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Turquie : L'Otan se méfie d'Erdogan
Publié dans Le Maghreb le 12 - 12 - 2015

Selon le politologue américain Steven Cohen, on pouvait s'attendre à ce qu'un avion militaire russe soit abattu au-dessus du territoire syrien et non turc - probablement sur décision personnelle du président turc Recep Tayyip Erdogan.
Aujourd'hui, les Etats-Unis exposent la Russie à des attaques alors même qu'ils ont cruellement besoin de former une coalition avec elle contre l'Etat islamique, analyse le politologue et historien Steven Cohen dans l'émission de John Batchelor.
Selon l'expert, cela transparaît dans plusieurs événements récents tels que "la décision incompréhensible" de l'Otan d'accepter le Monténégro au sein de l'Alliance ou "les relations tendues entre la Russie et la Turquie".
Cohen note que les récents attentats de Paris ont prouvé la nécessité de s'unir contre Daech, mais "qu'en général l'Occident comprend ce genre de choses trop tard". L'analyste pense que même après la tragédie parisienne, ceux qui s'opposent à une coalition avec la Russie ne comprennent pas "à quel point les enjeux sont importants".
"Ils ont doublé la mise contre la Russie malgré les agissements de Daech", souligne Cohen.
Le politologue se souvient du récent discours de Barack Obama consacré à la lutte contre le terrorisme islamique: selon lui, le président américain a omis de dire que l'opération de l'aviation russe en Syrie avait été plus bénéfique dans la lutte contre Daech que la longue campagne aérienne des Etats-Unis, rapporte RIA Novosti.
"L'opération russe en Syrie a stupéfait le Pentagone, estime Cohen. Les USA ne croyaient pas la Russie capable de faire ça. Moscou, aujourd'hui, ne défend pas simplement ses intérêts nationaux en Syrie mais montre également au monde entier que le pays est à nouveau dans les rangs". "Telle est la nouvelle réalité", estime le politologue.
Au cours de l'émission, Cohen a également commenté les récents événements en Ukraine - en particulier la visite à Kiev du vice-président américain Joe Biden et la décision du Fonds monétaire international (FMI) d'accorder des crédits au pays même s'il ne remboursait pas sa dette extérieure envers la Russie.
"Par cette décision, le FMI bafoue ses propres règles", estime-t-il. De plus, le politologue qualifie cette démarche d'"acte de politique étrangère" de Washington - qui contrôle de facto le Fonds.
Il rappelle que conformément à la loi, l'Ukraine doit encore rembourser à la Russie une dette de 3 milliards de dollars avant le 20 décembre. "Kiev pourrait remplir cet engagement avec l'argent du FMI mais refuse de le faire, c'est pourquoi il faut s'attendre à une nouvelle escalade du conflit dans le Donbass provoquée par Kiev", pense l'expert.
Selon lui, l'Ukraine dira "nous ne rembourserons pas notre dette car ils nous attaquent de nouveau", pendant que Washington et le FMI répondront "nous comprenons".
Sur l'intervention de Biden à Kiev, où le vice-président américain a appelé à "éradiquer la tumeur de la corruption" en Ukraine, Cohen a rappelé que son fils, Hunter Biden, était personnellement impliqué dans des schémas de corruption, comme le révélait la veille le New York Times.
"Le crédit que l'on aurait pu accorder aux appels anti-corruption de Biden a été effacé par le lien de son fils, Hunter Biden, avec l'une des plus grandes compagnies gazières Burisma Holdings et son propriétaire Nikolaï Zlotchevski", écrit le journal.
Il semble que Biden mène sa propre politique étrangère, tout comme le sénateur américain John McCain et certains autres représentants américains, "ce qui est une catastrophe, d'après Cohen, qui ne répond ni aux intérêts nationaux américains ni à ceux de l'Ukraine". "Obama est président et s'il ne comprend pas ce qui se passe, il doit démissionner. S'il comprend - il doit intervenir", résume l'analyste.
Pendant l'émission, Cohen a également parlé de la nécessité de créer une commission au format Obama-Poutine afin qu'ils puissent tous les deux évoquer dans "une même salle" les questions de sécurité nationale de leur pays et les problèmes de la communauté internationale.
Le président russe a suggéré plusieurs fois des mécanismes de ce genre et, après les attentats de Paris, Obama a eu plusieurs opportunités d'aller dans son sens. Mais dans ses déclarations le président américain a continué d'exposer la Russie aux attaques, note le politologue.
Steven Cohen et John Batchelor ont ensuite analysé le conflit entre la Russie et la Turquie. Selon Cohen, on pouvait s'attendre à ce qu'un avion militaire russe soit abattu au-dessus du territoire syrien et non turc - probablement sur décision personnelle du président turc Recep Tayyip Erdogan. Le politologue explique cette décision par l'affaiblissement des positions d'Erdogan. En particulier, les chances de renverser le président syrien Bachar al-Assad se sont considérablement réduites depuis le début de l'opération de l'aviation russe en Syrie, d'autant plus que l'Europe a commencé à pencher du côté de Moscou après les attentats de Paris. C'est pourquoi Erdogan a décidé qu'en provoquant une confrontation avec la Russie, l'Otan se rangerait certainement du côté d'Ankara.
Cependant, l'Alliance percé à jour ce plan et n'a pas voulu parler d'un éventuel recours à l'article concernant la défense collective des pays de l'Otan. D'après Cohen, cela montre que Washington et Bruxelles "sont irrités par le comportement d'Ankara" et ont conscience du "danger" que la Turquie représente pour l'Otan.


