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Réunion du comité de suivi ministériel conjoint Opep et non Opep à Vienne : Le baril à plus de 70 dollars serait profitable à l'Algérie
Publié dans Le Maghreb le 06 - 12 - 2018

Le ministre de l'Energie, Mustapha Guitouni, participe, depuis hier et ce, jusqu'à vendredi prochain à plusieurs réunions de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) qui se tiennent à Vienne (Autriche).
Il est utile d'abord de rappeler que les pays Opep et non Opep dont l'Algérie, se sont engagés en faveur de la stabilité des marchés pétroliers, de l'intérêt mutuel des pays producteurs et consommateurs, de l'approvisionnement efficace, économique et sûr des pays consommateurs, d'un rendement équitable du capital investi ainsi que du retour de la confiance des investisseurs dans l'industrie pétrolière.
Ensuite, il est tout aussi important de signaler, au passage, que, pour l'Algérie, un prix du baril de pétrole supérieur à 70 dollars serait profitable.
Ceci dit, notre ministre de l'Energie, Mustapha Guitouni, aura fort à faire à Vienne dès aujourd'hui où il prendra d'abord part à la 12ème réunion du Comité de suivi ministériel conjoint Opep et non Opep Aujourd'hui, M. Guitouni doit participer également à la 175ème Conférence ministérielle des pays membres de l'Opep.
Et lors de cette Conférence ministérielle de l'Opep seront examinés notamment le rapport et les recommandations du JMMC chargé du contrôle de la conformité aux ajustements volontaires de la production tel que décidé dans la Déclaration de Coopération signée en novembre 2017, note le communiqué.
De plus, la Conférence de l'Opep analysera également l'évolution des marchés pétroliers depuis sa dernière réunion à Vienne tenue en juin 2018, et examinera les perspectives du marché pétrolier pour 2019.
Enfin, notre ministre de l'Energie, M. Guitouni doit clôturer ses réunions à Vienne avec sa présence à la 5ème réunion ministérielle des pays Opep et des pays non Opep participant à la Déclaration de Coopération.

L'intérêt de l'Algérie
Au début du mois de novembre dernier, le Président-directeur général (P-dg) du groupe Sonatrach, Abdelmoumen Ould Kaddour, a affirmé à Hassi-Messaoud, que "Le prix (du baril du pétrole) le plus juste pour nous est entre 70 et 80 dollars".
Pour le P-dg de la Sonatrach, si les cours actuels du pétrole dépassent les 70 dollars le baril ça sera " très positif" pour l'économie du pays. De plus, M. Ould Kaddour pense que les "prix vont se maintenir dans cette fourchette".
De son côté, et répondant, il y a une vingtaine de jours, aux députés au terme d'une séance-débat à l'Assemblée populaire nationale (APN) consacrée au débat autour du PLF 2019, le ministre des Finances, Abderrahmane Raouya a affirmé que le prix référentiel du baril de pétrole établi à 50 dollars dans le cadre de l'élaboration du projet de Loi de finances (PLF) 2019 constituait "une mesure prudente", au regard de la fluctuation des cours de pétrole due à divers facteurs économiques et géopolitiques. M. Raouya a également tenu à préciser que la fluctuation des cours de pétrole ne peut être prévisible à moyen et à court termes.
Les cours de pétrole ont baissé début novembre en cours à 71 dollars/baril, après avoir atteint leurs plus hauts niveaux début octobre avec 86 dollars, sachant que ce prix avait dernièrement baissé au-dessous de 70 dollars/baril. Le ministre a indiqué que plusieurs analyses de l'Opep font état d'une éventuelle baisse des cours actuels en raison d'un déséquilibre entre l'offre et la demande en 2019, en prévision de la révision de la convention adoptée par les pays Opep et non-Opep (particulièrement la Russie) et d'une reprise progressive de la production irakienne et libyenne.
La réunion de l'OPEP et ses alliés durant trois jours intervient après un mois de novembre très critique et c'est ce qui explique pourquoi le marché est bien rivé sur Vienne, où les trois réunions devront aboutir à une décision permettant de faire sortir les pays membres du cartel et leurs alliés de la zone de turbulences provoquées par une chute inquiétante des cours.

