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L'AIE prédit : La soif de pétrole s'apaise en 2017 mais les USA produiront plus
Publié dans Le Maghreb le 16 - 04 - 2017

La consommation mondiale de pétrole devrait croître un peu moins fortement que prévu en 2017 tandis que les pays non-Opep, dont les Etats-Unis, pomperont davantage de barils, des tendances susceptibles d'influer sur un marché s'approchant de l'équilibre, a estimé l'AIE jeudi.
L'Agence internationale de l'énergie (AIE) a abaissé sa prévision de croissance de la demande mondiale d'or noir, tout en prévenant dans son rapport mensuel sur le pétrole que sa prévision pourrait "se révéler optimiste".
Elle anticipe désormais une hausse de 1,3 million de barils par jour (mbj) à 97,9 mbj de la consommation mondiale d'or noir, contre une prévision précédente de +1,4 mbj.
Ce ralentissement, observé pour la deuxième année consécutive après le pic de croissance (+2 mbj) de 2015, s'explique principalement par une perte d'appétit des pays développés de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), dont les Etats-Unis, le Japon et la Corée du Sud.
Bien que l'AIE estime toujours "probable" un resserrement du marché pétrolier cette année, elle a souligné que cette demande moins vigoureuse pourrait influencer l'équilibre de celui-ci, tout comme la hausse de production en provenance des pays n'appartenant pas à l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep).
Après un déclin de 790.000 bj en 2016, ceux-ci devraient pomper 485.000 barils par jour (bj) de plus cette année, à 58,1 mbj, grâce notamment à une forte reprise de l'activité de forage outre-Atlantique, où la remontée des cours au-dessus de 50 dollars le baril attire à nouveau les investissements dans les hydrocarbures de schiste.
"La production américaine de brut atteindra 9,5 mbj à la fin de l'année, soit 690.000 bj de plus qu'à la fin 2016", a indiqué le bras énergétique de l'OCDE.

Revers de la médaille
De quoi contrecarrer au moins partiellement les efforts engagés début 2017 par l'Opep et onze autres pays producteurs, dont la Russie, pour réduire la production et permettre à un marché qui était plombé par une offre excédentaire d'être désormais "très proche de l'équilibre", selon l'AIE. En mars, l'offre mondiale a reculé de 755.000 bj à 95,98 mbj, un niveau qui reste toutefois supérieur de 195.000 bj à celui de l'an dernier à la même période. A elle seule, l'Opep a produit 365.000 bj de moins le mois dernier, à 31,68 mbj, en raison d'un rythme de production moindre en Arabie saoudite, au Nigeria et en Libye - ces deux derniers pays n'étant pas tenus par la limitation de l'offre. A mi-parcours, le cartel pétrolier a ainsi réalisé presque en totalité (99%) son engagement pris en novembre 2016 de baisser sa production de 1,2 mbj pour une période de six mois renouvelable, à compter du 1er janvier dernier. Au sein de ses onze pays partenaires, qui avaient décidé de suivre son exemple, dont le poids-lourd russe, la promesse de baisser leur offre de 558.000 bj était respectée à 64% en mars, une amélioration par rapport aux 38% observés le mois précédent.
Lors de sa prochaine réunion à Vienne, fin mai, l'Opep pourrait décider de poursuivre les efforts de réduction de la production sur l'intégralité de 2017, une mesure à laquelle sa figure de proue, l'Arabie saoudite, est perçue comme favorable. Une telle décision aurait pour effet de réduire des stocks mondiaux encore surabondants et d'apporter un soutien supplémentaire aux cours, a estimé l'AIE. Mais la médaille aurait un revers: la hausse des prix encouragerait davantage le secteur du pétrole de schiste aux Etats-Unis et les autres producteurs, a-t-elle mis en garde.