Face à la Turquie, l'UE entre peur et hypocrisie
La perspective d'un régime sans visas avec la Turquie épouvante l'Union européenne. Mais la peur des migrants pousse l'UE à pactiser avec Ankara.
La rhétorique de l'Union européenne concernant l'adhésion de la Turquie à l'UE devient cynique. L'UE ment sur ses intentions et le président turc Recep Tayyip Erdogan n'envisage pas de procéder aux réformes nécessaires à l'adhésion, note le Politico.
L'UE et la Turquie se sont entendues le 29 novembre de faire un échange: Bruxelles a promis à Ankara de l'argent et un régime sans visas, tandis que la Turquie s'est engagée à contenir le flux de migrants. Or, ce marché est une "hypocrisie à plusieurs niveaux", selon le magazine américain.
"L'UE invite la Turquie à adhérer mais de nombreux citoyens européens seront épouvantés par la perspective d'offrir la libre circulation à 78 millions de personnes dont la plupart sont musulmanes. Les valeurs libérales excluent bien entendu toute discrimination religieuse, mais l'UE perd le courage de ses convictions lorsqu'il s'agit de l'islam".
La Turquie devient plus autoritaire sous Erdogan, note le Politico, et les rapports relatifs au respect des droits de l'homme ne sont pas rassurants. Cependant, les autorités européennes ferment les yeux sur ces rapports en redoutant le non-respect par Erdogan de ses engagements concernant les flux migratoires. C'est la peur devant la crise migratoire qui pousse l'UE à faire preuve d'hypocrisie et à accepter la Turquie dans ses rangs, ajoute le magazine.
Selon les dernières informations de l'agence Frontex, près de 1,2 million de migrants sont arrivés en Europe pendant les dix premiers mois de 2015. L'actuelle crise migratoire est la plus importante depuis la Seconde Guerre mondiale, d'après la Commission européenne.

Les intérêts américains en Turquie dans le viseur de Daech
Les services de renseignement américains et turcs mettent en garde contre le risque d'attentats terroristes en Turquie.
D'après la NSA et le MIT (service de renseignement turc), de nombreuses organisations américaines en Turquie, dont notamment les consulats, l'ambassade, les résidences et les bases militaires, sont actuellement dans le viseur du groupe terroriste Daech, selon le journal Hurriyet.
La police turque, poursuit le quotidien, a diffusé les 2 et 5 décembre deux avis de recherche avec les noms de cinq djihadistes de l'Etat islamique (EI) susceptibles de perpétrer des attaques terroristes. Selon les services de renseignement, trois citoyens palestiniens infiltrés en territoire turc présentent eux aussi des risques potentiels d'attentats.
Créé en 2006 en Irak, le groupe djihadiste Daech ou Etat islamique a proclamé en juillet 2014 un califat islamique sur les territoires irakiens et syriens tombés sous son contrôle.Le groupe lié à Al-Qaïda, compterait près de 30.000 combattants selon la CIA. Connu pour sa cruauté extrême, Daech est considéré comme organisation terroriste par de nombreux Etats et est accusé par l'Onu, l'UE, les Etats-Unis ou encore la Ligue arabe, d'être responsable de crimes contre l'humanité, de crimes de guerre, de nettoyage ethnique et de génocide.


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