Réduction conséquente de la production
Un redressement des cours pétroliers passe par une réduction "conséquente" de la production des pays de l'Opep et de ses partenaires non Opep, a indiqué l'expert dans les questions énergétiques, Nazim Zouioueche, dans un entretien accordé à l'APS à la veille de plusieurs réunions de l'Opep qui se tiendront du 5 au 7 décembre à Vienne (Autriche).
Selon lui, la réduction estimée, aujourd'hui, à un (1) million de barils par jour (mbj), doit être plus conséquente avec une baisse de 1,5 mbj pour pouvoir compenser d'éventuelles augmentations venant d'autres pays.
Afin de comprendre les enjeux et défis de la prochaine réunion de l'Opep avec ses partenaires, M. Zouioueche, ex. P-dg de Sonatrach, fait le point sur le contexte actuel marqué par une augmentation de l'offre pétrolière de certains pays producteurs et un ralentissement de l'économie mondiale.
"A l'approche du mois de novembre 2018, mois fixé pour la reprise des sanctions contre l'Iran, certains producteurs avaient cru bon d'augmenter leur production pour être prêts à compenser la diminution des exportations pétrolières iraniennes sur le marché. Or, les Etats-Unis ont décidé, au dernier moment, d'un moratoire laissant la possibilité à huit pays, dont la Chine et l'Inde, de continuer à importer du pétrole iranien pour une période de six mois, sans crainte de représailles de la part des Etats-Unis", rappelle-t-il.
Par ailleurs, poursuit-il, l'économie mondiale subissait un ralentissement dû en grande partie aux nouvelles taxes imposées par les Etats-Unis aux importations à partir de la Chine et de l'Union européenne principalement.
Ainsi, le ralentissement de la demande et l'abondance de pétrole sur le marché ont grandement contribué à la chute brutale des prix, en portant atteinte à l'équilibre offre-demande.
M. Zouioueche rappelle, à ce titre, qu'après avoir atteint un niveau de 86 dollars en octobre dernier, le Brent s'est écroulé en novembre pour s'établir à un niveau inférieur à 60 dollars alors que le baril de WTI américain s'établissait autour de 50 dollars.
Selon cet expert, il est ainsi clair que la principale manière de stopper, d'abord, cette décroissance des prix et d'aider, ensuite, à une remontée des prix "passe par une réduction de la production des pays de l'Opep et de ses partenaires".

Les pressions des Etats-Unis sur l'Arabie Saoudite
Mais, avise cet expert, si l'Opep et ses partenaires n'arriveraient pas à s'entendre clairement sur une réduction de production, il est certain que le prix du baril, aussi bien le Brent que le WTI, pourrait encore chuter.
D'autant plus que les Etats-Unis militent ouvertement pour un prix de pétrole bas.
"On se rend compte que les Etats-Unis tentent de faire pression sur l'Arabie Saoudite pour l'amener à ne pas consentir à une réduction de la production de l'Opep. Comme l'Arabie Saoudite est, de loin, le principal producteur de l'Opep, on s'imagine bien que si les pressions américaines aboutissent, nous risquerions à coup sûr de connaitre un nouvel épisode de baisse", avance-t-il.
Interrogé sur les perspectives du marché pétrolier à moyen terme, M. Zouioueche pense que si l'Opep et ses partenaires n'annonceront aucune réduction de la production vendredi prochain à Vienne, ou annonceront une réduction "cosmétique", le prix du baril connaîtra une baisse plus marquée dans l'avenir immédiat, et ce, surtout si le ralentissement de la croissance mondiale se précise.
Cependant, soutient-il, si les pays de l'Opep et les partenaires producteurs observent une stricte discipline en matière d'extraction et si, comme cela semble s'annoncer, la "guéguerre" des taxes sur les exports prenait fin, "on pourrait constater, dès la seconde moitié de 2019, une reprise sensible du prix du pétrole".
Dans un avenir plus lointain et comme conséquence de la réduction des investissements mondiaux dans l'exploration et la production des hydrocarbures depuis 2014, le prix du baril pourrait connaître une hausse "sensible" similaire à celles de la décennie précédente, prédit cet expert: "On constate déjà que l'on compense de moins en moins la production par de nouvelles réserves".
Dans ce sens, M. Zouioueche ne manque pas de souligner l'impératif pour l'Algérie de changer de cap et de s'orienter vers une politique économique moins dépendante des hydrocarbures, lui permettant de se libérer des fluctuations des prix du pétrole.
"En ce qui concerne notre pays, ces fluctuations des prix nous incitent de plus en plus à développer une économie solide hors hydrocarbures et à investir dans les énergies renouvelables abondantes et infinies dans notre pays", fait-il valoir.
Ceci permettra de produire de l'électricité non seulement pour les besoins internes du pays mais aussi pour l'export, tout en dégageant de grosses quantités de gaz (moins nocif que les autres hydrocarbures) qui est appelé, selon lui, à être de plus en plus apprécié surtout comme vecteur de transition vers les énergies renouvelables.


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