L'Opep a pompé moins en mars
La production pétrolière mondiale a continué de décroître en mars grâce à la mise en œuvre de l'accord de limitation de l'offre, mais ces efforts pourraient être mis à mal par les Etats-Unis qui devraient produire en 2017 plus qu'anticipé, a estimé mercredi l'Opep. Le mois dernier, la planète a pompé 95,82 millions de barils par jour (mbj), soit une baisse de 230.000 barils par jour (bj) par rapport à février, mais un surplus de 220.000 bj sur un an, détaille l'Organisation des pays exportateurs de pétrole dans son rapport mensuel. A lui seul, le cartel pétrolier a vu sa production diminuer de 153.000 bj, à 31,93 mbj, indique-t-il en citant des sources secondaires, sous le plafond qu'il s'était fixé en s'accordant sur une réduction de son offre afin de permettre le rééquilibrage d'un marché surabondant. Cette mesure, entrée en vigueur le 1er janvier pour six mois avec un effet stimulant sur des cours en berne, pourrait être étendue à l'intégralité de 2017 lors de la prochaine réunion de l'Opep, fin mai à Vienne, avec le soutien de sa figure de proue, l'Arabie saoudite.
L'initiative du cartel pétrolier avait été suivie par onze autres pays producteurs, dont le plus grand au niveau mondial, la Russie. Mais la hausse des prix de l'or noir encourage également la production de pays non membres du cartel comme les Etats-Unis qui, contrairement au poids lourd russe, ne se sont pas engagés à resserrer les robinets. Après une contraction de 690.000 bj à 57,32 mbj en 2016, l'offre non-Opep devrait s'établir à 57,89 mbj cette année, soit une croissance de 580.000 bj, une nouvelle fois révisée à la hausse. Celle-ci proviendra essentiellement des Etats-Unis (+540.000 bj, soit 200.000 bj de plus que la précédente estimation), où le nombre de puits de forage en activité se multiplie. Quant à la demande mondiale d'or noir, elle devrait progresser de 1,27 mbj à 96,32 mbj, selon une prévision de l'Opep relevée à la marge.

Le brut finit une semaine positive
Les cours du pétrole ont fini en très légère hausse jeudi, terminant timidement une semaine bien orientée, après une avalanche de données et dans un contexte d'inquiétudes géopolitiques. Le prix du baril de "light sweet crude" (WTI), référence américaine du brut, a avancé de 7 cents à 53,18 dollars sur le contrat pour livraison en mai au New York Mercantile Exchange (Nymex). A Londres, le cours du baril de Brent de la mer du Nord a pris 3 cents à 55,89 dollars sur le contrat pour livraison en juin à l'Intercontinental Exchange (ICE). "Les investisseurs n'ont pas voulu conserver des paris à la baisse pendant le week-end à cause des risques géopolitiques", a avancé Phil Flynn de Price Futures pour expliquer que les cours s'orientent légèrement dans le vert en fin de séance.
L'annonce jeudi de l'utilisation par les Etats-Unis de leur plus puissante bombe non-nucléaire en Afghanistan est venue s'ajouter à un contexte déjà tendu avec la Russie, la Syrie et surtout avec la Corée du Nord. Certains experts redoutent que la Corée du Nord ne réalise un sixième essai nucléaire qui pourrait coïncider avec le 105e anniversaire, samedi, de la naissance de Kim Il-Sung, premier dirigeant du régime. Concernant les nouvelles propres au marché pétrolier, "on a vu le décompte des puits américains encore augmenter cette semaine, ce qui a poussé certains investisseurs à encaisser leurs bénéfices", a mis en avant Phil Flynn.

