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Prix du pétrole : Le brut n'arrête pas de chuter à des plus bas depuis 2009
Publié dans Le Maghreb le 12 - 12 - 2015

Les cours du pétrole ont de nouveau terminé à leur plus bas niveau depuis début 2009 jeudi, après une légère baisse, ne parvenant pas à rebondir dans un contexte de pessimisme sur l'excès d'offre et de doutes sur la demande.
Le cours du baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en janvier a cédé 40 cents à 36,76 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), terminant pour la quatrième séance de suite à un plus bas.
A Londres, le prix du baril de Brent, référence européenne du brut, a perdu 38 cents à 39,73 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE), terminant pour la première fois depuis février 2009 sous le seuil des 40 dollars le baril. C'est un état d'esprit pessimiste qui persiste: le niveau des réserves est très haut, la production élevée, la demande faible et il n'y a tout simplement pas d'actualité susceptible de relancer les prix, a résumé Mike Lynch, de Strategic Energy & Economic Research. Les cours ont tenté quelques brèves incursions dans le vert, mais, comme la veille, la tendance à la baisse a prévalu. Le marché, qui avait déjà échoué à se relancer plusieurs fois depuis le début de l'année, plonge depuis la fin de la semaine dernière, après la décision de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) de ne plus établir d'objectifs chiffrés de production malgré la surabondance générale dans le monde. Jeudi, le cartel n'a pas donné plus de soutien au marché avec son rapport mensuel qui a confirmé que sa production avait de nouveau augmenté en novembre à son plus haut niveau depuis trois ans (...), comme l'Irak a battu de nouveaux records, a souligné Tim Evans de Citi.
Le cartel a aussi révisé en hausse ses estimations sur l'offre hors-Opep en novembre (...), y compris des Etats-Unis dont la production s'est révélée plus résistante que prévu, a-t-il ajouté. Parmi les éléments moins négatifs, l'organisation a nettement révisé en baisse ses prévisions sur la production des pays extérieurs à l'Opep en 2016, ce qui validerait sa stratégie mais n'a pas vraiment semblé convaincre le marché.

L'essence avance
C'est la saison aux Etats-Unis, particulièrement douce dans le nord-est du pays, qui plombe le marché, pas seulement l'Opep, a enchaîné James Williams, de WTRG. La faible demande de fioul domestique est l'un des principaux facteurs pour le marché aux Etats-Unis, a-t-il expliqué, estimant que les cours avaient été plombés par l'annonce la veille par le département américain de l'Energie (DoE) d'un bond de cinq millions de barils des réserves de produits distillés. En revanche, M. Evans soulignait que les prix de l'essence avaient monté jeudi, contrastant avec le reste du marché pétrolier, comme le DoE n'a fait état que d'une hausse des stocks limitée à quelques centaines de milliers de barils aux Etats-Unis.
De plus, la progression des cours de l'essence est cohérente avec l'annonce de la panne d'une raffinerie appartenant à BP dans l'Indiana, a-t-il remarqué, même s'il doutait que cette actualité puisse porter les cours à elle seule.

L'OPEP s'attend à une baisse de la production hors cartel en 2016
L'OPEP a indiqué jeudi qu'elle s'attendait à ce que la production de brut des pays ne faisant pas partie du cartel baisse en 2016 encore plus qu'elle ne le prévoyait ce qui validerait son audacieuse stratégie consistant à ne pas baisser son plafond de production pour faire remonter les prix. Dans son dernier bulletin mensuel, l'Organisation des Pays Exportateurs de Pétrole (OPEP) souligne que la production de pétrole hors cartel baissera de 380 000 barils par jour à 57,14 millions de barils par jour en moyenne. La précédente prévision de l'OPEP qui produit près du tiers de la production mondiale s'attendait à une baisse de 130 000 barils par jour des pays ne faisant pas partie du cartel qui regroupe 13 pays.
Les prix du pétrole ont baissé de plus de 60% au cours des derniers dix-huit mois en raison d'un excédent pétrolier sur les marchés et d'une économie chinoise à la peine ce qui a poussé le Brent en dessous de la barre des 40 dollars cette semaine ce qui n'était plus arrivé depuis 2009. Par le passé, l'OPEP avait réagi à la baisse des prix en réduisant sa production. Mais vendredi dernier à Vienne le cartel a décidé de maintenir son plafond de production. Cette stratégie inspirée par l'Arabie Saoudite, pilier de l'OPEP, a pour but de maintenir les parts de marché du cartel et de mettre la pression aux producteurs américains de pétrole de schiste dont la production a bondi au cours des dernières années et qui ont besoin d'un prix du baril plus élevé pour être rentables. Le bulletin mensuel précise cependant que la stratégie de l'OPEP aura besoin de temps pour produire ses effets, le cartel ayant revu à la hausse la production des pays non OPEP pour 2015. Après l'exceptionnelle croissance de la production des pays non OPEP à 2,23 millions de barils par jour en 2014, l'OPEP évalue à un million de barils cette production en 2015 qu'elle a révisée à la hausse après l'avoir initialement prévue à 280 000 barils par jour. La plus grosse baisse de production en 2016 de pays ne faisant pas partie de l'OPEP viendra, selon le cartel, des Etats-Unis. Le bulletin montre aussi cependant que la production de la Russie, qui ne fait pas partie de l'OPEP, a battu en octobre et novembre des records post-soviétiques. La publication ajoute toutefois que si la part de l'OPEP sur les marchés a baissé depuis 2008, elle a légèrement progressé de 0,4% sur les 11 premiers mois de 2015 à 32,9%.

