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Les déclarations du Maroc au sujet de son retour à l'UA : "Une manœuvre vaine"
Publié dans Le Maghreb le 30 - 07 - 2016

Le ministre sahraoui des Affaires étrangères, Mohamed Salem Ould Salek, a qualifié mercredi les déclarations du Maroc concernant son retour à l'UA au détriment du Sahara occidental de "manœuvre vouée à l'échec".
"Le Maroc se trouve dans un isolement international et veut détourner l'attention de l'opinion publique internationale par plusieurs manœuvres dont sa déclaration au sujet de son retour à l'UA au détriment du Sahara occidental, une tentative qui a été vouée à l'échec au même titre que ses précédentes machinations", a souligné M. Ould Salek dans une déclaration à la presse à l'issue de sa rencontre avec le ministre d'Etat, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Ramtane Lamamra. Le responsable sahraoui a rappelé que le dernier sommet de l'UA qui s'est tenu à Kigali "a été une occasion pour réitérer la position constante de l'UA à l'égard de la cause sahraouie" et appelé à l'"organisation d'un référendum sur l'autodétermination" du peuple sahraoui. Les participants ont également rendu hommage au défunt président sahraoui Mohamed Abdelaziz et salué l'élection du nouveau président de la RASD Ibrahim Ghali. Après avoir souligné que les positions de l'UA étaient inaliénables, le responsable a fait part des préoccupations de l'UA quant à la poursuite de l'occupation des territoires sahraouies par le Maroc, notamment en raison des atermoiements de l'ONU concernant la mission de la Minurso. L'UA a demandé à l'Assemblée générale de l'ONU, en tant que premier responsable de la décolonisation de fixer une date pour l'organisation du référendum d'autodétermination, a indiqué M. Ould Salek. L'organisation a également appelé le Conseil de Sécurité à assurer la "protection des territoires sahraouies et à mettre un terme à la spoliation des richesses du Sahara Occidental", a-t-il ajouté. La majorité des pays africains soutiennent la cause juste du Sahara Occidental, a fait savoir le responsable qui a souligné que le Maroc "ne peut adhérer à l'UA alors qu'il ne croit pas en les objectifs sur lesquels a été construit l'UA dont le développement du continent et la réalisation de son intégration économique". Il a précisé dans ce sens que le Maroc "est un pays colonisateur qui fait fi des principes de l'UA, notamment le respect des frontières héritées de l'indépendance, l'unification du continent et sa décolonisation", rappelant à ce propos que le Sahara occidental était la dernière colonie en Afrique. Après avoir souligné que la Minurso "n'a pas accompli sa mission concernant l'organisation d'un référendum d'autodétermination, M. Ould Salek a appelé l'ONU et l'UA "à déployer tous les efforts possibles pour consacrer la paix au Sahara occidental". Il a également exhorté le Maroc "à mettre un terme à son occupation du Sahara Occidental". Le ministre sahraoui des AE a indiqué avoir évoqué avec M. Lamamra les questions d'intérêt commun, saisissant cette opportunité pour remercier l'Algérie pour sa position inaliénable vis à vis de la cause juste du Sahara Occidental.

Acte constitutif de l'UA
Pour sa part, le ministre libyen des Affaires étrangères, Mohamed Taher Syala, a affirmé que l'adhésion du Maroc à l'Union africaine (UA) "est une nouvelle adhésion", qui devrait se faire selon les termes l'acte constitutif de cette organisation panafricaine. Il s'agit d'une "nouvelle adhésion et non un retour. Une démarche qui exige de nouvelles procédures conformément aux termes l'acte constitutif de l'UA", a précisé le chef de la diplomatie libyenne dans une déclaration à l'APS à l'issue de son entretien avec le ministre des Affaires maghrébines, de l'UA et la ligue arabe, Abdelkader Messahel en marge des travaux des ministres arabes des Affaires étrangères à Nouakchott, ajoutant que "cette requête devrait être approuvée par la majorité simple des membres (la moitié plus un)". Les autorités algériennes avaient affirmé que le Maroc devait "se conformer à l'acte constitutif " de l'UA s'il voulait adhérer à cette organisation continentale. Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal avait souligné, à ce propos, qu'il était question d'"une nouvelle adhésion" à l'UA du fait que le retrait du Maroc a eu lieu de l'Organisation de l'unité africaine (OUA) et non de l'Union africaine. Si le Maroc souhaite adhérer à l'UA "sans condition", l'Algérie "n'y voit aucun problème, mais il y a des procédures à suivre", avait-t-il ajouté.

