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Jérusalem : Un instrument du plan machiavélique de Trump
Publié dans Le Maghreb le 10 - 12 - 2017

Aujourd'hui, seule la Résistance du peuple palestinien est capable de trancher l'impuissance des Etats arabes, des Etats musulmans à relever le défi face à la décision du président américain Donald Trump de transférer le siège de l'ambassade de son pays de Tel-Aviv à El-Qods (Jérusalem. Passant outre le statut de la ville sainte, passant outre la volonté internationale d'apaiser le conflit entre Palestiniens et Israéliens, Trump vient par cette décision d'effacer tout espoir de paix au Moyen-Orient. Faire de Jérusalem la capitale éternelle de l'Etat hébreu rappelle en quelque sorte les accords de Camp David qui avaient pour fondement en premier lieu, et du fait de la volonté américaine et israélienne à neutraliser l'Egypte et l'interruption des négociations tripartites sur l'autonomie palestinienne. L'ambition de Washington et de Tel-Aviv est toujours le plus grand obstacle sur la voie de la paix au Moyen-Orient eu égard au progrès des pays de la région.
L'impérialisme US et le sionisme israélien non seulement s'opposent au progrès économique et social du monde arabo-musulman, mais adoptent une attitude agressive à l'égard de ceux qui affrontent leurs desseins à l'exemple de ce qui est provoqué contre la Fédération de Russie, de la République islamique d'Iran ou encore de la Chine mais aussi en essayant d'imposer aux autres Etats les structures politiques, sociales et économiques qui favorisent la domination étrangère, la dépendance sur tous les fronts. Face à cet entêtement ; face à un champ de forces contradictoires et qui est chose faite suite à la décision US d'aménager son ambassade à Jérusalem, le monde arabo-musulman est bel et bien sur la touche, otage de la détermination israélienne et de la pleine et grande aide américaine ; Les Arabes et les musulmans défiés par Trump sur le statut de Jérusalem, sont désormais réduits à ne plus compter que sur l'accroissement de l'isolement international de l'acte américain qui mènera sans aucun doute à l'enfer. Pourtant, force est de constater que c'est au moment même de la condamnation internationale de la politique étrangère de Trump est la plus forte et la plus unanime que Jérusalem est choisie pour être le lieu d'une nouvelle confrontation religieuse. La réprobation de la communauté internationale est unanime après cette décision prise par Trump de reconnaitre Jérusalem comme capitale d'Israel. Une décision qui pour beaucoup, porte l'estocade à un processus de paix depuis longtemps moribond, et risque de mettre le feu au poudre dans une région déchirée et instable. Parmi les inspirateurs de cette initiative sans précédent, les observateurs notent : la droite évangélique républicaine, base solide de l'électorat de Donald Trump, et qui réclamait depuis plusieurs années le transfert de l'ambassade américaine dans la ville sainte.
Se proclament sionistes, ces chrétiens protestants affichent un soutien indéfectible au projet politique de l'Etat hébreu, au nom d'une vision millénaire de l'Histoire, elle-même fondée sur des arguments théologiques et scripturaires. Trump dans son aventure semble avoir parfaitement assimilé la politique israélienne du fait accompli. Il y a 70 ans Israel s'est emparé de la partie Ouest de la ville en violation du plan de partage décidé par l'ONU, et il y a 50 ans, il occupait Jérusalem-Est pour l'annexer ensuite " l'unifier " pour décréter " sa capitale éternelle, une et indivisible ". Le président US a violé par sa décision les accords internationaux et les résolutions des Nations unies, qui définissent la ligne d'armistice de 1949, " la ligne verte " comme la frontière entre l'Etat d'Israel et le futur Etat palestinien : tout ce qui est à l'Est de la ligne verte, et notamment Jérusalem-Est, est internationalement défini comme la partie palestinienne de Jérusalem, destinée à devenir la capitale du futur Etat de Palestine. Mais l'Etat sioniste n'a jamais respecté aucune résolution de l'ONU, et celle concernant particulièrement Jérusalem, qui est au cœur de tous les projets israéliens et américains visant à transformer l'identité de cette terre et à en déposséder les Palestiniens.
Le chemin de la paix dans le Moyen-Orient de la Maison-Blanche est aujourd'hui pavé des mauvaises intentions de Donald Trump à mesure qu'il avance sur le sujet.