Nette baisse inattendue des stocks américain
Les stocks de pétrole brut ont nettement baissé la semaine dernière aux Etats-Unis, contrairement aux attentes, et la production a aussi reculé, selon des chiffres publiés mercredi par le département américain de l'Energie (DoE). Lors de la semaine achevée le 4 décembre, les réserves commerciales de brut ont reculé de 3,6 millions de barils pour atteindre 485,9 millions de barils, alors que les experts interrogés par l'agence Bloomberg tablaient sur une hausse de 1,3 million de barils. De plus, ce déclin est plus marqué que le recul de 1,9 million de barils annoncé la veille par la fédération professionnelle American Petroleum Institute (API) dans ses propres estimations. Cela n'empêche pas les réserves de brut de rester "proches de niveaux pas vus à cette période de l'année depuis au moins 80 ans", comme l'a encore une fois souligné le DoE. Elles enregistrent une progression de 27,6% par rapport à la même période de l'an dernier. Avec une hausse limitée à 800 000 barils, les réserves d'essence sont elles aussi restées nettement inférieures aux attentes, puisque les experts de Bloomberg attendaient une avancée de 1,8 million et que l'API avait annoncé une progression de 2,7 millions. Elles n'enregistrent qu'une hausse de 0,4% par rapport à la même période de 2014, mais sont tout de même dans la partie supérieure de la fourchette moyenne en cette époque de l'année. Les stocks de produits distillés (diesel, fioul de chauffage, kérosène, etc.) ont, eux, observé une franche hausse de cinq millions de barils, soit un peu moins que le bond de 5,6 millions annoncé par l'API mais plus du double de la progression de 2,3 millions prévue par les experts de Bloomberg.
Ils progressent de 22,7% par rapport à la même époque en 2014, et restent dans la moitié supérieure de la fourchette moyenne pour cette période de l'année.

Hausse à cushing
Très surveillée par les analystes, la production américaine a baissé de 38 000 barils par jour (b/j), à 9,164 mbj. Egalement suivies de près par les courtiers, les réserves du terminal pétrolier de Cushing (Oklahoma, sud), qui servent de référence au pétrole échangé à New York, le WTI, ont augmenté de 400 000 barils, à 59,4 millions. Toutes catégories confondues, les stocks pétroliers américains ont baissé de 3,6 millions de barils. Du côté de la demande, sur les quatre dernières semaines, les Etats-Unis ont consommé en moyenne 19,8 mbj de produits pétroliers, soit 0,6% de moins qu'à la même époque en 2014. Durant la même période, la demande de produits distillés a reculé de 1,2% alors que celle d'essence a augmenté de 0,7%, dans les deux cas sur un an. Les raffineries américaines ont ralenti la cadence, fonctionnant à 93,1% de leurs capacités contre 94,5% la semaine précédente. Dans le détail, ces chiffres "n'expliquent pas le déclin des stocks (de brut), puisque les importations ont augmenté de 274 000 b/j la semaine dernière, alors que les raffineries ont ralenti", s'est étonné Tim Evans, de Citi. "Ce manque de cohérence risque d'accroître la confusion à court terme, en accentuant encore les incertitudes sur ce qui se passe dans les faits."


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