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Après les USA et le Guatemala : À qui le tour de déménager à Jérusalem ?
Publié dans Le Maghreb le 27 - 12 - 2017

Les Etats-Unis ont subi un revers à l'Onu ce 21 décembre sur la question de Jérusalem, mais ceci n'a pas empêché le Guatemala de suivre Washington. D'autres pays pourraient les rejoindre, cependant, est-ce que ce maigre soutient apporterait aux Etats-Unis les moyens de garder leur influence dans la région?
La décision américaine annoncée par le Président Donald Trump le 6 décembre, de reconnaître Jérusalem comme la capitale d'Israël et d'y transférer l'ambassade de son pays, vient de recevoir le soutien du Guatemala, qui pourrait ne pas être seul dans les prochains jours, à décider de transférer son ambassade vers Jérusalem. Malgré ceci, cette décision n'a pas fini de provoquer l'émoi de tous les pays du monde, et de soulever la question cruciale de savoir: quel rôle les Américains veulent-ils jouer à l'avenir dans un éventuel processus de paix israélo-palestinien? Ont-ils vraiment calculé les conséquences de leur acte sur leurs alliances avec les pays de la région et dans le monde en général? Ces deux questions sont d'autant plus légitimes, étant donné la débâcle que la diplomatie américaine a connu lors du dernier vote à l'Onu, et ce, malgré les menaces du Président Trump de couper les aides au développement ainsi que les aides militaires, à l'égard de "tous les pays" qui ont soutenu la résolution, en espérant que la position de son pays soit ralliée par un maximum d'Etats.

