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Les fertiles propos économiques, sociaux et démocratiques de M. Tebboune
Publié dans Le Maghreb le 27 - 06 - 2017

Le discours de présentation à l'APN du Plan d'action du gouvernement pour la poursuite de la mise en œuvre du programme du prédirent de la République, M. Abdelaziz Bouteflika étalé avec détails par le Premier ministre, M. Abdelmadjid Tebboune donne à sa première lecture une feuille de route allant jusqu'en 2019 et s'articulant sur trois grands axes importants : la cohésion sociale, la solidarité nationale et le développement socio-économique et une nouvelle orientation en direction des grands équilibres de l'économie nationale, garants de l'indépendance de la Nation et de sa capacité à conduire et à s'impliquer dans les projets futurs de développement qui guideront l'action du nouveau gouvernement. " La souveraineté du pays, la cohésion nationale, la reconversion économique et le rayonnement de l'Algérie constituent les objectifs majeurs du projet du Plan d'action de mise en œuvre du programme de Son Excellence, Monsieur le Président de la République. Il intègre une consolidation des actions déjà entreprises et une priorisation des tâches en fonction des besoins des citoyens et des données objectives de conjonctures ", a expliqué M. Tebboune devant les députés et les membres de son gouvernement présents mardi à l'hémicycle et ensuite lors des réponses aux questions des députés vendredi. Arguments contre arguments, voilà le Premier ministre qui touche au fond des choses, à la réalité, empoignant la conjoncture actuelle elle-même, sans complaisance, pour leur faire prendre plus de dimensions, d'attentions et de préoccupations en mettant en valeur la " priorisation des tâches ".
Il est évident de constater que l'équivalent des grands chapitres du plan d'action du gouvernement, on les trouve sans doute dans les aspirations, préoccupations des citoyens.
Dans une mondialisation dévoreuse, une économie mondiale morose et sans précédent dans l'histoire des Etats et des nations sans distinction, c'est à un monde voué au " kitsch " auquel l'Algérie devra faire face, c'est-à-dire un culte économique mou et également à un modernisme inculte. Face à cela, les engagements avancés par le Premier ministre, M. Tebboune résonnent comme des défis, pointant et viables à surmonter. En quoi, le programme politique du président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika et le plan d'action arrêté par le Gouvernement ne font qu'un, surtout quand la vérité n'est pas bonne à dire, et qu'il faut la dire " quand même " puisqu'elle est vraie. A ce sujet, M. Tebboune a élevé le ton de son discours devant les parlementaires pour dire cette vérité. " La véritable crise à laquelle est confrontée l'Algérie, n'est pas l'amenuisement des ressources financières, mais plutôt la capacité de travailler ensemble et en confiance, pour l'atteinte des objectifs précis, avec des règles simples qui s'appliquent à tous son exception ni passe-droits ", a encore martelé M. Tebboune. Dans ces conditions, il est facile de déceler dans les propos du Premier ministre un tas de réponses, de remarques franches sur la situation d'ensemble du pays, en marge d'un redressement qui pour différentes raisons laisse à penser que M. Tebboune à travers ses non-dits interpelle tout le monde à sortir de la " cour de récréation " et de travailler ensemble sur le terrain, l'esquisse d'un nouveau comportement, d'une nouvelle mentalité pour le bien du pays. C'est plus significatif ainsi de " repeindre " l'image d'une société infiniment parfaite, mais qui aura la particularité d'être plus audacieuse, plus vigilante, plus en éveil pour immuniser son présent et son futur. Une société qui évite les mots, les dérives politiciennes qui fournissent une rime riche à " houille "et à " phlébite ", et qui sont les restes d'une préciosité de préaux dont les locataires cherchent toujours le statu-quo de l'Algérie, les échos de l'air du temps d'avant-hier, celui de la tragédie nationale. A ce propos, M. Tebboune a rejeté un certain " plaisir " procuré par les réquisitoires contre le développement en cours de l'Algérie en déclarant devant les députés : " …Notre pays affiche une situation bien positive que ne laisse croire la morosité ambiante. Nos indicateurs de développement humains nous placent dans le peloton de tête des pays émergeants, notre situation macro-économique est solide et la stabilité politique et sécuritaire dont nous jouissons depuis plus d'une décennie, renforce notre position politique et économique dans la région ".
Ici, il s'agit de propos " fertiles ".M. Tebboune souligne avec force les qualités de l'action de son gouvernement et en même temps adresse un message clair aux " poncifs " et aux manœuvriers sur le sujet. Une attitude qui ne s'enferme pas dans le culte d'un nationalisme figé. Le plan d'action du gouvernement part désormais à la quête d'un nouveau modèle de société, mais dans la continuité non pour s'y réfugier mais pour accoucher d'un avenir prospère. Selon le Premier ministre, il s'agit de passer d'une société engoncée dans des stratifications rigides qu'entretiennent la passivité et la bureaucratie, à une société dont les marques essentielles sont la simplicité démocratique et une égalité vraie. Pour s'y faire et atteindre cet objectif fondamental, M ; Tebboune a rappelé devant les élus du peuple qu'il s'agit aussi, par une pratique renouvelée de la concertation entre tous les acteurs de la vie économique et sociale et, dans le domaine politique, par des rapports différents entre la majorité et l'opposition, de faire de la société algérienne un modèle exemplaire de démocratie participative ". Tâche exaltante, tâche difficile. Mais, le Premier ministre, Abdelmadjid Tebboune se dit croire profondément que " le succès est à notre portée. Parce que les changements qu'il implique répondent à la volonté de Monsieur le Président de la République. Parce que le Gouvernement que j'ai l'honneur de diriger est déterminé à les accomplir. Parce que, je n'en doute pas, votre Assemblée est disposée à jouer pleinement son rôle pour les rendre possibles. Ce sera ainsi notre œuvre que d'avoir, dans un moment décisif de notre histoire, faire franchir à notre pays une étape cruciale dans sa destinée glorieuse ".


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