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Sahara Occidental : L'absence du Maroc à la réunion du CPS n'a pas empêché l'UA de maintenir ses positions
Publié dans Le Maghreb le 23 - 03 - 2017

Le ministre sahraoui des Affaires étrangères, Mohamed Salem Ould Salek, a affirmé que l'absence du Maroc à la réunion du Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l'Union africaine (UA), tenue lundi à Addis Abeba, n'a pas empêché l'UA de maintenir ses positions constantes en faveur du règlement du conflit du Sahara occidental occupé par le Maroc depuis 1975, a rapporté l'agence de presse sahraouie (SPS).
"L'absence du Maroc à cette réunion qui constitue un premier test, n'a pas empêché l'UA de maintenir ses positions constantes en faveur de la fin de l'occupation du Sahara occidental", a souligné M. Ould Salek, affirmant que la politique marocaine est contraire aux objectifs et principes de l'UA.
La politique de "chaise vide" adoptée par le Maroc notamment depuis son adhésion à l'UA "en tant que 55e membre, n'a pas empêché non plus, le Conseil de prendre des décisions relatives à la cause sahraouie", a ajouté le ministre. Le chef de la diplomatie sahraouie, qui a pris part à la réunion du CPS aux cotés des membres du Conseil, a ajouté que l'absence du Maroc à ce rendez-vous africain, "dénote une politique d'obstination et de fuite à son engagement dans le travail africain commun aux cotés des Nations unies en vue de résoudre le conflit du Sahara occidental, dernier cas de décolonisation en Afrique", a indiqué SPS.
Selon l'agence sahraouie, les membres du Conseil de paix et de sécurité de l'UA ont souligné à leur tour que "l'absence du Maroc malgré l'invitation officielle à assister à cette réunion, est en contradiction avec les déclarations du roi Mohamed VI, durant le dernier sommet de l'UA en janvier, dans lesquelles il a réaffirmé l'intention de son pays de coopérer de manière constructive avec l'UA afin de parvenir à la paix, la sécurité et à la stabilité dans le continent africain". Le Maroc s'était engagé à respecter l'Acte constitutif de l'UA en vertu duquel il doit assister aux côtés de la République arabe sahraouie démocratique (RASD) pour répondre aux préoccupations des membres du Conseil de paix et de sécurité de l'UA. Le Conseil de paix et de sécurité de l'UA a fermement condamné, en outre, les violations du Maroc au Sahara occidental, au moment de l'ouverture du procès de 25 prisonniers politiques sahraouis (groupe Gdeim Izik). Le Conseil de paix et de sécurité africain a convoqué la réunion de lundi, la première du genre depuis l'adhésion du Maroc à l'UA, au moment où les territoires sahraouis occupés connaissent plusieurs développements. Lundi à New York, le président sahraoui, M. Brahim Ghali, a évoqué le blocage du processus de paix au Sahara Occidental avec la présidence britannique du Conseil de sécurité des Nations unies. Il a informé la présidence britannique de la position du Front Polisario sur l'ensemble du processus de paix et les obstacles que connaît ce processus résultant de la politique d'obstruction que mène le Maroc sur le terrain. M. Ghali a réitéré l'engagement du Front Polisario à coopérer avec l'ONU afin de mettre le processus de paix sur les rails, a-t-il ajouté. Le président sahraoui a souligné la nécessité urgente pour le Conseil de sécurité d'assumer ses responsabilités pour mettre fin au blocage imposé par le Maroc aux efforts de l'ONU et à ses provocations sur le terrain notamment dans la zone d'El Guergarat. Le président Sahraoui s'était entretenu vendredi dernier avec le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, une rencontre qui a permis de passer en revue les efforts de l'ONU pour résoudre le conflit du Sahara occidental et les moyens d'accélérer la mise en œuvre du plan de règlement ONU-UA pour la tenue d'un référendum d'autodétermination du peuple sahraoui.
L'UE appelée à engager des discussions avec le Polisario
L'Union européenne (UE) devrait se conformer à la décision de la Cour de justice européenne (CJUE) et engager des discussions avec le Front Polisario, seul représentant légitime du peuple sahraoui, pour mettre fin à l'exploitation économique illégale de son territoire et agir, ainsi, dans le respect de ses droits, ont plaidé lundi des députés européens.
"L'UE est un Etat de droit, il faut donc respecter l'arrêt de la CJUE", a plaidé le député européen Fabio Massimo Castaldo lors d'un débat au sein de la commission Affaires étrangères au Parlement européen, organisé conjointement avec la commission du Commerce international, en association avec la délégation pour les relations avec les pays du Maghreb et l'Union du Maghreb arabe.
