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Panama papers : Après les paradis, les enfers fiscaux
Publié dans Le Maghreb le 06 - 04 - 2016


Les paradis fiscaux qui tournent en enfer. Nous vivons dans le siècle des révélations, après toutes les sortes de leaks qui ont secoué l'opinion publique, il fallait bien s'attendre à des Panama Papers. Plus de 11 millions de fichiers transmis par une personne sous le couvert de l'anonymat au Süddeutzsche Zeitung qui ont été partagés avec un grand nombre de médias dans le monde entier. Et voici le 3 avril les informations ont été révélées et une affaire de longue haleine est lancée. Des personnalités politiques, des proches des personnalités politiques, les célébrités du monde du sport, tous se seraient retrouvés à Panama, et plus précisément en tant que clients de Mossack Fonseca, une entreprise panamienne, spécialiste de la domiciliation de sociétés offshore. Les réactions vives n'arrêtent plus à surgir et d'après Florent Parmentier, docteur en Science politique et responsable de programmes au Master Affaires Publiques de Sciences Po, ce n'est que le début: "Ce qu'il faut voir c'est que les 11,5 millions de fichiers qui composent les archives du cabinet Mossack Fonseca finalement n'ont pas livré tous leurs secrets. Je pense que ce qu'on retrouvera c'est avant tout ce qu'on va y chercher. Et par conséquent, ce n'est pas nécessairement à dessein que le sujet sort maintenant et néanmoins c'est à dessein qu'on a dû y aller chercher les implications russes et ou d'autres pays, d'Arabie saoudite, d'Islande dedans. Voilà ce qu'on peut dire et donc sur le contenu même c'est à la fois une base de données extrêmement large, l'une des plus larges jamais vues, et au-delà de quelques personnes qu'on incriminera plus particulièrement dans la presse internationale, ce qui frappe ce sont finalement les milliers d'anonymes mais aussi les chefs d'Etat, les milliardaires, les sportifs, un certain nombre de célébrités et de personnalités qui émergeront dans ces dossiers. Le traitement finalement n'est encore qu'en cours. On aura d'autres révélations très vraisemblablement dans les prochains jours, dans les prochaines semaines. Cette affaire n'est pas terminée ". On parle déjà d'une fuite " historique " et sans précédent, et si pour le moment tout cela est trop frais pour voir autre chose que la vertu dans ces révélations, Florent Parmentier parle des conséquences dangereuses des leaks de ce genre: "La partie obscure, nous dirons, de ce développement c'est tout simplement le fait de savoir si finalement aux yeux de l'opinion publique qui déjà porte un certain discrédit sur les hommes politiques - c'est pas qu'en Europe, c'est aux Etats-Unis et dans autres parties du monde - on peut tout à fait s'imaginer que les partisans de ceux qui pensent que nous avons affaire à une oligarchie internationale qui s'affranchit de toutes les règles, se trouveront renforcés. Donc ça aura des effets sur les diffé- rents régimes quels qu'ils soient qui seront de plutôt de l'ordre de la crise de confiance accentuée qui était déjà accentu ée à vrai dire par la crise de 2008 et qui aujourd'hui se trouve en quelque sorte délé- gitimé par une autre raison - non pas par l'inefficacité des politiques économiques mais par l'illégitimité des moyens qui sont employées pour accomplir un certain nombre de transactions." Les médias qui sont chargés de rendre publiques les informations jadis secrètes, font sans doute leurs choix, le volume des fichiers reçus est gigantesques. D'après Philippe Béchade, analyste macro à "la bourse au quotidien", déjà à ce premier stade de l'affaire il y a de quoi se poser des questions: "Les " fuites " ont été orchestr ées par un syndicat de journalistes d'investigation américain lui-même inspiré par le Centre américain pour les bonnes pratiques fiscales. Ce sont les journalistes américains et on ne sort pas de noms de fraudeurs américains. Alors ça va peut-être arriver, peut- être sous la pression de l'opinion publique, en disant que ça serait quand-même assez étonnant que qu'un pays qui possède les plus puissantes multinationales, que le nom d'aucunes d'entre elles n'apparaissent dans le recours à des cabinets d'avocat panaméens, des îles Vierges, singapouriens, caïmans, etc. Mais ça pourrait venir. Pour l'instant médiatiquement on va dire que le buzz, il a surtout eu lieu autour de l'entourage de M. Poutine." Aujourd'hui dans la presse internationale le nom du président russe est cité presque plus souvent que le nom de la personne concernée par les révélations - monsieur Roldouguine. L'amitié entre deux hommes pousse les journalistes de The Guardian par exemple à impliquer Vladimir Poutine dans des affaires de fraudes pour une somme de 2 milliards de dollars. Le Kremlin " refuse de commenter ce genre d'accusations insensées ", à l'instar du gouvernement britannique, qui demande de ne pas mélanger affaires personnelles des proches et des familles des hommes politiques et affaires d'état. Mais cette récente fuite de données sur les avoirs cachés de leaders politiques mondiaux, qui a provoqué une onde de choc médiatique, ne concerne curieusement aucun responsable américain. Les données de l'enquête en question baptisée Panama Papers, qui ont été obtenues par le journal allemand Süddeutsche Zeitung grâce à une source anonyme, proviennent du cabinet d'avocats panaméen Mossack Fonseca. D'après les médias occidentaux, ce cabinet aurait créé entre 1977 et 2015 plus de 214 000 entités offshores permettant de masquer l'identité de leurs propriétaires dans 21 paradis fiscaux différents. Au total, 140 responsables politiques, dont douze chefs d'Etat et de gouvernement anciens ou actuels, sont cités dans les documents. Il est quand même à souligner qu'aucun responsable américain ne figure parmi les personnes citées dans l'enquête, ce qui semble bizarre compte tenu de l'ampleur des révélations qui concernent, selon certaines informations, des individus provenant de deux centaines de pays du monde. Dans le même temps, le projet WikiLeaks attire l'attention sur l'emplacement des banques ayant servi d'intermédiaires dans les transactions douteuses révélées dans Panama Papers. L'absence de noms de citoyens US dans la liste s'explique peut-être par le fait que les Américains sont peu dispos és à conserver leurs gains acquis illégalement à Panama après la conclusion en 2010 d'un accord entre les deux Etats qui a mis fin aux tentatives de riches Américains de trouver un refuge fiscal dans ce pays. Cependant, il reste toujours possible que des noms américains fassent surface dans les documents de Mossack Fonseca, à condition que les Etats-Unis ne se trouvent pas derrière la fuite de ces informations. Il est curieux que l'individu ayant remis à la presse les données en question se présentait au Süddeutsche Zeitung comme John Doe. Après la première vague des révélations, peut être doit-on s'attendre à une vraie tempête. A suivre.

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