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Dénucléarisation : Un sommet historique réunit les deux Corées
Publié dans Le Maghreb le 08 - 03 - 2018

Les dirigeants des deux Corées se retrouveront fin avril pour un sommet historique dans la Zone démilitarisée (DMZ), a annoncé mardi Séoul, assurant que Pyongyang était prêt à aborder avec Washington la question longtemps taboue de la dénucléarisation.
Ce rebondissement spectaculaire a été immédiatement salué par le président américain Donald Trump qui a évoqué des "progrès possibles" et loué "un effort sérieux" de la part de toutes les parties concernées. Selon la présidence sud-coréenne, le régime de Kim Jong Un est prêt à un "dialogue franc" avec les Etats-Unis pour évoquer la question de la dénucléarisation et suspendrait tout essai nucléaire ou de missile pendant la durée des discussions. Visé par une série de sanctions imposées par le conseil de sécurité des Nations unies, le régime nord-coréen a toujours affirmé que le développement de son programme nucléaire n'était tout simplement pas négociable. Selon le conseiller du président Moon Jae-in, Chung Eui-yong, qui s'est longuement entretenu lundi avec Kim Jong Un, ce dernier est désormais prêt à bouger sur ce dossier sensible "si les menaces militaires contre le Nord disparaissent et si la sécurité de son régime est garantie". Cette formulation laisse cependant en suspend de nombreuses questions: depuis la fin de la guerre de Corée en 1953, la Corée du Nord s'est toujours estimée menacée d'invasion militaire américaine, ce qui justifie à ses yeux l'existence de son programme nucléaire.

'Le monde regarde et attend'
Selon Séoul, le sommet intercoréen aura lieu fin avril dans le village de Panmunjom, au milieu de la Zone démilitarisée (DMZ) qui sépare le Nord du Sud. Si cette annonce est confirmée par le Nord, il s'agira du troisième sommet entre les deux pays. Les deux précédents avaient eu lieu en 2000 et 2007. La rencontre sera précédée d'une conversation téléphonique entre Kim Jong Un et Moon Jae-in, qui vont par ailleurs ouvrir une ligne de communication d'urgence "pour désamorcer les tensions militaires et se coordonner étroitement", a poursuivi l'émissaire. "Pour la première fois depuis des années, un effort sérieux est fait par toutes les parties concernées. Le monde regarde et attend!", a réagi Donald Trump dans tweet matinal, tout en restant muet sur un éventuel dialogue direct entre Washington et Pyongyang. "Peut-être de faux espoirs, mais les Etats-Unis sont prêts à s'engager pleinement quelle que soit la direction retenue!", a ajouté le locataire de la Maison Blanche qui a, depuis son arrivée au pouvoir, multiplié les attaques personnelles contre le leader nord-coréen. De son côté, le vice-président Mike Pence a exigé des avancées "crédibles, vérifiables et concrètes" sur la dénucléarisation. En écho, l'Union européenne a salué, par la voix de Federica Mogherini, de "premières initiatives encourageantes" de la part de la Corée du Nord.
Lundi, les discussions entre M. Kim et les émissaires sud-coréens ont duré plus de quatre heures. Le Rodong Sinmun, organe du Parti des travailleurs, consacrait mardi toute sa "une" à la visite, sous le titre: "Le Camarade Kim Jong Un reçoit les envoyés spéciaux du président du Sud". La photo principale montre le leader nord-coréen avec les cinq responsables sud-coréens de la délégation. Certains clichés montrent un Kim Jong Un particulièrement enjoué. Sa soeur, Kim Yo Jong, apparaît sur plusieurs images.

'Consolider' les liens avec Washington
Le point d'orgue de l'offensive de charme nord-coréenne lors des JO avait été la venue au Sud de Kim Yo Jong, la première visite d'un membre de la dynastie régnante de Pyongyang depuis la fin de la guerre. M. Moon a cherché à se servir des JO pour apaiser les tensions sur le nucléaire. Lors de sa venue, Kim Yo Jong lui avait remis de la part de son frère une invitation à un sommet à Pyongyang. Le président sud-coréen s'était cependant abstenu de répondre tout de suite. Signe du difficile équilibre à trouver, il a souligné mardi qu'il fallait discuter avec le Nord, mais aussi renforcer l'alliance avec Washington. "Nous devons parler avec le Nord de la dénucléarisation de la péninsule coréenne", a-t-il dit. "Mais en même temps, nous devons mettre notre énergie dans le développement efficace de nos capacités pour contrer les menaces nucléaires et balistiques du Nord". La mission diplomatique sud-coréenne au Nord prouve que l'on "peut obtenir la dénucléarisation et la paix par nos propres efforts", a-t-il poursuivi, tout en ajoutant qu'il fallait "consolider encore" le partenariat militaire avec les Etats-Unis. Les émissaires sud-coréens sont censés partir mercredi pour Washington afin de rendre compte de ce voyage. Les Etats-Unis viennent d'imposer de nouvelles sanctions unilatérales au Nord, les plus dures à ce jour d'après M. Trump.

