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Pétrole : Le Brexit pèsera sur la demande, pas sur le rééquilibrage du marché
Publié dans Le Maghreb le 13 - 08 - 2016

La croissance de la demande mondiale de pétrole pâtira en 2017 de prévisions économiques assombries par le Brexit, a estimé jeudi l'Agence internationale de l'énergie (AIE), sans toutefois remettre en question la perspective d'un rééquilibrage du marché de l'or noir.
La consommation de pétrole continuera à croître dans le monde l'an prochain, mais à un rythme un peu moins soutenu qu'anticipé précédemment, a détaillé l'AIE dans son rapport mensuel sur le pétrole. La hausse ralentira de 1,4 million de barils par jour (mbj) en 2016 (à 96,3 mbj) à 1,2 mbj l'an prochain (à 97,5 mbj), contre une précédente estimation de 1,3 mbj. "Bien que supérieure à la tendance, la prévision pour 2017 est inférieure de 0,1 mbj par rapport à nos anticipations précédentes en raison de perspectives macroéconomiques plus faibles", a-t-elle expliqué.
En juillet, le Fonds monétaire international (FMI) avait abaissé ses prévisions de croissance mondiale pour 2016 et 2017, en avertissant que des incertitudes prolongées sur la sortie programmée du Royaume-Uni de l'UE pourraient entraîner un ralentissement plus drastique encore.
L'AIE note aussi que "le soutien sous-jacent apporté par des prix du pétrole bas diminue" l'an prochain, alors que les cours ont rebondi depuis le plancher atteint en janvier, même s'ils restent contenus à un peu plus de 40 dollars le baril en raison de stocks surabondants et de signes d'une offre élevée.

"Pas de surproduction"
Pourtant, il n'y aura "pas de surproduction au second semestre de cette année", a assuré l'agence basée à Paris, prédisant "une forte baisse" des stocks.
Les stocks mondiaux de produits raffinés ont en effet commencé à décliner à partir du deuxième trimestre, et la tendance devrait se poursuivre sur le reste de l'année, a-t-elle estimé, ce qui "attisera l'appétit des raffineurs pour le pétrole brut et contribuera à renforcer durablement l'équilibre pour le brut".
L'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) avait aussi confirmé mercredi entrevoir un rééquilibrage du marché pétrolier en 2017.
Parallèlement, l'offre est globalement en baisse. En juillet, la production a augmenté de 0,8 mbj par rapport au mois précédent. Mais sur un an, elle a décliné de 215 000 bj, la forte hausse au sein de l'Opep n'ayant pas permis de compenser le déclin observé dans les pays n'appartenant pas au cartel.
Chef de file de l'Opep, engagée dans une bataille des parts de marché avec les Etats-Unis, l'Arabie saoudite a pompé à un niveau record en juillet (10,62 mbj), portant la production du cartel à 33,39 mbj, un plus haut en huit ans: c'est 150 000 bj de plus sur un mois et 680 000 bj sur un an. Après de gigantesques feux de forêts au printemps, l'offre en provenance du Canada a rebondi le mois dernier, contribuant à l'augmentation de 550 000 bj dans les pays hors Opep, à 56,7 mbj. Mais sur un an, la production en provenance de ces pays, parmi lesquels les Etats-Unis, le Canada, la Chine et le Mexique, a chuté de près de 1,1 mbj. Sur l'ensemble de l'année 2016, elle devrait décliner de 0,9 mbj à 56,6 mbj, avant une reprise de 0,3 mbj en 2017.
Ce dernier chiffre a été légèrement relevé par rapport à la prévision précédente (0,2 mbj), en raison du redémarrage attendu du projet pétrolier géant de Kachagan, au large du Kazakhstan. Selon le cartel, rejoint en juillet par le Gabon, la demande adressée à ses 14 pays membres s'établira en effet l'an prochain à 33 mbj, soit moins que sa production moyenne au premier semestre 2016. En juillet, l'Opep a pompé 33,1 mbj, soit un peu plus du tiers de la production mondiale. Pour 2016 en revanche, l'organisation révise à la hausse de 90 000 bj son estimation de production des pays tiers, "en raison d'une production plus importante que prévu aux Etats-Unis et au Royaume-Uni". Ce chiffre est partiellement compensé par une accélération supplémentaire attendue de 30 000 bj de la demande, à 94,26 mbj, selon le cartel. Lundi, le président de l'Opep, le Qatari Mohammed Bin Saleh Al-Sada, avait annoncé une réunion informelle de ses pays membres en marge du 15e Forum international de l'énergie organisé du 26 au 28 septembre à Alger. Soulignant que l'Opep se préoccupait d'un "rétablissement de la stabilité et de l'ordre dans le marché pétrolier", il avait assuré que "la baisse des cours du pétrole observée récemment et la volatilité actuelle des marchés" n'était que "temporaire" et qu'une hausse des prix était en vue.
Les ministres du cartel, craignant une perte de parts de marché, ne s'étaient pas fixé de plafond de production lors de leur réunion à Vienne le 2 juin, jugeant leur production "raisonnable" et validée par la progression tendancielle des prix après un plus bas atteint en janvier.

