Cause palestinienne: Goudjil dénonce la passivité de la communauté internationale    Algérie : 4,1% de croissance économique en 2023    Ghaza: les manifestations contre l'agression sioniste gagnent les campus européens    Ghaza : le bilan de l'agression sioniste s'élève à 34.388 martyrs    Belmehdi rencontre les représentants du Conseil national autonome des imams et fonctionnaires du secteur    L'amie de la Révolution algérienne Briou André Alice Jeanne n'est plus    La DSA lance un appel en faveur des agriculteurs pour s'impliquer dans l'opération    Vers le renouvellement du cadastre des terrains    Une porte-parole du Département d'Etat américain démissionne en raison de la politique de Washington    Génocide à Ghaza : La plupart des corps découverts dans les fosses communes des hôpitaux ne sont pas identifiables    La Réunion consultative entre les dirigeants de l'Algérie, de la Tunisie et de la Libye, une «réussite»    Affaire USMA – RSB, la CAF saisit le tribunal international    Algérie Télécom sponsor officiel du tournoi zonal d'escrime de qualification aux Jeux Olympiques 2024    Sonatrach signe un protocole d'entente avec la société omanaise OQ Exploration & Production    Saisie de 935 comprimés de psychotropes, 287,71 g de kif et 5 suspects arrêtés    Arrestation de 2 voleurs grâce au numéro vert 1548    Arrestation    Espagne: saisie de 25 tonnes de haschich dans un camion de melons en provenance du Maroc    Festival du film méditerranéen à Annaba : "130 ans de cinéma italien à travers le regard des critiques", objet d'une conférence spéciale    Un modèle de l'unité et de la cohésion du peuple algérien dans sa résistance à l'occupation française    Une voix claire et retentissante doit être accompagnée d'un bon niveau de langue pour bien communiquer oralement    Un célèbre acteur néerlandais a embrassé l'islam    La préservation de la mémoire nationale conditionnée par l'utilisation des technologies modernes    Favorable au MCA, lutte acharnée pour le maintien    Ould Ali (JSK) : «Tout mettre en oeuvre pour redorer le blason du club»    Boughali au Caire pour prendre part aux travaux de la 6e conférence du Parlement arabe    Ligue 1 Mobilis : l'ESS rate le coche, le JSS puissance 6    Centre national algérien des prestations numériques : jalon important pour réaliser la souveraineté numérique et l'indépendance technologique    NESDA: près de 9.900 projets financés en 2023    Accidents de la circulation : 44 morts et 197 blessés en une semaine    Championnats d'Afrique individuels de judo : Dris Messaoud (-73 kg) et Amina Belkadi (-63 kg) sacrés    Festival du film méditerranéen d'Annaba : "Bank of Targets" inaugure les projections du programme Viva Palestine    Agrément du nouvel ambassadeur d'Algérie en Gambie    Chanegriha impitoyable à la préparation au combat    Les médias conviés à une visite guidée du Centre de formation des troupes spéciales    Le ministre de la Justice insiste sur la fourniture de services de qualité aux citoyens    Témoignage. Printemps Amazigh. Avril 80        L'ORDRE INTERNATIONAL OU CE MECANISME DE DOMINATION PERVERSE DES PEUPLES ?    Le Président Tebboune va-t-il briguer un second mandat ?    L'imagination au pouvoir.    Le diktat des autodidactes    Prise de Position : Solidarité avec l'entraîneur Belmadi malgré l'échec    Suite à la rumeur faisant état de 5 décès pour manque d'oxygène: L'EHU dément et installe une cellule de crise    Pôle urbain Ahmed Zabana: Ouverture prochaine d'une classe pour enfants trisomiques    El Tarf: Des agriculteurs demandent l'aménagement de pistes    Ils revendiquent la régularisation de la Pension complémentaire de retraite: Sit-in des mutualistes de la Sonatrach devant le siège Aval    Coupe d'afrique des nations - Equipe Nationale : L'Angola en ligne de mire    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Navires humanitaires en Libye : Les dons privés assurent plus de 20% des opérations
Publié dans Le Maghreb le 09 - 08 - 2016

Il y a deux ans, un petit navire privé s'aventurait au côté des militaires portant secours aux migrants au large de la Libye. Aujourd'hui, une dizaine de navires humanitaires financés par des dons privés patrouillent, assurant plus de 20% des opérations.
