produit, pour que l'attaque soit stoppée, au dernier moment ?

La guerre qui n'a pas eu lieu
Tôt, le matin du samedi 31 août 2013, un haut fonctionnaire américain a téléphoné au cabinet du Président Hollande, lui demandant de se tenir prêt à recevoir un appel d'Obama, plus tard, dans la journée. "Présumant que ce coup de fil annoncerait le début des frappes aériennes (contre la Syrie), Hollande a donné l'ordre à son état-major de mettre la dernière main à son propre plan d'attaque. Les avions de combat "Rafale" ont reçu leur chargement de missiles Scalp, les pilotes ayant pour instruction de tirer ces munitions - d'une portée de 250 miles - depuis la Méditerranée". En d'autres termes, les pilotes français et les forces US étaient prêts, le doigt sur la gâchette, n'attendant plus que le feu vert final du Président Obama. Cependant, à 18h15', Obama a appelé le président français, pour lui annoncer que la frappe, prévue pour le 1er septembre, à 3 heures du matin, n'aurait pas lieu comme prévu. Il lui fallait consulter le Congrès. Un article paru sur le site de "Global Research" a dépeint le "déploiement naval massif des Etats-Unis et de leurs alliés, en Méditerranée orientale, au large des côtes syriennes, ainsi que dans la mer Rouge et dans le golfe Persique" . Un mois plus tard, environ, Israël Shamir décrivait les événements qui s'étaient produits, au large de la Syrie, en ces termes :"Le point de tension culminant, en ce mois de septembre 2013, a été la vision, au large des côtes du Levant, du duel au soleil ("high noon stand-off") de cinq destroyers US, leurs Tomahawks pointés sur Damas, avec une flotte russe de onze navires, emmenés par le croiseur tueur de missiles Moskva, soutenus par des bateaux de guerre chinois". "Il semble que deux missiles aient bel et bien été tirés vers la côte syrienne, mais tous les deux ont échoué à atteindre leur cible". Et il ajoutait : "Un quotidien libanais, citant des sources diplomatiques, a prétendu que les missiles étaient partis d'une base de l'OTAN, en Espagne, et s'étaient fait abattre par le système russe de défense air-air d'un navire. Une autre explication, proposée par l'"Asia Times", évoque un détournement des deux missiles par les Russes, dont les GPS puissants et bon marché auraient rendu inutilisables les Tomahawks chers et sophistiqués, en les égarant et en les faisant chuter. Il y a, encore, une autre version, qui attribue leur lancement aux Israéliens, soit qu'ils aient tenté de provoquer, coûte que coûte, le déclenchement des hostilités, soit qu'ils se soient contentés d'observer les nuages, comme ils le prétendent".. Donc, pourquoi les Etats-Unis et la France n'ont-ils pas attaqué la Syrie ? Il paraît évident que les Russes et les Chinois ont, tout simplement, expliqué qu'une attaque de la Syrie, par les USA et la France, déclencherait une attaque russo-chinoise des navires US et français. Obama a, sagement, décidé de ne pas déclencher la Troisième guerre mondiale, en septembre 2013. Nous ne pouvons que nous en réjouir.

Les plans des USA, du Royaume-Uni et de la Turquie
Depuis lors, les USA et leurs alliés ont poursuivi leur guerre sous sa forme habituelle, c'est-à-dire par délégation, en y ajoutant un nouvel acteur : l'ISIL [ISIS, Daech, etc. NdT]. Il est clair cependant qu'ils ne sont pas complètement satisfaits du résultat de leurs plans et qu'ils viennent de décider de se lancer dans une nouvelle forme d'engagement direct. Dans un article récent " The Shuttle Diplomacy to Save Syria " (" Les navettes diplomatiques pour sauver la Syrie "), Andrew Korybko explique que les USA et la Turquie ont imaginé un stratagème qu'ils appellent Division 30……" grâce auquel un petit groupe de combattants d'élite [déguisés en djihadistes, NdT] seraient introduits dans le pays à partir de la Turquie, et s'y déploieraient sous la protection de frappes aériennes US. Le jour même où des représentants militaires syriens arrivaient à Moscou, on apprenait qu'Obama avait autorisé le Pentagone à bombarder quiconque combattrait ce groupe, fût-ce l'Armée Arabe Syrienne si le cas se présentait, nouvelle sans doute connue depuis peu des Russes grâce à leur mondialement célèbre service de renseignements " (4)Un article similaire de Stephen Lendman daté du 4 août 2015 disait :" Le 2 août, le journal britannique Sunday Express a titré : "Des SAS déguisés en combattants de l'ISIS dans une guerre secrète contre les djihadistes", poursuivant "Plus de 120 membres du régiment d'élite sont en ce moment dans ce pays ravagé par la guerre, habillés en noir, masqués et brandissant des drapeaux de l'ISIS", engagés dans ce qui est appelé Opération Shader [Opération Ombrage] - s'attaquant à des cibles syriennes sous le prétexte de combattre l'ISIS. Il est possible que des forces spéciales US et la CIA fassent secrètement partie de l'entreprise, suivant le même mode opérationnel. " On pourrait croire que l'utilisation de ce genre de troupes d'élites soit gagnante à tous les coups pour les Etats-Unis. Car, s'il n'y a pas de résistance de l'Armée syrienne, Assad est fini, mais si, au contraire, les troupes syriennes tentent de repousser ces forces de l'OTAN, elles se retrouveront dans une guerre à grande échelle avec l'OTAN.Ces articles font plus que suggérer que les USA et le Royaume-Uni ont jeté dans la balance leurs propres troupes d'élite dans le but d'en finir avec la Syrie. Etant donné le diktat selon lequel tout groupe armé qui s'opposerait à elles serait attaqué par la voie des airs, les USA et leurs alliés montrent sans ambiguïté qu'ils suivent un plan précis d'intervention militaire directe en Syrie, avec utilisation des avions et des missiles de l'OTAN. C'est là leur seconde tentative pour obtenir par la violence dans ce pays le changement de régime qu'ils veulent.


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