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Turquie : La livre s'écroule après l'annonce de Trump, Erdogan droit dans ses bottes
Publié dans Le Maghreb le 12 - 08 - 2018

La livre turque, à l'agonie depuis plusieurs jours, enregistrait vendredi une chute abyssale de sa valeur accélérée par l'annonce américaine d'une forte hausse des taxes à l'importation et des déclarations virulentes du président Erdogan dénonçant une "guerre économique".

La situation s'est encore aggravée en fin d'après-midi avec l'annonce par le président américain Donald Trump d'une forte augmentation des taxes à l'importation sur l'acier et l'aluminium turcs qui s'élèveront désormais respectivement à 50% et 20%. La livre turque, qui a perdu près de 40% de sa valeur face au billet vert depuis le début de l'année, s'échangeait à 6,6115 livres contre un dollar à 13H35 GMT, soit une baisse vertigineuse de 19% sur la journée. La livre turque a même brièvement atteint 6,87, son plus bas historique. Devant cette déroute, le président Recep Tayyip Erdogan a appelé ses concitoyens à la "lutte nationale" en échangeant leurs devises étrangères pour soutenir leur monnaie, dénonçant une "guerre économique" contre la Turquie. Son appel n'a fait qu'accélérer la chute de la livre. Cet effondrement qui pousse la Turquie vers une crise monétaire survient sur fond de fortes tensions diplomatiques entre Ankara et Washington et de défiance croissante des marchés envers l'équipe économique de M. Erdogan. La bérézina de la livre turque a eu un impact au-delà des frontières et fait chuter les titres de plusieurs banques européennes et conduit Wall Street à ouvrir en baisse, illustrant la crainte d'une contagion à l'économie mondiale. La chute de la livre vendredi "montre que les investisseurs sont de plus en plus inquiets de l'imminence d'une crise monétaire totale", souligne dans une note David Cheetham, analyste chez XTB.

"Nous avons Allah"
La devise turque connaît une érosion inexorable depuis plusieurs années, mais l'hémorragie s'est accélérée ces derniers jours en raison de la grave crise diplomatique avec les Etats-Unis liée à la détention en Turquie d'un pasteur américain. Ces deux alliés au sein de l'Otan ont imposé des sanctions réciproques contre des responsables gouvernementaux. Si ces mesures sont avant tout symboliques, elles ont inquiété les investisseurs étrangers dont l'économie turque est dépendante. En annonçant sur Twitter qu'il autorisait la hausse des taxes à l'importation sur l'acier et l'aluminium turcs, M. Trump a d'ailleurs mentionné la baisse de la livre turque face au dollar et déclaré : "Nos relations avec la Turquie ne sont pas bonnes en ce moment". En l'absence d'annonce de mesures fortes, le président turc et son ministre des Finances n'ont pu enrayer l'inexorable chute de la livre tout au long de la journée. "Si vous avez des dollars, des euros ou de l'or sous votre oreiller, allez dans les banques pour les échanger contre des livres turques. C'est une lutte nationale", a exhorté M. Erdogan dans un discours à Bayburt (nord-est). Pendant son intervention, la livre turque a chuté encore plus fort, signalant l'insatisfaction des marchés.
Face à cette situation, le président Erdogan a pointé vendredi un doigt accusateur en direction d'un mystérieux "lobby des taux d'intérêt" dont il n'a pas défini les contours. "S'ils ont des dollars, nous, nous avons notre peuple, nous avons le droit et nous avons Allah !", avait-il lancé dans un précédent discours, dans la nuit de jeudi à vendredi.

Crédibilité en jeu
Outre ces tensions, les marchés s'inquiètent des orientations de la politique économique du président Erdogan, la banque centrale turque rechignant à relever ses taux pour contrer une inflation qui a pourtant atteint près de 16% en juillet en rythme annuel. Nombre d'économistes estiment qu'il faudrait une hausse massive des taux de la banque centrale pour réguler l'inflation et soutenir la livre, mais M. Erdogan y est fortement hostile. Visiblement soucieux d'envoyer des signaux positifs aux marchés, le nouveau ministre des Finances Berat Albayrak, qui est également le gendre du président Erdogan, a insisté sur l'"importance" selon lui de l'"indépendance de la banque centrale" turque. Depuis sa nomination à ce poste après la réélection de M. Erdogan en juin, M. Albayrak s'est efforcé sans succès d'apaiser les marchés qui voient d'un mauvais œil la mainmise croissante sur les affaires économiques du président. "Les pouvoirs renforcés du président Erdogan (...) ont rendu encore plus incertain de savoir si les responsables politiques auront la capacité d'agir pour stabiliser l'économie", souligne William Jackson, de Capital Economics. L'agonie de la livre turque cette semaine n'a quasiment pas été traitée par les principales chaînes de télévision et les journaux à grand tirage, pour la plupart contrôlés par le pouvoir.


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