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Développement du secteur agricole : Des investissements privés massifs sont nécessaires
Publié dans Le Maghreb le 16 - 11 - 2015

Le gouvernement a mis des dispositions, a fin de combler le déficit enregistr é dans le secteur agricole et réduire la facture des importations des produits alimentaires, notamment l'encouragement accordé aux investisseurs étrangers en vue d'investir en Algérie. Selon le ministre de l'Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, Sid'Ahmed Ferroukhi, il n'est plus possible de compter uniquement sur les petits céréaliculteurs qui dépendent du soutien et des moyens de l'Etat pour produire. Très peu d'entre eux disposent de gros moyens financiers et matériel. Par ailleurs il faut avoir de grands projets agricoles, dans le bute d'accélérer la croissance. Dans ce contexte le gouvernement mise, désormais, sur des investissements privés massifs pour accé- lérer la croissance du secteur agricole, affirme le ministre de l'Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, Sid Ahmed Ferroukhi, dans un entretien. "Pour réhabiliter le rôle de l'agriculture et l'intégrer dans l'économie nationale, il faut chercher des accélérateurs de croissance. Auparavant, l'accélérateur de croissance était le soutien de l'Etat, mais aujourd'hui, ce soutien n'est plus suffisant. Il nous faut désormais un investissement privé massif qui va jouer le rôle de locomotive", explique-t-il. Pour faire un saut significatif en matière d'augmentation de la production et, par ricochet, réduire la facture des importations alimentaires, l'Etat veut attirer les industriels, les producteurs potentiels et les investisseurs privés disposant de financements conséquents. Citant l'exemple des céréales dont les importations pèsent lourdement sur la facture d'importation du pays, le ministre considère qu'il n'est plus possible de compter uniquement sur les petits céréaliculteurs qui dépendent du soutien et des moyens de l'Etat pour produire. "La filière céréales compte environ 600.000 producteurs, mais très peu d'entre eux disposent de gros moyens (financiers et matériels). En conséquence, nous ne pouvons espérer aller très vite au niveau souhaité. Nous voulons de grands projets", insiste-t-il même s'il admet que les petits exploitants ont toujours un rôle à jouer pour améliorer la productivité. C'est dans ce sens que le ministre a récemment réuni des transformateurs de blé pour les inciter à participer à cet effort et à promouvoir la création de réseaux avec les agriculteurs à l'instar de certains industriels qui ont mené une expérience similaire à Sétif, Guelma et Constantine. Ces industriels ont entrepris d'accompagner les agriculteurs en mettant à leur disposition des ingénieurs agronomes pour leur inculquer des techniques de production leur permettant de produire des blés de qualité. "Nous voulons généraliser ce mode de travail", souligne M. Ferroukhi en souhaitant attirer le maximum d'industriels que l'Etat est prêt à aider et à leur attribuer des terres dans le cadre de la mise en valeur au sud, dans les Hauts Plateaux, et à établir des partenariats avec des concessionnaires de terres relevant du domaine privé de l'Etat. "Nous avons plus de 500 minotiers qui ne font pas grand chose. Nous voulons que les industriels, disposant de capacités financières suffisantes, entrent en jeu et produisent eux-mêmes leur matière premi ère pour ne pas dépendre des achats de l'Etat de l'extérieur", espère-t-il.