Les cours bondissent
Les cours du pétrole ont bondi jeudi, poursuivant leur récente évolution en dents de scie, après des propos de l'Arabie saoudite relançant les espoirs de mesures de stabilisation de l'offre de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep).
Le cours du baril américain de référence (WTI) a rebondi de 1,78 dollar à 43,49 dollars sur le contrat pour livraison en septembre au New York Mercantile Exchange (Nymex), alors qu'il avait perdu environ un dollar la veille.
A Londres, le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre, contrat de référence, a monté de 1,99 dollar cents à 46,04 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE), lui aussi au lendemain d'une nette baisse.
Après un très mauvais mois de juillet, sur fond d'inquiétudes renouvelées à propos du niveau élevé de l'offre, les cours tentent de se reprendre depuis le début août, mais fluctuent beaucoup face à des éléments discordants sur les perspectives du marché.
Ainsi, jeudi, Khalid al-Falih, le ministre du pétrole saoudien a annoncé que son pays était prêt à faire tout ce qu'il faut pour faire rebondir les cours... Alors même que l'on avait pris connaissance la veille d'une production saoudienne à un niveau record !, a rapporté Matt Smith, de ClipperData.
Il voyait dans ces propos la principale explication au fort rebond des cours de jeudi, qui avaient pâti la veille des chiffres sur la production du royaume, membre dominant de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep).
Le problème, c'est que le marché est actuellement tiraillé par une lutte entre la réalité et les possibilités, a résumé James Williams, de WTRG Economics. La réalité, c'est que le marché reste frappé de surabondance.

Rapport mitigé
D'un autre côté, il va y avoir cette conférence en septembre à Alger, où l'Opep pourrait discuter avec la Russie en vue d'une stabilisation du marché, a-t-il enchaîné.
L'annonce lundi par le cartel d'une réunion extraordinaire a relancé les spéculations sur des mesures de gel de l'offre après l'échec en avril d'un sommet sur le sujet en présence de la plupart des membres de l'Opep, dominée par l'Arabie saoudite.
M. Williams estimait toutefois que la réunion de septembre ne déboucherait probablement sur aucune mesure concrète et qu'il faudrait attendre le prochain sommet semestriel de l'Opep, en décembre, pour espérer de véritables actions.
Avides de tout élément sur les perspectives d'offre et de demande, les investisseurs ont par ailleurs digéré jeudi un rapport mensuel de l'Agence internationale de l'Energie (AIE), bras énergétique de l'OCDE, après des publications semblables cette semaine du département de l'Energie (DoE) et de l'Opep.
Le rapport de l'AIE était mitigé, avec des éléments incitant au pessimisme comme à l'optimisme, a estimé M. Smith.
L'AIE a prévenu que la demande de pétrole souffrirait l'an prochain des conséquences du vote britannique de la fin juin en faveur d'une sortie de l'Union européenne (UE), mais elle n'en a pas pour autant remis en question la perspective d'un rééquilibrage du marché de l'or noir.
Certains observateurs seront peut-être tentés de faire une lecture positive du rapport mensuel de l'AIE, a prévenu dans une note Tim Evans, de Citi. Mais, au final, ses chiffres montrent que le marché mondial du pétrole se rééquilibre plus lentement qu'il y a un mois.
Peut-être que le marché est plus proche de l'équilibre qu'il y a un an et continue à évoluer en ce sens, mais (les révisions faites par l'AIE) placent la barre assez bas, a-t-il conclu. Et, malgré les discours sur une résorption de la surabondance, l'AIE elle-même remarque que les réserves continuent actuellement à monter.