La première initiative est venue de Christopher et Regina Catrambone. Ce riche couple italo-américain est alors révolté par le naufrage qui a fait plus de 365 morts en octobre 2013 au large de l'île italienne de Lampedusa.
En août 2014, leur association Moas (Station d'assistance offshore pour les migrants) lançait le Phoenix, un bateau de pêche de 40 mètres. Equipé d'un drone il faisant pâle figure face à la vaste opération Mare Nostrum, menée par la marine et les gardes-côtes italiens.
Il a pourtant secouru 3000 personnes en six semaines. Et alors que, sous la pression européenne, l'Italie se résolvait à abandonner Mare Nostrum fin 2014, le Moas a fait des émules. "On ne pouvait pas laisser les gens mourir comme ça", explique Sophie Beau, directrice générale de SOS Méditerranée, une organisation ancrée en France, en Allemagne et en Italie.
Les navires humanitaires sont désormais une dizaine à patrouiller au large de la Libye, affrétés par le Moas, Médecins sans frontières (MSF), SOS Méditerranée, les maîtres-nageurs catalans de Proactiva Open Arms (espagnole) et les Allemands de Sea-Watch, Sea-Eye ou encore Jugend Rettet.
Certains comme MSF et Sea-Watch sont arrivés en 2015, d'autres comme Proactiva sont d'abord intervenus en mer Egée avant de passer à la Méditerranée centrale... Jusqu'au Iuventa de Jugend Rettet, dans le grand bain dès son premier jour de mission la semaine dernière: six canots pneumatiques surchargés à sécuriser en même temps.
Cinq des navires actuellement engagés, le Phoenix et le Responder (Moas), le Bourbon Argos et le Dignity (MSF) et l'Aquarius (SOS Méditerranée et MSF), ont la capacité de conduire les migrants en Italie.
En cela, ils complètent à leur manière le dispositif militaire européen actuel: marine et gardes-côtes italiens, opération anti-passeurs Sophia, agence européenne de contrôle des frontières Frontex, marine irlandaise...
Les autres bateaux humanitaires, plus petits, repèrent les embarcations en difficulté, distribuent des gilets de sauvetage, maintiennent le calme et fournissent les soins d'urgence avant l'arrivée d'un bateau de secours plus grand.
Pour les gardes-côtes italiens, qui coordonnent les secours au large de la Libye, cette contribution est "très utile", explique leur porte-parole, le commandant Filippo Marini.
La situation des migrants qui appellent à l'aide est toujours critique, "il faut donc arriver vite, et pour cela, il faut chercher à être le plus nombreux possible", ajoute-t-il. Et de préciser que sur les près de 98'000 migrants secourus cette année, 20'300 l'ont été directement par des navires humanitaires.
L'aide est cependant variée. "Dans certains cas, nous avons littéralement tiré des gens de l'eau, dans d'autres nous avons sécurisé des canots, ou encore envoyé notre médecin à bord d'un navire militaire pour examiner des migrants", explique Gerard Canals, chef de mission de Proactiva Open Arms.
Tous ces gestes ne s'improvisent pas. Les ONG doivent trouver des marins expérimentés pour faire marcher les bateaux, des secouristes capables de faire face à des dizaines, voire des centaines, de personnes tétanisées par l'hypothermie ou la panique, un personnel médical équipé et formé pour les soins à des migrants ayant subi tortures ou abus en Libye...

Le recrutement un défi
Outre la récolte des dons pour boucler des budgets allant de 670'000 euros pour Proactiva à plus de 4 millions par an pour Moas et MSF, le recrutement est donc un défi. D'autant que si les équipes de MSF sont rémunérées, le bénévolat qui domine ailleurs oblige à une forte rotation.
Mais les ONG "gagnent chaque jour en expérience et cela leur permet d'apporter des réponses efficaces", salue le commandant Marini. Malgré cette mobilisation, au moins 3000 migrants sont morts ou ont disparus en mer cette année. "Nous sauvons autant de gens que possible, mais nous ne faisons pas partie de la solution", insiste Ruben Neugebauer, porte-parole de Sea-Watch, en appelant comme les autres ONG à l'instauration de voies légales.
"Nous n'avons pas l'intention de rester pour toujours, mais tant que nous ne voyons pas d'alternative - et cela ne veut pas dire repousser les gens vers la Libye, c'est difficile de partir", renchérit Jens Pagotto, chef de mission en Sicile de MSF.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.