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Turquie : L'UE et les Etats-Unis appellent Ankara à respecter l'Etat de droit
Publié dans Le Maghreb le 19 - 07 - 2016

L'UE et les Etats-Unis appellent la Turquie à respecter l'Etat de droit, après le putsch avorté dans ce pays, a déclaré hier le secrétaire d'Etat américain John Kerry à Bruxelles, où la chef de la diplomatie européenne a averti que la réintroduction de la peine de mort bloquerait toute perspective d'adhésion d'Ankara.
Nous appelons fermement le gouvernement de Turquie à maintenir le calme et la stabilité dans le pays, et nous appelons aussi le gouvernement de Turquie à respecter les institutions démocratiques de la nation et l'Etat de droit, a plaidé M. Kerry lors d'une conférence de presse à l'issue d'une réunion avec ses homologues des Affaires étrangères de l'UE, une première dans l'histoire de l'Union. Interrogé sur la demande faite par le président turc Recep Tayyip Erdogan que Washington lui livre le prédicateur en exil Fethullah Gülen, accusé par Ankara d'avoir fomenté le putsch avorté, M. Kerry a estimé que le régime turc devait présenter des preuves, pas des allégations contre l'opposant de 75 ans qui vit reclus dans le nord-est des Etats-Unis depuis 1999. M. Gülen est à la tête d'un mouvement puissant en Turquie, qui compte des écoles, des ONG et des entreprises sous le nom d'Hizmet (Service, en turc). Il est l'ennemi juré du président turc Recep Tayyip Erdogan. Ce dernier l'a accusé samedi d'avoir organisé le coup d'Etat militaire avorté de vendredi soir, au cours duquel au moins 265 personnes sont mortes, et a demandé aux Etats-Unis de l'extrader.

La démocratie a besoin d'être protégée
Les institutions démocratiques et l'Etat de droit en Turquie ont besoin d'être protégés pour le bien de ce pays, a déclaré pour sa part la chef de la diplomatie européenne, Federica Mogherini. Nous disons aujourd'hui que l'Etat de droit doit être protégé pour le bien de la Turquie, a-t-elle dit à la presse en arrivant à une réunion des ministres des Affaires étrangères de l'UE à Bruxelles. Il n'y a aucune excuse pour que la Turquie prenne des mesures pour s'en éloigner de l'Etat de droit, a insisté Mme Mogherini. Nous allons envoyer un message fort en ce sens à la Turquie, a-t-elle averti.

Tentation d'une répression généralisée
La chef de la diplomatie européenne Federica Mogherini et les ministres des Affaires étrangères de l'UE ont mis en garde lundi la Turquie contre la tentation d'une répression généralisée, trois jours après le coup d'Etat avorté. Nous disons aujourd'hui que l'Etat de droit doit être protégé pour le bien de la Turquie, a affirmé Mme Mogherini à la presse en arrivant à une réunion des ministres des Affaires étrangères de l'UE à Bruxelles. Il n'y a aucune excuse pour que la Turquie prenne des mesures pour s'en éloigner (de l'Etat de droit), a insisté l'Italienne. Nous allons envoyer un message fort en ce sens à la Turquie, a-t-elle averti. Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Marc Ayrault, a également prévenu: Nous devons être vigilants pour que les autorités turques ne mettent pas en place un système politique qui se détourne de la démocratie. La Turquie a fait beaucoup d'avancée, beaucoup de progrès, beaucoup de réformes ces dernières années, le danger serait celui d'un retour en arrière face à la démocratie, a-t-il ajouté. Le commissaire européen à l'Elargissement Johannes Hahn, chargé du dossier de la candidature turque à l'UE, a suggéré que le gouvernement turc avait déjà préparé, avant la tentative de coup d'Etat, une liste de personnes à arrêter. Je pense que le fait que les listes soient déjà disponibles juste après l'événement montre qu'elles ont été préparées pour être utilisées à un certain moment, a observé M. Hahn. La demande d'adhésion de la Turquie à l'UE s'est heurtée aux inquiétudes grandissantes des Etats membres quant aux dérives autoritaires du régime du président Recep Tayyip Erdogan en matière de liberté de la presse et de droits de l'Homme. Boris Johnson, qui assiste à son premier conseil des Affaires étrangères de l'UE à Bruxelles, après sa nomination surprise à la tête du Foreign Office, a aussi appelé les autorités turques à la retenue et la modération. Le ministre belge des Affaires étrangères Didier Reynders a également demandé aux autorités turques de réagir de façon proportionnée. Il s'est en particulier inquiété du possible rétablissement de la peine capitale en Turquie, évoqué dimanche par M. Erdogan. La peine de mort y a été officiellement abolie en 2004 dans le cadre de la candidature d'Ankara à l'entrée dans l'Union européenne. La peine de mort est un problème pour nous, a insisté M. Reynders.

