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Evaluation de l'économie nationale de 2000 à 2017 / Objectif : assurer sa diversification basée sur la production nationale
Publié dans Le Maghreb le 06 - 02 - 2018

Pourquoi le commerce extérieur algérien de 2017 a connu un déficit de plus de 11 milliards de dollars et pourquoi les importations n'ont pas baissé suffisamment ?
Pour répondre à ces questions d'importance dans la gestion de l'économie nationale et surtout pour trouver les voies et moyens pour réussir le programme du président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, consistant en la diversification de l'économie nationale et l'encouragement de la production locale, le ministre du Commerce, Mohamed Benmeradi, a annoncé que " Nous allons faire, pour la première fois, une évaluation de long terme à partir de l'année 2000 et étudier ce qui s'est passé dans l'économie nationale. Nous y allons étudier les raisons qui ont fait que la part de l'économie nationale dans la couverture de la demande nationale n'a fait que baisser".
Et pour mieux convaincre de la justesse d'une telle démarche, le ministre du Commerce, n'a pas hésité à citer l'industrie nationale, lors de son entretien à l'APS en faisant observer que lorsque le pays exporte 4 produits industriels, il en importe 100: " Mais comme ça, on va droit au mur ".
"Nous avions pensé, pendant très longtemps, que le secteur privé allait faire dans la diversification, mais le gros de ses investissements a été réalisé dans les services et le bâtiment mais très peu dans l'industrie", note-t-il.
Relevant que l'industrie algérienne est restée "basique", M. Benmeradi cite une étude faite par son ministère qui montre que 45.000 opérations d'importations, réalisées en 2017 par les 35 entreprises membres de l'Association des producteurs algériens de boissons, font ressortir un coût d'importation oscillant entre 250 et 300 millions dollars, alors que les exportations de ces entreprises ne dépassent pas les 12 millions de dollars.
Là, le ministre du Commerce, cite l'exemple à suivre, à savoir celui de la filière médicament.
Il a rappelé dans cet ordre d'idées qu'il y a une vingtaine d'années, plus de 95% des besoins nationaux en médicaments étaient couverts par les importations, le gouvernement avait alors décidé de suspendre les autorisations d'importation de médicaments sauf pour la Pharmacie centrale des hôpitaux ou d'autres établissements publics.
Le ministre du Commerce poursuit en indiquant que ce dispositif a permis de booster les investissements dans l'industrie pharmaceutique en produisant localement l'équivalent de 2 milliards de dollars actuellement contre moins de 2 milliards de dollars d'importations, sachant que la demande est de 4 milliards de dollars: "Donc ça s'équilibre" .
"Aujourd'hui, nous sommes le pays qui compte le plus d'usines de médicaments dans l'ensemble de la région. Nous avons dépassé la Tunisie, qui nous devançait, ainsi que le Maroc et nous sommes proches de l'Egypte", fait-il valoir.
Et c'est alors que M. Benmeradi préconise de travailler, systématiquement, sur la base de la balance devises par filière d'activité permettant une vraie intégration nationale.