Alors candidat à la primaire, Trump avait promis d'adopter une " position de neutralité " par rapport au conflit israélo-palestinien. Il avait toutefois assez vite durci son discours en faveur d'un soutien total à l'Etat hébreu après avoir rencontré des représentants de l'Aipac, puissant lobby sioniste, en décembre 2O15. Depuis lors, le milliardaire s'est revendiqué à de multiples reprises comme étant le " meilleur ami d'Israël ".
S'il n'est pas particulièrement populaire parmi l'électorat juif américain, le magnat de l'immobilier cultive des liens étroits avec la communauté juive conservatrice américaine et avec le gouvernement de Benjamin Netanyahu, dont il a adopté, pendant son discours d'avant-hier, la rhétorique. Au cours de sa carrière d'hommes d'affaires, Trump s'est entouré de personnalités juives conservatrices, tissant avec certaines des liens très étroits. Jared Kushner, son gendre, est l'une des figures-clés de la politique pro-israélienne du président Trump. C'est lui qui a mené les soi-disant négociations entre les Etats-Unis, l'Etat hébreu et l'OLP, en quête d'accord de paix. Et la famille Kushner, proche de Netanyahu, est juive orthodoxe, au point où Ivanka Trump a dû se convertir afin de pouvoir épouser le businessman de 36 ans. Entre son gendre et sa fille récemment convertie, mais aussi avocate, le juif orthodoxe Jason Greenblkatt, Donald Trump est influencé par un lobby permanent, au sein même de sa demeure.
Depuis longtemps, rien, dans le comportement du président Trum, ne suggère qu'il accorde personnellement de l'importance à Jérusalem, explique à l'Orient-Le Jour (Liban) Perry Camack, chercheur à la Fondation Carnegie et ex-conseiller de l'ancien vice-président US Joe Biden. Mais la ville trois fois sainte a une importance particulière pour certains membres du cercle rapproché du président Donald Trump, et ils ont influencé sa décision. Le 45e président américain a pu compter jeudi sur le soutien de plusieurs grandes figures de son parti, traditionnellement connues pour être des fervents défenseurs du gouvernement conservateur de Netanyahu.
Paul Ryan, le président républicain de la Chambre des représentants, a ainsi célébré la déclaration de Trump : " Ce jour était attendu depuis longtemps ". C'est cette même majorité républicaine qui avait invité le Premier ministre israélien à parler devant le Congrès en 2015 sans l'autorisation du président Barack Obama. Ce dernier s'était attiré les foudres des républicains en critiquant la politique de colonisation israélienne Donald Trump, en soutenant le gouvernement Netanyahu, cherche ainsi à se distancer de ses prédécesseurs et à s'affirmer en tant que président " le plus pro-Israël " qui ait jamais existé. Il s'est toujours montré réservé sur la solution des deux Etats, rompant avec la politique étrangère américaine des précédents locataires de la Maison-Blanche. Pour beaucoup d'observateurs, d'ailleurs tous surpris de la reconnaissance par Donald Trump de Jérusalem comme capitale d'Israël, c'est tout simplement une provocation vécue en Europe et dans le monde arabe. " Mais Il s'articule à un plan de paix que Washington tente d'imposer aux Palestiniens avec l'aide de l'Arabie saoudite et d'Israël ". Le but du 45e président des Etats-Unis est de mettre sur pied un nouvel environnement régional pour affronter l'Iran. " A charge pour les Saoudiens de contraindre les Palestiniens et le monde arabe à l'accepter ". Cependant, Trump oublie que le statut de la ville est l'un des plus contesté au monde. Cet acte, pour grave qu'il soit d'un point de vue symbolique, prend place en réalité dans une séquence géopolitique beaucoup plus large et ne touche pas seulement la symbolique de Jérusalem/ Le statut de la ville est en effet l'un des plus contestés au monde. Palestiniens et Ismaéliens la désignent comme capitale (Israël occupant depuis 1967 et ayant annexé la partie orientale, l'Autorité palestinienne parlant plutôt de Jérusalem-Est. Elle est un lieu saint pour les musulmans, les juifs et les chrétiens. Tout changement de statut aura des répercussions dramatiques pour la Région. Rien ne justifie cette décision. Cela ne servira pas la paix et la stabilité, au contraire cela nourrira le fanatisme et la violence.
Le but ultime de la décision de Trump, mais aussi d'Israel et de nombreux pays arabes, Arabie saoudite en tête : affronter l'Iran.
Aux américains le soin de discuter avec les Israéliens. D'où l'idée de la reconnaissance de Jérusalem comme capitale d'Israël et une déclaration, encore de Kushner pour rassurer leur partenaire : il compare la poursuite de l'occupation des territoires palestiniens à " un problème immobilier".


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