"Kendil el Bahr" (la femme méduse), co-signé en 2016 par Damien Ounouri et Adila Bendimerad, a ouvert avec "punch", samedi soir, à la cinémathèque de Bejaia, la 14ème édition des rencontres cinématographique de Bejaia. L'œuvre, présentée déjà en compétition à l'occasion de la 48ème quinzaine des réalisations de Cannes (France) a accroché en effet par son audace, célébrant la sensualité féminine, son originalité, mêlant la mythologie au fantasque, et ses prouesses techniques, étant réalisé l'essentiel de son déroulement dans ou sous l eau. Un film singulier, difficile à catégoriser tant ses facettes sont multiples, empruntant tantôt, aux "Revenge movies", tantôt aux "comédies sentimentales" et souvent à un "odieux drame" dont la conjonction, l'a assurément magnifié. Le film propulse droit dans la violence faite aux femmes et l'expose violemment, en annihilant la frontière qui unit le réel au fictif, La vague à la contre vague. Le fait divers est là, têtu, planté dans toute son acuité, et révélant une violence sociale antique, qui fait que " la femme n'est pas seulement une victime, mais elle aussi un bouc émissaire", fera valoir un cinéaste participant au débat autour du film, dénonçant les archaïsmes des sociétés patriarcales.