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Que se passerait-il si l'Iran bloquait le détroit d'Ormuz ?
Publié dans Le Maghreb le 30 - 09 - 2018

En réponse aux sanctions américaines, l'Iran menace à nouveau de bloquer le détroit d'Ormuz par lequel transitent les fournitures pétrolières des pays du Golfe.
Les États-Unis affirment que le détroit d'Ormuz n'appartient pas seulement à la République islamique et promettent au "régime iranien" d'empêcher un tel scénario, écrit jeudi 27 septembre le site d'information Vzgliad. Dans quelle mesure les menaces de Téhéran pourraient-elles être mises à exécution et quelles conséquences pourraient découler d'un blocage de ce détroit, par lequel transitent un tiers des fournitures pétrolières mondiales?
Le secrétaire d'État américain Mike Pompeo a déclaré que ce détroit n'appartenait "pas totalement" à l'Iran. Selon lui, Téhéran avance des "revendications maritimes en violation du droit international".
Le chef de la diplomatie américaine considère que les navires iraniens représentent une menace directe pour les navires empruntant les itinéraires maritimes internationaux. Il a également affirmé que les USA empêcheraient le "régime iranien" de bloquer le détroit d'Ormuz. Ces déclarations ont été tenues pendant une conférence internationale sur l'Iran liée à l'Assemblée générale des Nations unies.
Le détroit d'Ormuz fait la jonction entre le golfe Persique et le golfe d'Oman dans l'océan Indien, et est toujours le principal itinéraire maritime pour exporter le pétrole et le gaz de cette région vers différents pays du monde, USA y compris.
Les USA sont convaincus que les menaces iraniennes vont à l'encontre du droit international parce que le détroit est placé sous juridiction internationale et que tout État a le droit d'y faire circuler ses navires civils et militaires. Seul le nord du détroit appartient à l'Iran - et le sud aux Émirats arabes unis. Dans le même temps, le parlement iranien, qui a signé la Convention des Nations unies sur le droit de la mer de 1982, ne l'a pas ratifiée. Selon certains experts, aucun obstacle juridique ne se dresse donc sur la voie de Téhéran.
"Sous la menace de la destruction de l'État, l'Iran pourrait effectivement bloquer le détroit d'Ormuz. Cela entraînerait un déficit colossal sur le marché pétrolier mondial", a déclaré Igor Iouchkov, expert du Fonds de la sécurité énergétique nationale.
La politologue et orientaliste Karine Guevorguian est convaincue que l'Iran ne veut pas bloquer le détroit, mais c'est la réaction d'un pays qu'on essaie de "mettre au pied du mur". Selon l'experte, les tentatives d'étouffer l'Iran pourraient pousser Téhéran à miner rapidement le détroit. Dans ce cas, si la situation évoluait jusqu'au blocage du détroit, "l'Iran continuerait néanmoins d'envoyer son pétrole en Chine et en Inde", estime-t-elle.
"Cela provoquerait une crise énergétique encore pire qu'en 1973. Le monde ne serait pas seulement privé du pétrole iranien. Le pétrole ne pourrait plus quitter le Koweït, le GNL être expédié du Qatar, et l'Arabie saoudite serait empêchée d'exporter ses hydrocarbures", souligne Igor Iouchkov.
Cependant, il faut savoir qu'à ces conséquences économiques du blocage du détroit d'Ormuz par Téhéran s'ajouteraient des conséquences politiques très négatives. Si l'Iran décidait tout de même de s'engager sur cette voie, une grande guerre éclaterait dans la région. Les pays du Golfe, Irak y compris, se révolteraient.
Il est évident qu'un tel scénario entraînerait une frappe militaire des USA contre Téhéran, souligne Igor Iouchkov. "Tous les États sunnites et Israël les soutiendraient", estime-t-il. Selon l'expert, une telle guerre signerait la fin de l'Iran sous sa forme actuelle.


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