Le Maroc refuse toujours de coopérer avec Ross
L'envoyé personnel du secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon au Sahara Occidental, Christopher Ross, peine toujours à obtenir la coopération de Rabat pour la reprise des négociations entre le Front Polisario et le Maroc, a indiqué mercredi le représentant sahraoui auprès de l'ONU, Ahmed Boukhari. "Nous sommes prêts à répondre positivement à la demande du secrétaire général et de son envoyé spécial (pour la relance des négociations) mais nous avons compris que Christopher Ross éprouve toujours des difficultés à obtenir la coopération du Maroc", a déclaré M. Boukhari à l'APS au lendemain d'une réunion du Conseil de sécurité sur la Minurso qui a souligné la nécessité de relancer le processus onusien au Sahara occidental. Ross a fait part au représentant du Front Polisario, au cours d'une rencontre tenue mardi à New York, des blocages dressés par les autorités marocaines et qui font obstacle à la relance du processus des négociations. Christopher Ross, chargé par Ban Ki-moon de reprendre la médiation entre les deux parties, est toujours entravé dans sa liberté de mouvement. Le Maroc qui avait tenté de le pousser à la sortie en 2012 l'avait par la suite déclaré "persona non grata" dans les territoires sahraouis occupés.
Le représentant du Front Polisario a ajouté que le Conseil de sécurité avait réaffirmé mardi la nécessité de relancer le processus onusien tel qu'exprimé dans sa résolution d'avril dernier.
Dans cette résolution prorogeant le mandat de la Minurso jusqu'à 2017, le Conseil de sécurité a souligné l'importance de poursuivre le processus de préparation pour un cinquième round de négociations sur le statut final du Sahara occidental et a chargé le chef de l'ONU de lui présenter au moins deux rapports par an pour l'informer du déroulement des discussions. En évoquant la Minurso, le représentant du Front Polisario a affirmé que "le Maroc a été désavoué par les faits et par la volonté du Conseil de sécurité de rétablir les activités de cette mission". Le Maroc qui avait déclaré que sa décision sur la Minurso était irréversible a fini par céder à la volonté du Conseil de sécurité et du secrétariat général de l'ONU en acceptant le retour à Laayoune d'un premier groupe du personnel civil de cette mission. "Le retour de la Minurso est un coup dur à la position exprimée par le Maroc qui avait affirmé, il y a quelque mois, que sa décision était irréversible", a-t-il relevé. "Le secrétariat général de l'ONU a exprimé son engagement d'assurer le retour des autres groupes de la composante civile de la Minurso dans les prochaines semaines", a fait savoir M. Boukhari. Cela dépendra également de l'achèvement de l'opération de recrutement des effectifs de la Minurso, dont plusieurs employés sont en fin de mandat. Par ailleurs, le représentant du Front Polisario a indiqué que l'adhésion du Maroc à l'Union africaine (UA) ne peut pas être soumise à condition. "Si le Maroc veut adhérer à l'Union africaine il doit accepter la réalité internationale de la RASD et respecter scrupuleusement les règles" de cette organisation panafricaine, y compris le principe de l'intangibilité des frontières qui assure le respect des limites territoriales de la République sahraouie. De même le représentant du Front Polisario a affirmé "qu'il n'y a eu aucun document signé par 28 pays africains demandant le retrait de la République Arabe Sahraouie Démocratique (RASD) de l'Union africaine. "C'est de la pure propagande", a-t-il ajouté à ce propos. "Quelque pays sont en faveur de notre retrait de l'UA. Ils sont des colonialistes francophiles qui sont aux ordres de Paris", a déclaré M. Boukhari. Et d'ajouter "qu'au-delà de cette agitation, le Maroc ne va pas demander son adhésion à l'UA" car cette demande implique la reconnaissance de la RASD.