Quelle suite au vote de l'Onu?
L'Assemblée générale des Nations unies (AGNU) a massivement voté, le 21 décembre, en faveur d'une résolution appelant les Etats-Unis à revenir sur leur décision de reconnaître Jérusalem comme capitale d'Israël. Au total, 128 pays ont voté pour la résolution, neuf pays contre, 35 se sont abstenus et 21 autres n'ont pas pris part au vote.
Des alliés importants comme le Royaume-Uni, la France, l'Allemagne et le Japon ont voté en faveur de la résolution, alors que d'autres comme l'Australie et le Canada, se sont abstenus. Les Etats-Unis étaient la seule puissance mondiale à s'opposer à la résolution. La liste des opposants incluait seulement Israël lui-même, quatre Etats d'Océanie, qui dépendent de Washington, et plusieurs pays d'Amérique latine, tel que le Guatemala et ce, malgré les déclarations menaçantes de Trump et de l'ambassadrice à l'Onu, Nikki Haley, qui exigent un maximum de soutien, en faisant miroiter le risque de représailles, en fermant le robinet des vivres américains. Ce qui laisse penser que d'autres Etats pourraient suivre prochainement l'exemple du pays d'Amérique centrale.
Avant le vote, le chef d'Etat avait annoncé "Toutes ces nations qui prennent notre argent, et qui ensuite votent contre nous […]. Ils prennent des centaines de millions de dollars, et même des milliards, et ils votent contre nous. Nous regarderons ces votes, laissez-les voter contre nous. Nous ferons des économies. On s'en moque". Nikki Haley, à son tour, avait prévenu qu'elle noterait les noms des pays votant contre les Etats-Unis. Selon elle, le vote de l'AGNU n'influencera pas la décision de Washington sur Jérusalem. Elle a rappelé aux Etats membres des Nations unies les contributions généreuses de son pays à l'organisation et a déclaré que Washington attendait que sa volonté soit respectée en retour. Elle a également noté que le vote sera "retenu" par les Etats-Unis et "fera une différence sur la façon dont les Américains regardent l'Onu".
Cependant, à voir le résultat du vote, force est de constater que la puissance américaine n'impressionne plus beaucoup de monde. Pire encore. Des positions radicales mettant en cause même la place et le rôle des Etats-Unis dans la région ne se sont pas fait attendre, y compris de la part de leur alliée de l'Otan, la Turquie. En effet, le communiqué final du sommet des pays islamiques organisé à Ankara, auquel ont pris part 48 Etats, a demandé à la communauté internationale de reconnaître Jérusalem-Est comme capitale occupée de l'Etat palestinien, tout en appelant Washington à annuler sa décision car: "elle signifie la fin du rôle de médiateur des Etats-Unis dans les négociations de paix du Proche-Orient".
Avec la même fermeté, le dirigeant palestinien, Mahmoud Abbas, aurait clairement affirmé lors de sa dernière rencontre avec les autorités saoudiennes:
"Si les Etats-Unis sont prêts à déclarer que le processus de paix est basé sur la solution à deux Etats sur les frontières de 1967, y compris Jérusalem-Est, nous sommes prêts à nous engager immédiatement, mais s'ils veulent nous entraîner vers la version israélienne de la paix, nous ne pouvons pas le faire".
Le conseiller politique de Mahmoud Abbas, Majdi Khaldi, est allé dans le même sens et a déclaré le 12 décembre au journal Le Figaro:
"Par cette décision, les Américains se sont disqualifiés et ont perdu toute légitimité à jouer un rôle de médiateur dans le processus de paix entre Palestiniens et Israéliens".
Et de continuer, le responsable palestinien laisse entendre que si les Américains s'entêtent à vouloir mener jusqu'au bout leur entreprise, d'autres puissances prendront, sans difficulté aucune, leur place:
"Cette situation crée, de notre point de vue, une grande opportunité pour établir de nouveaux mécanismes internationaux. Ceux-ci devront intégrer l'Europe ainsi que des forces comme la Russie, la Chine et d'autres pays…".
La Maison-Blanche avait annoncé, de toute façon, son intention de réduire l'aide étrangère, destinée aux alliés. Le Président a une latitude juridique importante pour le faire. Cependant, la question est de savoir si Washington sera prêt à perdre définitivement des partenaires stratégiques, tels que l'Egypte, la Jordanie, l'Arabie saoudite, les Emirats arabes unis, qui ont tous voté pour la résolution, et qui sont de ce fait sur la liste des nations à punir?
Rappelons que cette année, le Congrès a rejeté les réductions d'aides proposées dans la demande de budget du département d'Etat. Les niveaux d'aides pour la Jordanie, l'Egypte, la Tunisie et le Maroc devraient rester "au niveau actuel ou au-dessus".
Chose qui est compréhensible, en sachant qu'une grande partie de l'aide américaine au Moyen-Orient et à l'Afrique du Nord est réservée à l'achat de matériel militaire fabriqué aux Etats-Unis, ce qui n'aide pas, bien sûr, à "faciliter" la tâche de la Maison-Blanche. Comme la nature a horreur du vide, si Washington laisse sa place et son influence dans la région du Moyen-Orient, chose qui semble encore loin de la réalité, vu la richesse de cette région, permettra-t-il que d'autres puissances comme la Russie, la Chine et l'Europe prennent sa place malgré tous les soutiens qu'il pourrait avoir dans les prochains jours?

Par quelles forces le Moyen-Orient serait réorganisé?
L'influence américaine, qui s'affaiblit au Moyen-Orient, laisse des espaces d'actions aux puissances régionales qui essayent de se positionner. En premier lieu, l'Arabie saoudite, à l'origine de l'initiative de paix arabe, a proposé un plan de paix qui n'a pas trouvé d'intérêt auprès des Israéliens, ce qui a conduit à sa mort prématurée. Pour l'Iran, considéré par Israël et l'Arabie saoudite comme leur ennemi juré, il ne sera pas facile de s'imposer comme interlocuteur entre Israéliens et Palestiniens.
D'où impérativement la nécessité de l'interposition de la Russie ou de la Chine. Ces deux pays ont proposé leurs propres plans de paix au Moyen-Orient. La Russie était déjà partie prenante du processus d'Oslo, et comme son rôle, surtout depuis la victoire contre le terrorisme en Syrie, retrouve une position stratégique importante dans la région, elle pourrait peser de tout son poids pour aller vers une solution à deux Etats. Alors que Pékin, en plus du fait qu'il est favorable à un processus de paix négocié, propose une grande aide au développement via son projet de la nouvelle route de la soie. Cependant, la solution ne pourrait voir le jour que si les intérêts géopolitiques et géostratégiques entre les trois grandes puissances, en particulier les Etats-Unis qui feront tout pour amener le maximum de pays à adopter leur décision, trouvent un terrain d'entente, où chacun assure ses intérêts y compris les pays de la région.


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