Peine de mort
La réintroduction en Turquie de la peine de mort, évoquée dimanche par le président Recep Tayyip Erdogan après le putsch raté, serait la fin des négociations d'adhésion d'Ankara à l'UE, a déclaré le porte-parole du gouvernement allemand. Steffen Seibert a par ailleurs dénoncé les scènes révoltantes d'arbitraire et de vengeance perpétrées à l'encontre de soldats soupçonnés d'avoir participé au putsch contre M. Erdogan. L'Allemagne et l'UE ont une position claire: nous rejetons la peine de mort catégoriquement, a déclaré Steffen Seibert lors d'un point de presse gouvernemental. L'introduction de la peine de mort en Turquie signifierait en conséquence (pour Ankara) la fin des négociations d'adhésion à l'Union européenne, a-t-il prévenu. L'UE est une communauté de valeurs et une communauté unie autour de l'idée que la peine de mort se situe hors de ses valeurs, a souligné M. Seibert, selon lequel certaines déclarations venues de Turquie sont inquiétantes. Le gouvernement allemand condamne la tentative de coup d'Etat, a poursuivi le porte-parole, ajoutant que désormais, l'Etat de droit devait prévaloir. Le chef de l'Etat islamo-conservateur Recep Tayyip Erdogan a évoqué dimanche une possible réintroduction de la peine capitale en Turquie, après le putsch manqué mené dans la nuit de vendredi à samedi par un groupe de militaires. Ankara avait aboli la peine de mort en 2004 dans le cadre de sa candidature à l'UE. Nous avons vu dans les premières heures après l'échec du putsch des scènes révoltantes d'arbitraire et de vengeance envers des soldats, en pleine rue, a par ailleurs dénoncé M. Seibert. Une telle chose est inacceptable, a-t-il insisté. Et dans ce contexte, il faut également dire clairement : cela soulève de graves questions et des doutes lorsque, un jour après la tentative de putsch, 2 500 juges se voient relevés de leurs fonctions, a encore dit M. Seibert. L'inquiétude montait hier en Allemagne, et plus largement au sein de la communauté internationale, face à la vague de répression qui touche la Turquie depuis le coup d'Etat manqué.

Huit mille policiers limogés
Huit mille policiers ont été mis à pied dans l'ensemble de la Turquie, dont Istanbul et la capitale Ankara, a déclaré lundi un haut responsable turc. Ankara leur reproche leurs liens présumés avec le putsch manqué de vendredi soir. Près de 3 000 militaires et autant de juges et de procureurs ont d'ores et déjà été placés en détention provisoire dans la foulée du putsch avorté.
Ces arrestations rapides depuis vendredi laissent penser que le gouvernement disposait, au préalable, d'une liste à cette fin, a estimé lundi le commissaire européen à l'Elargissement, Johannes Hahn. ."On a au moins l'impression que quelque chose avait été préparé. Les listes sont disponibles, ce qui laisse penser que cela était préparé pour servir à un moment ou un autre", a ajouté Johannes Hahn. "Je suis très préoccupé. C'est exactement ce que nous redoutions", continue le commissaire qui, de par ses attributions, s'occupe de la candidature de la Turquie à l'UE.

103 généraux et amiraux en garde à vue
Cent trois généraux et amiraux turcs ont été placés en garde à vue dans le cadre de l'enquête sur le putsch manqué, a rapporté hier l'agence de presse progouvernementale Anadolu. Selon l'agence, qui dresse une liste détaillée de leurs noms, ces officiers supérieurs proviennent de l'armée de l'air, de terre, de la Marine et des quatre coins du pays. Ils sont soupçonnés d'avoir pris part au putsch raté qui s'est déroulé dans la nuit de vendredi et a fait au moins 290 morts. Anadolu avait fait état dimanche soir de 70 généraux et amiraux en garde à vue. Parmi eux figure l'ancien chef de l'armée de l'air, le général Akin Oztürk, soupçonné d'être l'un des meneurs de la tentative de coup d'Etat. par ailleurs, l'attaché militaire de l'ambassade de Turquie au Koweït a été arrêté en Arabie saoudite où il a tenté d'embarquer à bord d'un vol pour l'Europe après le putsch avorté en Turquie, a rapporté lundi la presse. Citant une source diplomatique, le quotidien saoudien Asharq Al-Awsat précise que ce diplomate a été interpellé dimanche peu après son arrivée à l'aéroport de Dammam (est), et ce à la demande d'Ankara. Il est actuellement détenu par les autorités saoudiennes qui l'avaient arrêté alors qu'il tentait de s'enfuir probablement pour son implication dans la tentative de putsch dans son pays, a ajouté le journal, indiquant que le diplomate devrait être remis aux autorités turques. Celles-ci mènent une campagne d'arrestations en chaîne après le putsch avorté en Turquie. L'attaché militaire, identifié comme étant Mikail Gullu, devait se rendre à Dusseldorf, en Allemagne, via Amsterdam, a indiqué pour sa part Al-Arabiya, la chaîne de télévision à capitaux saoudiens basée à Dubaï. A Koweït, l'ambassadeur de Turquie, Salih Morad Tamer, cité par le quotidien koweïtien Al-Qabas, a indiqué qu'une implication de son attaché militaire dans le putsch raté était une simple accusation. Il sera interrogé par les autorités compétentes dès son extradition vers la Turquie, a-t-il ajouté.


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