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Maternité de Constantine : Renaissance contrariée par les transferts abusifs de parturientes
Publié dans Le Maghreb le 20 - 02 - 2017

Plus de six mois après sa réouverture, la maternité du Centre hospitalo-universitaire (CHU) Benbadis de Constantine, rénovée après une fermeture temporaire, est à nouveau confrontée au transfert "abusif" de parturientes provenant des wilayas limitrophes.
Avec un toilettage en profondeur, des façades neuves, refaites avec des matériaux modernes, le service de gynécologie obstétrique du CHU de Constantine contraste superbement avec les autres bâtiments du CHU qui paraissent, du coup, bien vétustes. Réalisés pour un montant de 400 millions de DA, les travaux de rénovation ont, certes, offert une "seconde naissance" à de nombreux segments de ce service, notamment le bloc opératoire, l'unité de grossesse à haut risque et les salles d'accouchement, mais "dopé" également les transferts des femmes enceintes hors wilaya.
Satisfait du "bain de jouvence" dont a bénéficié la maternité, Kamel Benyassaâd, directeur général du CHU Benbadis, a qualifié cette nouvelle structure de "bijou", tout en regrettant les transferts "encore plus massifs" de parturientes venant de 15 wilayas de l'Est, en particulier de Mila et Jijel. Qualifiant cette situation "d'insoutenable", il affirme avoir saisi les autorités compétentes et exhorté les responsables du secteur de la santé des wilayas voisines à "prendre leurs responsabilités", en maintenant les parturientes au niveau de leurs structures, lesquelles sont dotées, selon lui, des "moyens humains nécessaires".
Abondant dans le même sens, le directeur de la santé (DSP) de Constantine, Laid Benkhdim, a souligné que les responsables de la santé des wilayas voisines n'ont pris "aucune mesure" pour mettre un terme aux "transferts abusifs" et ce, en dépit des instructions du ministère de la Santé à ce sujet. Il a assuré que les DSP des autres wilayas sont régulièrement saisies par écrit, mais la situation reste inchangée, désapprouvant le "fait accompli" dans lequel se retrouve le CHU de Constantine qui, a-t-il regretté, ne peut "refouler" des femmes sur le point d'accoucher.
Entre 1200 à 1300 naissances par mois
D'une capacité de 112 lits précédemment, la maternité du CHU Benbadis est passée à 180 lits, en plus d'un bloc opératoire disposant de 4 salles de chirurgie, deux salles de consultations d'urgence qui travaillent simultanément et une consultation polyvalente assurant entre 100 à 300 consultations par jour.
Jugeant ce nombre "considérable", Dr Lahmar Manar, médecin-chef de la maternité, déplore que le service de gynécologie-obstétrique soit à nouveau "assailli par des parturientes venues des wilayas limitrophes, dont 70% sont originaires de Mila", engendrant une forte pression sur les personnels médical et paramédical. Depuis sa réouverture, ce service enregistre entre 1200 à 1300 naissances par mois, dont 30% par césarienne, a précisé ce responsable, attribuant cette hausse au fait que les femmes ayant antérieurement enfanté par césarienne sont d'autant plus susceptibles d'en refaire une autre. Selon cette même source, il arrive souvent que les lits soient de nouveau partagés par deux accouchées, comme c'était le cas avant la fermeture de la maternité et ce, en dépit de l'accroissement de sa capacité d'accueil, faisant savoir que "le nombre de naissances n'est pas descendu en dessous de 1000 mensuellement depuis plusieurs mois". Pour tenter de remédier à cela, les femmes ayant accouché par césarienne sont désormais maintenues uniquement 24 heures sous surveillance, afin de libérer les lits le plus rapidement possible et "éviter au maximum les doublures" (deux femmes par lit), a précisé Dr Lahmar.
Personnel dépassé et burn-out des sages-femmes
Selon une sage-femme affectée aux consultations d'urgence, même les autres établissements de Constantine ne prennent pas en charge les cas pathologiques qui sont "systématiquement" orientés vers la maternité du CHU Benbadis laquelle se retrouve "esseulée", a-t-elle attesté, face à un nombre considérable de femmes enceintes. Devant cette situation, les personnels médical et paramédical de ce service avouent être "dépassés", consécutivement à cette recrudescence de parturientes hors wilaya, a-t-on souligné, où 1100 naissances ont été enregistrées au cours du mois de janvier 2017, contre moins de 800 en 2016.
Tout en saluant les améliorations apportées au service, une autre sage-femme a évoqué le "burn-out" dont souffrent les sages-femmes de cette maternité, acculées par les "évacuations abusives et des naissances qui atteignent parfois jusqu'à 60 en une seule garde".
A raison de 17 sages-femmes en salle d'accouchement, 11 dans la salle des grossesses à haut risque (GHR), 8 pour les suites de couches, 2 pour les consultations polyvalentes et 11 pour les consultations d'urgence, le service de maternité connaitra prochainement une "hémorragie", à cause des départs à la retraite de plusieurs sages-femmes, a-t-on assuré.
A cet effet, cette même source a exprimé ses craintes de voir à nouveau le service "retomber dans ses travers" et revenir à la case de départ, à cause essentiellement de la surexploitation du matériel et des équipements.
L'image des femmes se partageant un même lit et des nouveau-nés alignés jusqu'à 4 dans un seul berceau est une situation que le personnel de la maternité du CHU Benbadis espère ne plus revivre, s'accordent à dire le corps médical et paramédical de cet établissement de santé.


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