Dégringole en Asie
Dans les échanges matinaux en Asie, les cours du pétrole étaient de nouveau orientés à la baisse, en raison de réserves américaines élevées et d'une production saoudienne également très forte.
Vers 03H50 GMT, le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en septembre reculait de 19 cents à 41,52 dollars, dans les échanges électroniques en Asie.
Le baril de Brent, référence européenne du brut, pour livraison en octobre, cédait 19 cents, à 43,88 dollars.
Le pétrole donne de plus en plus l'impression qu'il veut de nouveau tâter le plancher de 39 dollars qu'il avait touché début août, a déclaré dans une note Angus Nicholson, analyste chez IG Markets.

Les stocks de pétrole brut montent
Les stocks de pétrole brut ont monté de façon inattendue la semaine dernière aux Etats-Unis mais les réserves ont nettement baissé, selon des chiffres publiés mercredi par le département américain de l'Energie (DoE).
Lors de la semaine achevée le 5 août, les réserves commerciales de brut ont avancé de 1,1 million de barils à 523,6 millions de barils, alors que les experts interrogés par l'agence Bloomberg tablaient sur un recul de 1,5 million de barils.
En revanche, cette hausse est moins marquée que la progression de 2,1 millions de barils annoncée par la fédération privée American Petroleum Institute (API), dans ses estimations publiées la veille au soir.
A ce palier, les réserves américaines de brut s'affichent en hausse de 15,4% par rapport à la même période de 2015 et restent à "des niveaux historiquement élevés à cette époque de l'année", comme l'a une nouvelle fois noté le DoE.
Elément a priori encourageant dans un contexte d'inquiétudes sur le niveau élevé des réserves, les stocks d'essence ont baissé de 2,8 millions de barils, alors que les experts de Bloomberg ne prévoyaient qu'un recul de 1,3 million de barils. C'est toutefois moins que la chute de 3,9 millions annoncée par l'API.
Ils restent bien au-dessus de la limite supérieure de la fourchette moyenne en cette époque de l'année, et s'affichent en hausse de 9,2% par rapport à la même période en 2015.
De leur côté, les réserves de produits distillés (gazole, fioul de chauffage, kérosène, etc.) ont baissé de deux millions de barils, alors que les experts de Bloomberg s'attendaient à une hausse de 500 000 barils et que l'API ne tablait que sur une baisse de 1,6 million.
Elles progressent tout de même de 2,3% par rapport à l'an dernier et se trouvent proches de la limite supérieure de la fourchette moyenne à cette période de l'année.

Hausse à cushing
Très surveillée par les investisseurs, la production américaine a reculé de 15.000 barils par jour (b/j) à 8,445 millions de b/j (mbj). Egalement surveillées de près par les courtiers, les réserves du terminal pétrolier de Cushing (Oklahoma, sud), qui servent de référence au prix du pétrole échangé à New York, ont avancé de 1,2 million de barils à 65,3 millions. Toutes catégories confondues, les stocks pétroliers américains ont augmenté de 2,5 millions de barils. Du côté de la demande, sur les quatre dernières semaines, les Etats-Unis ont consommé en moyenne 20,8 mbj de produits pétroliers, soit 1,9% de plus que l'année précédente à la même époque.
Durant la même période, la demande de produits distillés a reculé de 2,4%, et celle d'essence a monté de 1,7%, dans les deux cas sur un an.
Les raffineries américaines ont ralenti la cadence, fonctionnant à 92,2% de leurs capacités contre 93,3% la semaine précédente.


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