Les douanes algériennes entament leur mue et un programme de modernisation est déjà enclenché. Le premier responsable des douanes assure que ce programme "vient à point nommé et il est dicté par des enjeux nouveaux". Il s'agit, selon Mohamed Abdou Bouderbala, des missions nouvelles que compte accomplir l'institution des douanes. En premier lieu, son travail sera centré sur "la protection de l'économie nationale", dira le directeur général des douanes lors de son passage sur les ondes de la radio Chaîne III. Ainsi, les douanes ont élargi leur champs d'intervention après la "fiscalité économique". L'environnement mondial a fait que l'Algérie doit être au diapason. Parmi les éléments nouveaux, Mohamed Abdou Bouderbala rappelle "l'entrée en vigueur de l'accord d'association avec l'Union européenne et le processus d'adhésion de l'Algérie à l'Organisation mondiale du commerce qui prend en compte certaines dispositions l'élimination de contingent et le respect de la concurrence loyale". Partant de là, les douanes "seront dotées d'un nouveau code qui sera promulguée au courant du deuxième semestre de l'année en cours". Mohamed Abdou Bouderbala fournira quelques détails inscrits dans ce nouveau code. Il s'agit pour lui d'une "mise à niveau qui s'avère plus que nécessaire aujourd'hui". Aussi, il affirme que la nouvelle mouture "reprend quelques articles et complète l'ancien code", en ce sens, qu'il englobe "les dernières mesures prises dans les différentes lois de finances pour uniformiser la législation". Le nouveau code des douanes, souligne encore Mohamed Abdou Bouderbala, "simplifiera les procédures, notamment celles liées aux conventions". La lutte contre "le blanchiment d'argent et la contrefaçon seront le cheval de bataille des douanes", fera remarquer l'invité de la radio. Les douanes comptent aussi mettre le paquet pour la mise à niveau du personnel. Sur le plan de la modernisation élaboré pour la période de 2007 à 2010, dont le montant avoisine "les 10 milliards de dinars, la formation prend une place importante", a affirmé Mohamed Abdou Bouderbala. Ainsi, le nombre d'agents passera de "14 000 à 20 000 qui subiront une formation en rapport avec les nouvelles échéances qui attendent l'institution des douanes". Autre volet à faire valoir, "les moyens matériels" et le premier responsable des douanes annonce l'acquisition de nouveaux scanners et de nouvelles infrastructures pour "un dédouanement et un contrôle transparent". Il n'a pas omis de préciser que la levée de certaines lenteurs administratives est un objectif qu'il compte atteindre. La création d'une direction générale des services est également retenue dans le plan d'action de cette institution qui a célébré, hier, la Journée mondiale des douanes sous le thème, cette année, de "la lutte contre la drogue et les psychotropes". A cette occasion, le DG des douanes a souligné les efforts consentis par son institution pour endiguer ce fléau. "845 kg de kif traité ont été saisis durant ce mois de janvier", a tenu à confier ce dernier. Abordant l'activité du port d'Alger et la mesure de la levée des marchandises au bout de 4 mois au risque de les saisir, le DG des douanes a affirmé qu'il ne fait qu'appliquer "une disposition contenue dans la loi de Finances et du code des douanes". Pour lui, le port d'Alger a grandement besoin d'une telle mesure d'autant que "le nombre de containers traités ne cesse de s'accroître. Actuellement 50 à 700 containers sont traités quotidiennement".