Prisonniers politiques sahraouis
L'organisation des droits de l'Homme, Amnesty International (AI) a plaidé, mercredi, pour un procès équitable, conforme aux normes internationales, pour les prisonniers politiques sahraouis du groupe de Gdeim Izik, détenus arbitrairement par les autorités d'occupation marocaines. Après un premier procès en 2013, entaché d'irrégularités, devant un tribunal militaire, le nouveau procès devant un civil devrait être "équitable, conforme aux normes internationales, basé sur une enquête impartiale", a souligné l'ONG. Amnesty International a indiqué qu'un nouveau procès devant un tribunal civil des 25 accusés, dont 21 purgeant de longues peines dans le cadre des manifestations de 2010 au Sahara occidental, "était attendu depuis longtemps". La directrice adjoint d'Amnesty International pour le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord, Magdalena Mughrabi, a déclaré qu'un nouveau procès pour ces détenus sahraouis, "emprisonnés il y a plus de cinq ans et injustement condamnés à des peines de prison lourdes en 2013, offre une lueur d'espoir que justice va peut-être, enfin, être rétablie". Elle a rappelé que ces citoyens sahraouis avaient été jugés et condamné dans un procès militaire injuste "fondé sur des preuves insuffisantes et douteuses, entachées par des allégations et des révélations soutirées sous la torture", ajoutant que c'était "une erreur choquante de justice" qui devrait être rattrapée. Pour rappel l'ONG avait demandé aux autorités marocaines, à maintes reprises, de libérer les prisonniers sahraouis et de leur accorder un nouveau procès civil équitable. "Les autorités marocaines doivent maintenant veiller à ce qu'ils bénéficient d'un nouveau procès équitable conforme aux normes internationales et exclu de toutes les révélations faites sous la torture et autres mauvais traitements, et après une enquête impartiale", a soutenu Magdalena Mughrabi. Elle a jugé essentiel que le tribunal civil respecte la présomption d'innocence, et qu'il accorde aux prisonniers sahraouis dans cette affaire, la libération, "à moins qu'un juge détermine qu'il existe des motifs valables de les détenir". En Novembre 2010, des affrontements ont éclaté au Sahara occidental, lorsque les forces de sécurité marocaines ont démantelé un camp sahraoui à Gdeim Izik où des milliers de Sahraouis manifestaient pour des revendications sociales et économiques. Des centaines de sahraouis ont été arrêtés et 25 d'entre eux ont été condamnés par un tribunal militaire, dont 21 sont encore en prison. Ils purgent de lourdes peines d'emprisonnement allant de 20 ans à la perpétuité. Les prisonniers politiques sahraouis avaient mené plusieurs fois, des grèves de la faim pour protester contre leur incarcération arbitraire et leur jugement inéquitable. Des organisations internationales, ainsi que les familles des prisonniers avaient, à plusieurs occasions, demandé un autre procès, appelant à l'application du droit international dans ce dossier, puisqu'il s'agit de détenus politiques liés à la question sahraouie qui est gérée par l'Organisation des Nations unies (ONU). Même le Haut-Commissariat de l'ONU aux droits de l'homme avait exprimé son inquiétude face aux rapports attestant que les accusés sahraouis avaient été torturés et maltraités pendant leur détention provisoire. "Le recours aux tribunaux militaires ou d'exception pour juger des civils soulève de sérieux problèmes quant à l'équité, l'impartialité et l'indépendance de l'appareil de justice" avait déclaré le porte-parole du Haut-Commissariat onusien. Trois ans après le verdict du procès, la cour de cassation marocaine, a ordonné la tenue d'un nouveau procès devant une juridiction civile, selon le représentant du Front Polisario à Londres, Mohamed Limam.


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