La pêche en Algérie figure parmi les secteurs pourvoyeurs de richesses. Dans le cadre des politiques menées par le gouvernement encourageant les secteurs hors hydrocarbures, la pêche a , en effet, regagné du terrain dans la génération des devises. Le secteur a enregistré une augmentation des recettes de près de 15 milliards de DA entre 1999 et 2001. Dans le cadre de l'application des politiques de développement durable adoptées par le gouvernement, le ministère de la Pêche et des Ressources halieutiques a tracé trois plans quinquennaux. Le premier est relatif à l'aquaculture, le second relatif à la pêche maritime et océanique et le troisième au soutien à la pêche artisanale. Ces trois plans ont pour objectifs l'augmentation de la production jusqu'à environ 230 000 t/an, l'augmentation du niveau de consommation nationale des produits de la pêche à 6,2 kg/h/an, la création de 100 000 postes d'emploi en plus des rentes en devises. La pêche rapporte à l'Algérie, du seul fait des exportations, une vingtaine de millions de dollars par an. C'est encore peu de chose quand on envisage les immenses possibilités qui lui sont offertes par une mer généreuse, riche en produits variés. En effet, la Méditerranée, dans ses zones de grandes profondeurs, contient d'inépuisables richesses en poissons de surface, ou poissons bleus: sardine, anchois, thon. maquereau, bonite, etc... Pour les pêches, il suffit de s'éloigner du rivage, mais l'emploi de navires solides et d' équipages expérimentés est nécessaire. Le développement de la pêche à l'heure actuelle est de plus en plus palpable. Cependant, le développement en parallèle de l'industrie de la pêche se fait à pas lents, car il ne s'agit pas uniquement d'exporter mais aussi de créer des unités de conditionnement et de transformation de poisson pour répondre à la demande nationale et créer des emplois. Le ministre de la Pêche et des Ressources halieutiques a indiqué dernièrement que plusieurs projets d'investissements dans ce domaine sont en voie de concrétisation."on est passé de la pêche vers une industrie de la pêche", avait déclaré Smaïl Mimoune. La Banque de l'agriculture et du développement rural (Badr) accompagnent depuis deux à trois années des investisseurs dans ce secteur. D'après certains investisseurs, ces activités entrent dans la nouvelle orientation stratégique adoptée par la banque. Elle semble avoir traité déjà 1 020 dossiers d'investissement, dont plus de 70% ont reçu un avis favorable. Le montant des projets financés s'élève, selon le premier responsable de la Badr, à 27milliards de DA. A noter aussi qu'une nouvelle convention est signée avec le ministère de la Pêche portant sur la révision à la hausse du montage financier destiné à l'accompagnement des projets d'investissement de ce secteur. Ce nouveau montage prévoit un apport personnel de l'investisseur à hauteur de 30%, une contribution de l'État de 30% et un financement à hauteur de 40% de la Badr.