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Est-ce vraiment un acte " isolé " ?
Publié dans Le Maghreb le 18 - 01 - 2016

16 janvier 1992, 16 janvier 2016 plus de vingt-quatre ans, c'était le retour au pays de Mohamed Boudiaf, rappelé une seconde fois à servir son pays, suite à la démission ou au limogeage du président Chadli Bendjedid. Le recoupement des informations et des révélations du moment laissent entendre qu'après la démission du président Chadli, les généraux de l'époque voulaient trouver un moyen pour calmer la situation. Ils devaient trouver le plus vite possible un chef d'Etat sur mesure, un homme qui " remplirait des conditions bien précises ". Comme base de départ, un critère déjà réglé : " l'heureux élu devrait être un ancien moudjahid bien entendu avec un passé révolutionnaire irréprochable, une victime du régime de Chadli et même de Boumediene ". Vite en pensant sans hésitation à Mohamed Boudiaf, mais avec le sentiment qu'il n'est pas homme à accepter cette mission. A l'origine de la création du FLN, neuf militants prendront le nom de " chefs historiques du FLN", ou les "Historiques " : Mohamed Boudiaf, Hocine Aït Ahmed, Ahmed Ben Bella, Krim Belkacem, Mostepha Ben Boulaid, Larbi Ben M'hidi, Rabah Bitat, Mourad Didouche et Mohamed Khider. Un poste empoissonné en réalité puisque par la suite il en subira les conséquences. Ali Haroun, ami le plus proche de l'exilé au Maroc, fut chargé de cette délicate mission à le convaincre de rentrer au pays parce que " l'heure était grave et la situation du pays était catastrophique". Une fois à la tête du pays et avec la fonction de président du HCE, Boudiaf, au fur et à mesure, commença à découvrir les façades et les secrets d'un pays en plein délabrement sur les plans politique, économique, social et culturel et même un isolement flagrant de la scène internationale et une guerre civile sans précédent dans l'histoire de l'Algérie indépendante. Président du HCE, en charge provisoire des pouvoirs de chef d'Etat, à travers son discours nationaliste, il a permis aux Algériens de renouer avec leurs ultimes et radieuses espérances. Il exprima durant son petit règne de six mois à la tête du pays quelqu'un à la stature imposante ne voulait pas "remplir les conditions bien précises" qu'on voulait lui imposer. Il sentait que quelque chose se dérouler derrière son dos. Mais en homme politique qui n'avait pas trompé dans la gestion des affaires du pays, il avait un projet plus élaboré et plus éclairé que ses prédécesseurs à la tête de l'Etat algérien depuis 1963. Un programme plus crédible qu'il expliqua au peuple. Après un quart de siècle d'indépendance l'homme vivant en exil, justifia pleinement sa non-implication dans la gestion chaotique du pays. Il incarnait à la fois une Algérie démocratique tournée vers la modernité et une farouche volonté à mettre fin à la corruption qui gangrenait l'Etat. On raconte à ce sujet que son contact avec Kasdi Merbah a été la cause de la rupture avec ceux qui l'ont ramené. Merbah selon diverses sources, aurait remis au président du HCE un lourd dossier sur des responsables corrompus. De ses contacts secrets avec Kasdi Merbah, qui lui aussi payera de sa vie, Boudiaf commença à prendre certaines libertés et à essayer de s'entourer d'homme fidèles à son programme. Pour son fils Nacer qui se bat depuis plus de deux décennies sur la vérité du retour et de l'assassinat de cet historique : " Boudiaf a encore une fois entendu les cris de détresse de l'Algérie. Il est donc revenu non pas pour cautionner le coup d'Etat mais pour apporter un tant soit peu de sérénité pour entamer le changement radical, tant attendu par le peuple algérien. Le changement qu'il appelait " rupture avec les hommes, les méthodes et les pratiques du passé ". Quand il a entamé ce changement, on lui a préparé '' l'acte isolé''.
Maintenant que toutes les révélations sont sur la place publique et contées par les décideurs de l'époque, le peuple algérien, la jeunesse qui n'a pas connu Tayeb El Watani sont en droit d'exiger toute la vérité sur son assassinat. Un crime toujours dans l'impunité et dont tout le monde, la famille du défunt en particulier, exigent toute la vérité et les noms des commanditaires.

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