Invité de la Rédaction de la Radio nationale chaîne III, le président de l'Association des exportateurs algériens (Anexal), a plaidé pour la création d'un Secrétariat d'Etat à l'exportation pour sérier et organiser les filières d'exportation, tout en ramenant l'investissement qui leur est consacré. Il est utile de rappeler ce que prévoit le plan du gouvernement en matière d'exportations qui vient d'être adopté par le Conseil des ministres et l'APN. Dans son quatrième point, le plan indique " " l'encouragement des exportations hors hydrocarbures. Le Gouvernement a exposé dans la deuxième partie de ce plan d'action les mesures par lesquelles il envisage d'encourager et d'accompagner la promotion des exportations hors hydrocarbures. Il prône donc l'encouragement et la facilitation de l'investissement productif de biens et de services ; le maintien des avantages énoncés dans le Code des investissements ; l'élaboration d'une carte territoriale des opportunités d'investissements ; l'encouragement des partenariats " entre entreprises publiques et partenaires privés ; promotion des partenariats avec les investisseurs étrangers ; le renforcement de la normalisation et de l'intégration industrielles, le développement de l'économie de l'énergie… M. Ali Bey Nasri se félicite bien de la réactivation, 14 années après, du Conseil national consultatif de promotion des exportations. Pour lui, c'est un grand pas dans la voie de la relance et du développement de l'activité des exportations. Evoquant cet "outil de pilotage " que représente le Conseil de promotion des exportations relevant du Premier ministre, il explique qu'il est chargé de définir la stratégie du pays et d'évaluer et de mettre en œuvre les propositions émanant " de toutes les parties ". Aujourd'hui, note-t-il, on ne croit plus à une remontée des prix des hydrocarbures au moment où justement " notre balance des paiements est déficitaire " et les réserves monétaires fondent. Pour commencer à booster une " industrie de l'exportation " le Président de l'Anexal, ne veut plus de la théorie de communications mais préconise de profiter des expériences de pays tiers et d'aller " vers une stratégie d'action ". Pour promouvoir et diversifier les échanges économiques vers l'étranger et maîtriser ses accords d'associations, le président de l'Association des exportateurs algériens, M. Ali Bey Nasri, pense qu'il est impératif de créer un Secrétariat d'Etat à l'exportation. Chiffres à l'appui, le président de l'Anexal n'a pas hésité à rappeler qu'entre 2014 et 2016, l'Algérie a exporté, par filières, plus de 50 millions de dollars de produits agricoles, dont 37 millions USD de dattes, loin du Maroc qui est à 2 milliards de dollars. De plus, une année après la mise en œuvre du nouveau modèle économique de croissance, l'Algérie a du mal à exporter hors hydrocarbures. Environ 2 milliards de dollars pour 2017, contre les 3 milliards escomptés. Et c'est alors qu'il estime que pour le moment, l'heure est au travail pratique en commençant par sérier et organiser les filières d'exportation, mais également ramener l'investissement. Et pour ce faire, arriver à une véritable "industrie de l'exportation", le président d'Anexal, estime que la promotion et la diversification des échanges économiques vers l'étranger, est tributaire de la création d'un Secrétariat d'Etat à l'exportation. Sa mission sera de se charger de la maîtrise de la balance commerciale, la gestion des accords d'associations (Union européenne, Grande zone arabe de libre-échange) ainsi que l'adhésion de l'Algérie à l'OMC. Et là, il s'agit selon M. Ali Bey Nasri, de gagner la bataille de l'export, par la nécessité d'attirer les investissements directs étrangers dans des filières exportatrices, encourager les entreprises à exporter en mettant en place un cadre réglementaire incitatif, notamment dans le cadre des changes. Enfin et concernant l'irrégularité des opérations d'exportation, le président de l'Anexal, a tenu à expliquer que certaines entreprises pêchent par manque d'expérience, et absence de vision claire, de stratégie et de business-plan. Pour lui, et dans la perspective de mener à bon port ce bateau de l'exportation, il n'a pas hésité à mettre en relief l'accompagnement des banques en ce sens à promouvoir les exportations. Pour ce faire, le président de l'Association des exportateurs algériens, insiste sur l'utilité des outils de financements comme le factoring, les lettres de crédit stand-by.