200 MILLIARDS DE DA POUR LA FILIÈRE LAITIÈRE DONT 25 MILLIARDS DE DA DESTINES À L'INVESTISSEMENT PRIVE
Outre les transformateurs de blé, les laiteries doivent aussi "mettre la main à la pâte" et contribuer à réduire les importations de la poudre de lait, sachant que le gouvernement vient de débloquer plus de 200 milliards de DA pour la filière laitière dont 25 milliards de DA destinés à l'investissement privé. "Nous avons fait nos calculs pour arriver, d'ici cinq ans, à 0% de poudre de lait importée utilisée dans la fabrication des produits dérivés, qui représente 50% de la facture actuelle", table M. Ferroukhi, en observant que l'Algérie est le seul pays au monde où le fromage camembert, par exemple, est fabriqué avec le lait en poudre. La nouvelle vision du secteur de l'agriculture consiste à remplacer la matière importée destinée à la production des produits dérivés par le lait cru local dont la production devrait connaître une hausse suite aux mesures d'incitation prises récemment par le gouvernement, explique le ministre. Pour y parvenir, les pouvoirs publics comptent, désormais, sur les gros investissements par desquels les laiteries peuvent constituer la locomotive à travers des projets intégrés de production de lait cru (fermes d'élevage, accompagnement, transformation). "Nous pouvons espérer que, d'ici à 2019, la poudre de lait soit utilisée uniquement pour la fabrication du lait pasteurisé conditionné en sachet dont le prix est administré à 25 DA. Ce qui nous permettra de ramener les importations à 140.000 tonnes/an contre plus de 300.000 tonnes actuellement", soit une baisse des importations de plus de 53%, pronostique-t-il. L'autre produit importé en grande quantit é, alors qu'il peut bien être produit localement, est la viande rouge notamment congelée: "Il faut faire un effort pour les viandes rouges. D'autant plus que nous avons les capacités et les produits pour faire l'engraissement des bovins en Algérie et réduire, donc, leur importation". Des mesures d'accompagnement sont également prévues au profit de cette filière, et ce, dans le cadre de l'entrée en production de trois complexes d'abattage à Aïn M'lila (wilaya d'Oum Bouaghi), à Bouktoub (El Bayadh) ainsi que celui de Hassi Bahbah (Djelfa) qui est déjà opérationnel. Ces trois nouvelles infrastructures modernes ont une capacité globale de 48.000 tonnes/an de viandes ovine et bovine fraî- ches et congelées. En fait, M. Ferroukhi préconise la nécessité de valoriser tous les domaines agricoles pour permettre à l'économie nationale de tirer profit. Il s'agit notamment du secteur des forêts à travers la valorisation du bois, du liège, du miel et de tous les produits issus de la forêt à forte valeur ajoutée. Pour le ministre, "il faut aller vers une approche économique et ne pas rester dans une approche conservatrice".
HAUSSE DE 10% DE LA PRODUCTION CEREALIÈRE EN 2015
Le bilan définitif de la production céréali ère s'est établi à 37,7 millions de quintaux (qx) pour la campagne 2014-2015, en hausse de 10% par rapport à la saison pré- c é d e n t e , s e l o n l e m i n i s t è r e d e l'Agriculture, du Développement rural et de la Pêche. Lors de la campagne 2013-2014, la récolte céréalière avait été de 34,54 millions de qx contre 49,1 millions de qx lors de la saison d'auparavant. Fortement dépendante de la pluviométrie, la culture céréalière continue de souffrir de la sècheresse depuis ces cinq dernières années ainsi que de manque d'équipements adéquats. Durant la campagne 2014-2015, c'est la région de l'est du pays, où se trouvent des zones céréalières potentielles, qui a pâti du stress hydrique durant la période allant de mars à avril, explique à l'APS le directeur de l'OAIC, Mohamed Belabdi. Le rendement à l'hectare est resté inchangé par rapport à la campagne précé- dente, soit 14 qx/ha: "Une moyenne nationale reflétant les faibles rendements enregistr és dans les zones pauvres totalement dépendantes des pluies où, également, les producteurs ne font pas suffisamment d'efforts en matière de fertilisation, de désherbage et d'irrigation", souligne le même responsable. Néanmoins, relève-til, certains céréaliculteurs obtiennent des rendements appréciables allant jusqu'à 65 qx/ha, notamment pour les terres équipées de systèmes d'irrigation d'appoint. Par espèce de céréales, le rendement à l'hectare a reculé de 6% pour le blé dur et s'est stabilisé pour le blé tendre (13 qx/ha), mais a augmenté de 8% pour l'orge et de 11% pour l'avoine. Concernant la collecte, les quantités livrées aux coopératives des céréales et légumes secs (CCLS, affiliés à l'OAIC) ont augmenté de 2% seulement lors de la campagne 2014-2015 par rapport à la pré- cédente avec 16,05 millions de qx. Les producteurs ont livré uniquement le blé dur, et ce, du fait que son prix de cession aux CCLS est plus rémunérateur (4.500 DA/q) par rapport à celui des autres céréales comme l'orge (2.500 DA/q). Cela s'explique aussi par le fait que la production d'orge est destinée essentiellement à l'autoconsommation sous forme d'aliment de bétail ou de fabrication de produits de base. Mais la grande fragilité de la céréaliculture "reste le problème de disponibilité de l'eau", affirme à l'APS le ministre de l'Agriculture et du développement rural, Sid Ahmed Ferroukhi. C'est ainsi que le gouvernement prévoit de mettre un (1) million d'hectares (ha) de terres agricoles sous irrigation d'ici à 2019 dont 600.000 ha dans la filière céréales laquelle ne dépasse pas, actuellement, les 240.000 ha. "Nous sommes en train de travailler avec le ministère des Ressources en eau pour mettre en œuvre ce programme", fait savoir M. Ferroukhi qui compte aussi sur les minotiers pour participer à la réalisation de ce projet. Sur une superficie totale emblavée de 3,3 millions ha, 1,2 million ha sont des terres potentielles constituant des pôles céréaliers.


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