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SNCF : Après la grève , place à la dette
Publié dans Le Maghreb le 07 - 04 - 2018

Après une première grève de deux jours contre la réforme du rail, retour à la concertation: le gouvernement et les syndicats de cheminots, confortés par la mobilisation, se sont retrouvés jeudi pour parler de la lourde dette de la SNCF.
Le trafic, très perturbé mardi et mercredi par la grève, a repris progressivement jeudi.
Abordée à l'Assemblée nationale, la question de la dette de la SNCF, qui atteint 55 milliards d'euros et coûte un milliard par an à l'entreprise, était au centre des préoccupations jeudi.
Le thème était examiné, entre autres, lors d'une table ronde qui a démarré en début d'après-midi au ministère des Transports, avec les fédérations représentatives à la SNCF (CGT, Unsa, SUD, CFDT) et FO, représentative au niveau de la branche.
Sorti en cours de réunion pour aller à un rendez-vous avec "des députés de la majorité", Sébastien Mariani, l'un des membres de la délégation CFDT, a indiqué qu'il n'y avait "pas d'avancées". "On est toujours sur du transfert obligatoire (des cheminots vers d'autres entreprises dans le cadre de la concurrence ndlr) et ça c'est inacceptable pour la CFDT", a-t-il ajouté.
"Le gouvernement maintient sa feuille de route et renvoie désormais des évolutions aux amendements qui seront examinés lors de la session parlementaire qui s'ouvre le 9 avril", a indiqué par message électronique Eric Santinelli de SUD Rail.
Avant la réunion, Roger Dillenseger (Unsa) s'était dit sceptique "sur la capacité d'avancer aujourd'hui".
"Il n'y a aucune réponse, le gouvernement s'entête", a déclaré à sa sortie François Grasa, représentant de FO qui n'assistait que partiellement à la concertation, estimant que cette rencontre "risque d'amplifier" le mouvement des cheminots.
La dette: "question clé"
Jeudi, pour la première fois depuis le début du conflit, le président Emmanuel Macron s'est exprimé publiquement. Evoquant des "protestations qui sont totalement légitimes et supposent un travail d'explication continu de la part du gouvernement", il a estimé à Rouen que les mouvements sociaux "ne doivent pas empêcher le gouvernement de gouverner".
Dans la matinée, le Premier ministre Edouard Philippe s'est dit "ouvert" à la reprise d'une partie de la dette SNCF par l'Etat, mais avec des "contreparties" sur "le fonctionnement de la SNCF".
"Chantage", a répondu le numéro un de la CGT Philippe Martinez. "+Acceptez ce qu'on vous propose et on parlera de la dette après+, c'est proprement scandaleux", s'est-il exclamé.
Plus modéré, Laurent Berger de la CFDT a estimé qu'"il n'y a(vait) pas d'autre issue" que la reprise de la dette par l'Etat, "parce que ce n'est pas la dette des cheminots (ni) celle des usagers". La dette est "une des questions clé", a reconnu Jean-Claude Mailly de FO devant l'Association des journalistes sociaux (Ajis), ajoutant qu'il n'était "pas acceptable de laisser entendre que les problèmes de la SNCF sont liés au statut". La réforme ferroviaire attise la colère des syndicats sur trois projets en particulier: la fin de l'embauche au statut, la transformation de la SNCF en société anonyme et les modalités d'application de l'ouverture à la concurrence.

Manifestation nationale commune
Sur ce dernier point, le gouvernement "a fait des annonces la semaine dernière, la réunion d'aujourd'hui doit permettre d'en reparler", fait-on remarquer au ministère des Transports. Seront également abordées "les questions d'organisation" à la SNCF, notamment le changement de statut de l'entreprise. "Il n'y a aucun sujet de privatisation sur la table", a répété cette source.
Vendredi, une autre réunion au ministère se penchera sur les droits sociaux des cheminots.
Selon le calendrier de grèves de deux jours sur cinq, prévu jusqu'en juin, le deuxième épisode s'étendra de samedi 20H00 à mardi 7H55. Les cheminots CGT d'Ile-de-France appellent à un rassemblement lundi à 13H devant l'Assemblée nationale. Quant à SUD-rail, partisan d'un mouvement reconductible, il a appelé jeudi "à renforcer la mobilisation". Côté politique, le député insoumis François Ruffin a proposé une "grande manifestation nationale commune le 5 mai" et le président du groupe LFI à l'Assemblée, Jean-Luc Mélenchon, a appelé à une manifestation commune "anti-Macron", à Marseille, avec une quinzaine de syndicats, dès le 14 avril. Alors que plusieurs mouvements sociaux agitent le pays - Air France, universités, milieu hospitalier -, les responsables des principales confédérations (CGT, FO, CFDT, CFTC, CFE-CGC) ont prévu de se rencontrer mi-avril pour "faire le point de la situation", a indiqué Jean-Claude Mailly. Les syndicats dénoncent "une mascarade" de concertation
A l'issue de leur première réunion de concertation avec le gouvernement depuis le lancement de la grève de deux jours sur cinq contre la réforme du rail, les syndicats de la SNCF ont dénoncé jeudi soir "une mascarade" et promettent de nouveau une grève longue.
"C'est une véritable mascarade" avec "un gouvernement qui brode", qui "n'a pas de propositions et qui ne règle pas les problèmes", donc "la grève se poursuit", a déclaré Laurent Brun, secrétaire général de la CGT Cheminots, "extrêmement déçu et mécontent" car "les revendications des cheminots n'ont pas été entendues".
"Le gouvernement avance à marche forcée pour tenter de nous asphyxier. On est dans une situation où le mouvement social risque bien de se durcir", a estimé Roger Dillenseger de l'Unsa.
"Hélas, les cheminots vont devoir se mobiliser dimanche et lundi (...) Nous sommes partis sur un conflit qui risque de durer si le gouvernement ne revoit pas sa méthode", a prévenu Didier Aubert de la CFDT.
Pour SUD Rail, "il va falloir renforcer, amplifier, durcir" la grève pour "faire plier" le gouvernement et "arriver au bout des revendications". Le débat sera "posé dans les assemblée générales" afin de voir "comment organiser le mouvement pour être entendu", a indiqué Eric Santinelli. Lors des deux premiers jours de la grève par épisode, mardi et mercredi, le trafic ferroviaire a été très perturbé, avant de reprendre jeudi. La deuxième séquence va débuter samedi à 20H00 pour s'achever mardi à 07H55. Concernant la dette, "le gouvernement ne fait aucune annonce, aucune proposition. Le statu quo conduira à l'accroissement de la dette de 10 milliards d'ici la fin du quinquennat", a dénoncé M. Brun.
Quant aux transferts, "une partie des agents seront transférés d'office, l'autre partie sera appelée à être volontaire et s'il n'y a pas assez de volontaires, ils seront également transférés d'office", a-t-il ajouté.

"Un travail d'explication"
Le ministère des Transports a indiqué de son côté que cette réunion avait "été l'occasion d'un premier tour de table sur la question de la dette et du financement du système ferroviaire, afin notamment d'en partager le diagnostic et les perspectives".
"L'Etat prendra sa part de responsabilités avant la fin du quinquennat sur cette dette dès lors que la SNCF aura contribué à la viabilité économique du système ferroviaire", a-t-on ajouté.
Le gouvernement propose que les trois entités actuelles du groupe soient unifiées "en une seule société nationale à capitaux publics, détenue à 100% par l'Etat" et dont "les titres ne pourront pas être cédés", a-t-on rappelé au ministère.


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