Si le potentiel économique dont dispose l'Algérie pour se développer économiquement reste enviable, il en est autrement de son mode de gouvernance qui reste à parfaire et à mettre au diapason des politiques économiques et sociales qui répondent aux besoins et aux aspirations des populations. Comment sortir de cette ornière ? Telle est la question à laquelle le gouvernement s'est engagé à répondre dans son plan d'action en optant pour une politique de développement économique visant à assurer une croissance durable, créatrice d'emplois et de richesses, à travers une stratégie étudiée de diversification de l'économie nationale. Cette stratégie cible quatre domaines leviers à savoir l'industrie, l'agriculture, le tourisme, les technologies de l'information et de la communication. Elle est structurée autour d'une organisation efficace de l'activité commerciale et appuyée sur un secteur bancaire dynamique en voie de modernisation pour accompagner les investisseurs. Le secteur énergétique est également, au centre de cette politique, grâce à une ambitieuse stratégie de développement des énergies renouvelables visant à sécuriser les besoins du pays, tout en préservant l'environnement. Ainsi cette politique économique a débouché sur une vision d'avenir sur le nouveau type de gouvernance économique dont a besoin le pays. Il est convenu que le développement économique de l'Algérie reste tributaire de la capacité de tout le monde à avoir une vision claire et faire preuve de capacités managériales à mener le pays vers un mieux-être économique et social. Ici, il s'agit d'une mise en relief de la solidarité nationale, le travail en symbiose du gouvernement avec ses partenaires économiques et sociaux en intégrant la société civile et les collectivités locales. Ce panel d'intervenants peut dans l'immédiat se faire dans un débat d'ensemble, de discuter sur les nouvelles mesures, les nouvelles stratégies qui doivent être mises en œuvre pour avoir une croissance stable et soutenue et ce, au grand bénéfice des populations. Dans cet esprit de renouveau socio-économique, le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika a instruit le gouvernement à accélérer les réformes en la matière et surtout à satisfaire en continu à la demande sociale et ce, malgré certaines difficultés de trésorerie nées de l'affaiblissement des revenus tirés de la rente des hydrocarbures. Disposant d'un fort potentiel économique considérable, l'Algérie a plutôt besoin d'un fort redressement économique afin d'être en mesure d'exploiter au mieux ses richesses et afin que le pays devienne un pays émergent ne comptant plus sur les hydrocarbures pour y parvenir, il a cette volonté politique qui est mise en branle et une forte vision d'avenir. De l'agriculture en passant par l'industrie, le tourisme et les technologies de l'information et de la communication, l'Algérie offre de grandes opportunités d'investissements qui demandent toutefois de faire face à un certain nombre de défis. Le gouvernement a, déjà dans son plan d'action, identifié sept grands axes permettant de poursuivre aisément la mise en œuvre du programme politique du président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika dont les objectifs majeurs ont été plébiscités par la majorité du peuple algérien souverain le 17 avril 2014 , à savoir : conforter la stabilité du pays-enraciner davantage une démocratie apaisée-poursuivre le développement et la croissance économique-valoriser le capital humain national-conforter le progrès social-renforcer la solidarité au sein de la société-et consolider les liens de l'Algérie avec ses enfants à l'étranger. A cette fin, la modernisation du service public, et notamment l'administration territoriale, sera poursuivie à un " rythme soutenu " non seulement pour accompagner l'amélioration du climat des affaires, mais aussi pour répondre avec plus d'efficacité aux besoins des citoyens. Dans ce même cadre, la démocratie participative sera renforcée au niveau local. Le souci de promouvoir la paix sociale se traduira également à travers un attachement constant du gouvernement au dialogue avec les partenaires sociaux au niveau des différents secteurs d'activités. La concertation dans le cadre tripartite avec l'UGTA et les organisations patronales publiques et privées, est au centre de l'action du gouvernement, autour du Pacte national économique et social de croissance. Malgré la crise mondiale, malgré la crise du baril de pétrole en vogue depuis la mi-mai 2O14, l'Algérie a bien fait face à ces mauvaises évolutions jugeant qu'avec cette crise et le processus d'intégration au monde, l'économie nationale était davantage consciente des " caprices " du marché mondial et qu'elle avait pris des mesures appropriées. Le moment est opportun d'intensifier les changements et prévenir le risque à venir en utilisant une démarche d'évaluation et d'analyse fondée, en management et en changement organisationnel et structurel de l'économie nationale. La nature de cette étape qui commence par l'application de la loi de Finances 2018, exige donc que les décisions et les orientations relatives à la période à venir qui s'inscrivent dans la continuité du programme présidentiel, des options et choix fondamentaux et l'élargissement des acquis, prennent appui sur une analyse rigoureuse et une évaluation objective des actions de développement jusque' ici réalisées et celles à venir. Cette démarche qui est la preuve de sortie de crise doit permettre d'apporter les aménagements et les améliorations nécessaires à la consolidation des choix fondamentaux. La finalité de l'action de développement étant le citoyen. Il s'agira aussi et surtout de prendre en charge la satisfaction de ses besoins socio-éducatifs et d'assurer sa promotion. L'importance des retards accumulés dans les domaines sociaux en général et l'ampleur considérable des besoins liés à la forte croissance démographique et à l'élévation du niveau de vie ainsi que l'aspiration à un cadre de vie meilleur rendent nécessaire une définition urgente des priorités et commande une participation réelle et équitable de l'ensemble de la société. Les objectifs que doit atteindre le gouvernement à l'horizon 2019, de par leur ampleur et leur complexité, imposent dès à présent la définition d'une démarche nouvelle et la mise en œuvre des moyens appropriés. Cette démarche doit s'appuyer et tirer sa force essentiellement de la mobilisation de la seule richesse permanente qu'est le capital humain. Toute politique ne vaut que par les hommes qui sont chargés de l'appliquer et de la traduire en résultats sur le terrain.