Se référant à l'arrêt de la CJUE qui a statué que le Sahara occidental ne fait pas partie du territoire souverain du Maroc et qu'en vertu du principe d'autodétermination et du principe de l'effet relatif des traités, les accords d'association et de libéralisation UE-Maroc ne peuvent pas s'appliquer au Sahara occidental sans le contentement du peuple sahraoui, l'eurodéputé Castaldo a affirmé que "le Maroc n'a pas d'autorité pour délivrer des certificats pour les produits du Sahara occidental".
"Nous sommes dans une situation illégale", a-t-il souligné, exhortant l'UE à " établir un contact avec le Front Polisario que l'ONU reconnait comme seul représentant légitime de la population sahraouie, comme l'a rappelé la CJUE dans son arrêt".
La députée européenne Maria Arena a appelé la Commission européenne à "mettre en conformité la pratique commerciale entre l'UE et le Maroc avec l'arrêt de la CJUE", s'interrogeant à ce titre sur les mesures prises pour identifier l'origine des marchandises importées dans l'UE depuis le Maroc et organiser le contrôle pour exclure celles provenant du Sahara occidental.
"Dans son arrêt rendu le 21 décembre dernier, la CJUE a mis l'accent sur la nécessité d'obtenir le consentement du peuple sahraoui pour toute exploitation de ses ressources naturelles. Est ce qu'il y a des discussions avec le Front Polisario pour l'inclusion du Sahara occidental?", a-t-elle demandé, rappelant, toutefois, que les Etats-Unis ont exclu expressément le Sahara occidental de leur accord de libre-échange avec le Maroc.
Nécessité d'obtenir le consentement du peuple sahraoui
La députée européenne Bodil Valero a exhorté l'UE à "ne pas soutenir le Maroc dans l'occupation du Sahara occidental" et à "respecter le principe du droit des peuples à disposer d'eux-mêmes", plaidant pour l'application de la décision de la haute instance juridique de l'Union qui a affirmé que le fait de considérer que le territoire du Sahara occidental relève du champ d'application de l'accord d'association est contraire au principe de droit international.
Rappelant les dispositions de l'arrêt de la CJUE qui a souligné le statut séparé et distinct du territoire du Sahara occidental, notamment le fait que les accords d'association et de libéralisation UE-Maroc ne peuvent pas s'appliquer au Sahara occidental sans le contentement du peuple sahraoui, Bodil Valero a affirmé que "le peuple du Sahara occidental doit donner son consentement pour poursuivre les échanges commerciaux".
"Je ne parle pas des colons marocains, mais de la population autochtone représentée par le Front Polisario. C'est avec le Front Polisario que la Commission devrait négocier", a-t-elle soutenu.
Le député européen Florent Marcellesi a invité, de son côté, la Commission européenne à "corriger son vocabulaire", faisant remarquer que la CJUE, dans son arrêt, souligne "clairement" qu'aucun accord ne peut s'appliquer au Sahara occidental sans le consentement du peuple sahraoui et non pas d'exploitation de ses richesses au bénéfice de la population locale".
"Cela est écrit noir sur blanc", a-t-il relevé, appelant l'UE à "entamer des discussions avec le Front Polisario" pour se conformer à l'arrêt de la Cour européenne de justice. La députée Maria Tersa Gimenez Barbat a souligné le caractère "contraignant" de la décision de la CJUE pour l'ensemble des Etats membres de l'UE, appelant à la mise en place des "mécanismes nécessaires" à son application.
Les représentants de la Commission européenne et du Service européen de l'action extérieure (SEAE), respectivement, Kastrissianakis Antonis et Vincent Piket, à ce débat sur l'incidence et l'application de l'arrêt de la CJUE ont affirmé que des discussions sont menées actuellement avec la partie marocaine pour se concerter sur les modalités d'application de l'arrêt de la CJUE.
Dans un arrêt rendu le 21 décembre 2016, la CJUE soulignait "sans équivoque" que l'accord d'association UE-Maroc, ainsi que l'accord de libéralisation, ne s'appliquent pas au territoire du Sahara occidental, le peuple sahraoui a le droit à l'autodétermination, qui comprend le droit à la souveraineté permanente sur ses ressources naturelles, que le Sahara occidental doit être considéré comme un tiers et que le peuple sahraoui doit donner son consentement pour que d'autres parties exportent de son territoire.


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