Benmeradi justifie bien la suspension à l'importation de 851 produits
D'abord le ministre indique que " Nous espérons gagner 1,5 milliard de dollars sur une année grâce à la suspension à l'importation des 851 produits comprenant 400 produits industriels dont l'importation avait coûté 1 milliard de dollars en 2016, et 451 produits agricoles et agroalimentaires".
Le ministre se déclare comprendre les craintes de certains opérateurs quant au risque de voir leurs activités entravées en raison de cette suspension de l'importation de certains intrants, mais considère que "Ceux qui sont en train de contester cette mesure sont ceux qui activent dans des filières que nous avons totalement protégées puisque nous avons interdit l'importation du produit fini. Donc déjà, nous leur avons offert un marché sur un plateau", affirme-t-il.
Plus explicite, M. Benmeradi relève que le problème dans l'économie nationale réside dans le fait que des opérateurs, par méconnaissance de ce qui est produit dans le pays ou pour des objectifs inavoués, préfèrent importer les intrants alors qu'un certain nombre est produit localement. Selon lui, de nombreux opérateurs ne remontent pas en amont pour développer les intrants locaux à quelques très rares exceptions.
Le ministre cite alors deux exemples pour argumenter ses déclarations : il précise d'abord que les investisseurs des premières conserveries de tomates ont construit des usines pour la transformation de tomates mais ramenaient le concentré de tomates de Turquie et ne faisaient donc que de la mise en boîte. Mais par la suite, relève le ministre, un certain nombre d'entre eux ont commencé à remonter en amont en travaillant étroitement avec les agriculteurs.
Ensuite, le ministre cite l'exemple de la filière boissons, en indiquant que les producteurs locaux utilisent l'eau comme seul intrant local et considèrent le sucre comme produit national par le seul fait qu'il soit raffiné localement, tandis que le reste des intrants est importé de l'étranger y compris les arômes et les purées de fruits qui sont, pourtant, fabriqués localement.

Rétablissement de l'équilibre de la balance des paiements
Le ministre du Commerce n'a pas omis de noter que le décret exécutif sur les 851 produits soumis au régime des restrictions à l'importation précise, entre autres, que les produits concernés sont "temporairement" suspendus à l'importation jusqu'au rétablissement de l'équilibre de la balance des paiements.
Selon lui, d'autres mesures visant à rééquilibrer les deux balances seront prises prochainement.
"La mesure de suspension de l'importation de ces produits permettra de libérer les capacités nationales de production, sachant que la majorité des usines algériennes ne tournaient qu'à seulement 20% ou 30% de leurs capacités réelles car leurs produits, finis ou intrants, n'étaient pas achetés malgré leurs prix très compétitifs", avance-t-il.
C'est le cas, entre autres, des filières de la céramique et des boissons dont les prix proposés des intrants produits localement sont inférieurs à ceux importés, selon le ministre.
C'est ainsi que le ministre espère, qu'une fois ces mesures de suspension levées, les opérateurs ne vont pas retourner aux importations car le véritable enjeu, insiste-t-il, est d'ancrer la culture de consommer national.
Pour développer et diversifier l'outil de production national, M. Benmeradi estime que le pays possède déjà un outil de production mais qui est sous-utilisé et que sa protection, à travers ces mesures de sauvegarde, lui permettrait de monter en cadence: "Il faut que les entreprises locales apprennent à ce qu'une bonne partie des intrants soit produite localement. C'est ce que nous voulons.
En créant ce choc (à travers la suspension d'importations), nous allons encourager les entreprises algériennes à développer leur production et à utiliser les intrants produits localement".
Et dans ce même ordre d'idées, M. Benmeradi a indiqué au sujet de sa récente déclaration relative à la levée de la suspension des importations dans 2 ou 3 ans, que cela n'est pas une décision du ministère du Commerce mais qu'elle émane de la loi régissant le commerce extérieur qui prévoit que dans le cas d'un déficit de la balance commerciale, le gouvernement peut prendre des mesures de sauvegarde dont la suspension "provisoire" des importations.
Selon lui, d'autres mesures visant à rééquilibrer les deux balances seront prises prochainement.
Enfin, le ministre du Commerce n'a pas omis d'avertir en faisant d'abord constater que "Hormis la balance commerciale énergétique qui est à l'avantage de l'Algérie, toutes les autres balances sont déficitaires. Le tarif douanier contient 99 chapitres dont 95 sont déficitaires avec tous les pays du monde y compris les pays arabes " avant d'ajouter que " Si nous ne faisons rien, dans deux ou trois ans nous n'aurons plus les ressources financières pour importer quoi que ce soit y compris les céréales. Nous avons perdu en trois ans 50% de nos réserves de change, soit 44 milliards de dollars", avise-t-il.


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