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Prix de l'or noir : Le pétrole plombé par les craintes de voir la demande s'essouffler
Publié dans Le Maghreb le 14 - 10 - 2018

Les cours du pétrole ont nettement reculé jeudi, alors que l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) a révisé à la baisse ses prévisions sur la demande mondiale et que les stocks de brut ont bondi aux Etats-Unis. A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en décembre a cédé 2,83 dollars, ou 3,4%, pour finir à 80,26 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE). Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour le contrat de novembre a perdu 2,20 dollars pour terminer à 70,97 dollars (-3,0%). "Le marché semble tout à coup avoir détourné son attention d'une éventuelle raréfaction de l'offre liée au Venezuela et à l'Iran pour se concentrer sur la potentielle baisse de la demande", a observé John Kilduff, d'Again Capital.
Dans son rapport mensuel publié jeudi, l'Opep a d'une part revu à la baisse son estimation de la hausse de la demande de brut cette année et pour 2019.
Le coup de froid qui s'est emparé des marchés financiers jeudi peut aussi "apparaître comme un signe avant-coureur d'un ralentissement marqué de la croissance mondiale, ce qui se traduirait forcément par une baisse de la consommation d'énergie", a souligné M. Kilduff.
Le Fonds monétaire international avait déjà abaissé mardi sa prévision de croissance du PIB mondial à 3,7 % pour 2018 et 2019 (-0,2 point), soit au même niveau que celle de 2017, dans la foulée d'une révision à la baisse similaire par l'OCDE.
L'Opep ne semble par ailleurs pas s'inquiéter d'un potentiel déficit de l'offre, alors que les investisseurs redoutent l'impact de la mise en oeuvre en novembre de sanctions américaines sur les exportations de brut iranien. Dans cette optique, ils ont fait grimper début octobre les cours de l'or noir à leur plus haut niveau en quatre ans. "Pour l'instant, il y a une crainte de pénurie mais l'offre est là", a affirmé le secrétaire général de l'Organisation, Mohammed Barkindo, en marge de la conférence Oil&Money à Londres. La Russie et l'Arabie saoudite, deux des trois plus gros producteurs mondiaux, assurent répondre à la demande de tous les acheteurs sans manquer d'or noir, a-t-il rappelé. Les Etats-Unis aussi ont ouvert les vannes en grand.
Selon l'Agence américaine d'information sur l'énergie (EIA), la production y a grimpé à un nouveau record lors de la semaine achevée le 5 octobre, le pays extrayant en moyenne 11,2 millions de barils d'or noir par jour.
Les stocks de pétrole brut aux États-Unis ont dans la foulée progressé de 6 millions de barils, soit bien plus que prévu par les analystes.
"Le bond des réserves de brut devrait atténuer, au moins à court terme, les craintes d'un manque d'offre sur le marché", a avancé M. Kilduff.

La production US à un record
Les stocks de pétrole brut aux États-Unis ont augmenté bien plus fortement que prévu la semaine dernière, alimentés par le niveau record de production et la vente de réserves stratégiques, a indiqué jeudi l'Agence américaine d'information sur l'énergie (EIA). Lors de la semaine achevée le 5 octobre, les réserves commerciales de brut ont grimpé de 6 millions de barils, pour s'établir à 410 millions, alors que les analystes interrogés par l'agence Bloomberg prévoyaient une hausse de seulement 2,8 millions de barils.
C'est un peu moins que le bond de 10 millions de barils rapporté mercredi soir par la fédération professionnelle du secteur, API, mais cela reste une progression importante après la hausse de 8 millions de barils observée la semaine précédente.
Également scrutés puisqu'ils servent de référence à la cotation du pétrole à New York, les stocks de brut WTI du terminal de Cushing (Oklahoma, sud) ont aussi progressé, de 2,4 millions de barils, pour s'établir à 26,9 millions de barils.
Possible explication à cette forte progression des stocks: la production de brut a grimpé à un nouveau record, les Etats-Unis extrayant en moyenne 11,2 millions de barils d'or noir en moyenne par jour. L'administration a aussi, comme prévu, vendu 1,3 million de barils de ses réserves stratégiques. Les raffineries, en période de maintenance, ont parallèlement ralenti leur cadence, fonctionnant à 88,8% de leurs capacités, contre 90,4% la semaine précédente. L'augmentation des stocks de brut a toutefois été limitée par la forte hausse des exportations, qui sont passées de 1,7 millions de barils par jour (mbj) à 2,6 mbj, et par le repli des importations, qui ont reculé de 8,0 mbj à 7,4 mbj.