Doutes sur la demande
La reprise de la production américaine, dont le nombre de puits en activité est un indicateur avancé, menace les efforts de réduction de l'offre engagés par l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et d'autres producteurs depuis janvier pour une période initiale de six mois.
L'Agence Internationale de l'Energie (AIE) anticipe d'ailleurs une progression des extractions aux Etats-Unis cette année, selon un rapport publié jeudi.
En parallèle, l'agence basée à Paris a révisé à la baisse ses prévisions de demande mondiale pour l'année, qui devrait progresser à un rythme moins élevé que l'année précédente.
"Cette agence a tendance à sous-estimer la demande donc il a une marge d'erreur possible à la hausse", a nuancé Phil Flynn.
A ce sujet, les analystes de Commerzbank s'interrogeaient sur la signification d'une hausse des importations chinoises de brut au premier trimestre.
"Cela suggère que la demande de pétrole de la Chine reste ferme. Cependant, la question émerge de savoir si les coupes dans la production se traduisent bien par une réduction de l'offre", se sont-ils demandé dans une note. Le rapport de l'AIE, mais aussi celui de l'Opep la veille, ont toutefois fourni de nouveaux signes rassurants sur le respect des quotas de production par les membres l'Opep au mois de mars. Au cours de cette semaine raccourcie d'une séance, les marchés restant fermés pour Vendredi saint, les cours ont progressé de 1,80% à New York, et signent leur troisième hausse hebdomadaire de suite. Les investisseurs continuent par ailleurs de surveiller les évolutions du dollar, qui s'est repris, après sa chute de la veille dans la foulée de déclarations du président américain Donald Trump jugeant son niveau trop élevé. Le brut est libellé en dollar et a tendance à souffrir de toute hausse du billet vert qui renchérit son prix pour les opérateurs utilisant d'autres devises. En Asie, les cours du pétrole étaient quasi stables et mitigés, dans les echanges matinaux, les échanges demeurant limités avant le long week-end pascal. Vers 05H15 GMT, le baril de light sweet crude (WTI), référence américaine du brut, pour livraison en mai, cédait 2 cents à 53,09 dollars dans les échanges électroniques en Asie. Le baril de Brent, référence européenne, pour livraison en juin, gagnait lui 2 cents à 55,88 dollars.

Baisse plus forte que prévu des stocks US
Les stocks de pétrole brut ont un peu plus baissé que prévu la semaine dernière aux Etats-Unis mais la production a encore avancé, selon les chiffres publiés mercredi par le département de l'Energie (DoE). Lors de la semaine achevée le 7 avril, les réserves commerciales de brut ont reculé de 2,2 millions de barils pour revenir à 533,4 millions de barils, alors que les analystes interrogés par l'agence Bloomberg tablaient de façon médiane sur un recul de 1,75 million. Le chiffre du DoE confirme également les estimations publiées la veille par la fédération privée American Petroleum Institute (API), qui avait aussi fait part d'un recul des stocks de brut. A ce niveau, les réserves commerciales de brut, qui enchaînent les records depuis le début de l'année, s'inscrivent tout de même en hausse de 5,6% par rapport à la même époque de 2016 et sont proches de la limite supérieure de la fourchette moyenne dans cette période.
Pour la sixième semaine consécutive, les réserves stratégiques de brut ont par ailleurs été abaissées, cette fois de 600.000 barils. Du côté des stocks d'essence, le DoE a annoncé un recul de trois millions de barils, nettement plus marqué que la baisse d'un million prévue chez les experts compilés par Bloomberg.
Ils affichent un recul de 1,5% par rapport à la même époque de l'année précédente mais restent dans la moitié supérieure de la fourchette moyenne dans cette période. Les réserves de produits distillés (fioul de chauffage...) ont reculé de 2,2 millions de barils, les analystes interrogés par Bloomberg ne prévoyant qu'une baisse d'un million. Elles signent une chute de 8,1% par rapport à la même période de 2016, tout en restant dans la moitié supérieure de la fourchette moyenne à cette époque de l'année.

Nouvelle hausse à Cushing
Très surveillée par les analystes au moment où les compagnies semblent systématiquement accélérer leur activité, la production américaine a encore monté de 36.000 barils par jour (b/j) à 9,235 millions de barils par jour (mbj). Egalement scrutés de près car ils servent de référence au prix du pétrole à New York, les stocks de brut du terminal de Cushing (Oklahoma, Sud) ont avancé de 300.000 barils à 69,4 millions de barils. Toutes catégories confondues, mais sans prendre en compte l'abaissement des réserves stratégiques, les stocks américains de produits pétroliers ont reculé de 4,7 millions de barils. Les raffineries américaines ont encore légèrement accéléré la cadence, fonctionnant à 91,0% de leurs capacités contre 90,8% la semaine précédente. Du côté de la demande, sur les quatre dernières semaines, les Etats-Unis ont consommé en moyenne 19,7 mbj de produits pétroliers, soit le même niveau qu'à la même époque de 2016. Pendant la même période, la demande d'essence a baissé de 1,0% et celle de produits distillés a bondi de 15,6%, dans les deux cas sur un an.


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