"Trop tôt pour être optimiste"
Le président sud-coréen Moon Jae-in a estimé mercredi qu'il était "trop tôt pour être optimiste" quant à l'offre de la Corée du Nord de discuter avec les Etats-Unis de sa dénucléarisation. "Nous ne sommes que sur la ligne de départ", a déclaré M. Moon à des responsables politiques après que son émissaire à Pyongyang eut révélé que Kim Jong Un s'était montré prêt à aborder la question longtemps taboue de l'arsenal nucléaire du Nord. Il a démenti les allégations selon lesquelles des contreparties secrètes auraient été offertes à la Corée du Nord pour la convaincre de venir à la table des négociations. "Il n'y a pas eu d'accord secret de quelque sorte que ce soit avec le Nord", a déclaré M. Moon, selon un porte-parole du petit parti d'opposition Bareunmirae. "Il n'y aura pas de cadeau au Nord." Le président sud-coréen a insisté sur la nécessité d'entretenir une coopération étroite avec les Etats-Unis: "Je crois que les discussions sur la dénucléarisation ne seront faisables que lorsque la Corée du Sud et les Etats-Unis auront des positions communes" sur la question. "Les discussions intercoréennes ne seront pas suffisantes pour parvenir à la paix", a-t-il encore estimé.

L'ouverture nord-coréenne saluée prudemment
De leur part, les médias sud-coréens saluaient prudemment mercredi l'offre de la Corée du Nord d'aborder la question longtemps taboue de sa dénucléarisation, tout en doutant de la sincérité du régime de Pyongyang. Selon le conseiller du président Moon Jae-in, Chung Eui-yong, qui s'est longuement entretenu lundi avec Kim Jong Un à Pyongyang, ce dernier est désormais prêt à bouger sur le dossier sensible de l'arsenal nucléaire nord-coréen "si les menaces militaires contre le Nord disparaissent et si la sécurité de son régime est garantie". La présidence sud-coréenne a indiqué que Pyongyang, visé par une série de sanctions imposées au fil des ans par le Conseil de sécurité des Nations unies, était prêt à un "dialogue franc" avec les Etats-Unis pour évoquer la dénucléarisation. Elle a précisé que le régime suspendrait tout essai nucléaire ou de missile pendant les discussions et qu'un sommet historique serait organisé en avril. "Il y a des points positifs dans cet accord", estime le quotidien conservateur Chosun Ilbo dans un éditorial. "Cependant, un point d'interrogation demeure sur le fait de savoir si le Nord est véritablement prêt à négocier une renonciation à son arsenal nucléaire". Le Nord n'avait-il pas promis une dénucléarisation "vérifiable, irréversible et complète" dans un accord conclu en 2005, qui ne l'a pas empêché un an plus tard de réaliser son premier essai nucléaire. Le quotidien explique que Pyongyang pourrait être en train de chercher au travers de ce rapprochement avec le Sud, à obtenir un assouplissement des sanctions internationales, tout en gagnant du temps pour ses programmes balistique et nucléaire. "Si ce scénario est mis en oeuvre, la Corée du Sud et la communauté internationale auront à nouveau joué le jeu du Nord", poursuit le Chosun Ilbo. Hong Joon-pyo, chef de file du Parti de la liberté de Corée, principal mouvement de l'opposition conservatrice, a comparé l'accord intercoréen aux Accords de Munich qui avaient vu en 1938 Paris et Londres accepter l'annexion par l'Allemagne nazie de la région alors tchécoslovaque des Sudètes. "L'accord me rappelle les Accords de Munich de 1938", a écrit M. Hong sur sa page Facebook. "Seuls les imbéciles se font avoir deux fois". De son côté, le quotidien Joongang Ilbo avance qu'un sommet intercoréen -qui serait le troisième de l'histoire- ne servirait à rien s'il ne débouchait pas sur la dénucléarisation. L'arrivée au pouvoir à Séoul l'an dernier du président de centre-gauche Moon Jae-in, un partisan déclaré du dialogue avec le Nord, n'a pas dissuadé Pyongyang de réaliser en septembre son sixième essai nucléaire et de multiplier les tirs de missiles, relève le quotidien qui est convaincu que les ouvertures actuelles de la Corée du Nord ne visent qu'à éviter les sanctions. "Si le Nord souhaite vraiment la paix sur la péninsule coréenne, il doit prendre des mesures concrètes en vue de la dénucléarisation", poursuit le Joongang Ilbo. Le quotidien indépendant Hankyoreh est plus enthousiaste, estimant que l'accord "dépasse toutes les attentes" et "ouvre la voie vers une dénucléarisation complète à l'avenir".


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