Les cours chutent
Le prix du baril de pétrole américain, qui évoluait déjà vers le bas avant la publication de ces chiffres, a accentué sa baisse et cédait 1,78 dollar, à 71,39 dollars, vers 15H35 GMT sur le New York Mercantile Exchange (Nymex). "Le bond des réserves de brut devrait atténuer, au moins à court terme, les craintes d'un manque d'offre sur le marché qui ont fait grimper les cours de l'or noir ces dernières semaines", a souligné John Kilduff d'Again Capital. Les réserves d'essence ont, elles, augmenté de 1 million de barils là où les analystes tablaient sur une stabilisation. Les stocks d'autres produits distillés (fioul de chauffage et gazole) ont, quant à eux, baissé de 2,7 millions de barils, soit plus que le repli de 2 millions anticipé. Les réserves de brut s'inscrivent en baisse de 11,3% par rapport à la même époque l'an dernier mais sont au niveau de la moyenne des cinq dernières années à cette période. Celles d'essence sont en hausse de 6,7% par rapport à leur niveau d'il y a un an et sont 7% au-dessus de la moyenne des cinq dernières années, quand celles de produits distillés sont en baisse de 0,4% par rapport à leur niveau d'il y a un an mais de 4% par rapport à la moyenne des cinq dernières années. Les Etats-Unis ont au total consommé en moyenne 20,3 millions de barils par jour de produits raffinés au cours des quatre dernières semaines, en hausse de 0,2% par rapport à la même période l'an dernier. La demande d'essence au cours des quatre dernières semaines a baissé de 2,6% tandis que celle d'autres produits distillés a bondi de 8,2%. Le rapport de l'EIA était publié jeudi, au lieu de mercredi habituellement, en raison d'un jour semi-férié lundi aux Etats-Unis.

L'Opep augmente sa production
L'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) a encore augmenté sa production de brut le mois dernier, tirée par l'Arabie Saoudite et d'autres pays qui ont plus que compensé la chute enregistrée en Iran. La production totale de brut du cartel a progressé de 132.000 barils par jour en septembre, tirée par l'Arabie Saoudite, la Libye et l'Angola, selon des sources secondaires (indirectes) citées par l'Opep dans son rapport mensuel sur le pétrole. Elle a atteint un total de 32,761 millions de barils par jour (mbj). Le royaume saoudien a le plus contribué à la hausse, avec une augmentation de 108.000 barils par jour par rapport au mois d'août.
La hausse totale de 132.000 barils par jour a été obtenue malgré une nouvelle chute de 150.000 barils par jour enregistrée de la part de l'Iran, sous la pression du retour des sanctions américaines. Le troisième pays producteur du cartel n'a ainsi pompé que 3,447 mbj le mois dernier après 3,597 mbj en août et 3,747 mbj en juillet. Après s'être retiré en mai de l'accord de 2015 sur le nucléaire, Washington doit rétablir début novembre une deuxième série de sanctions contre Téhéran visant spécifiquement le secteur énergétique. Face à l'hypothèse d'une raréfaction de l'offre et d'une flambée des prix --un chiffon rouge pour le président américain Donald Trump--, le prince héritier saoudien Mohamed Ben Salmane a récemment affirmé que Riyad était en mesure de compenser les baisses des exportations de brut iranien. L'Opep a par ailleurs une nouvelle fois légèrement révisé à la baisse son estimation de la hausse de la demande de brut cette année et pour 2019. Elle anticipe ainsi une croissance de 1,54 mbj cette année pour une demande totale de 98,79 mbj. L'Opep explique ce changement par un ralentissement en Amérique latine et au Moyen-Orient mais aussi en Europe de l'Ouest.
Elle note ainsi une demande plus faible que ce qui était attendu pour le diesel en Allemagne et en France.


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