Décidément, la communauté internationale se dit frappée de la dignité et de la fierté du peuple algérien dans son engagement patriotique et pacifique dans sa volonté d'exiger un changement radical du régime, de nouvelles réformes et le retour à la souveraineté du peuple à travers une démocratie réelle. La France hésitante et à dessein dès le début des manifestations populaire, le 2 février, vient par la voix de son ministère des Affaires étrangères Jean- Yves Le Drian de revoir sa position. Ce dernier a salué le "civisme remarquable " du peuple algérien qui a manifesté à nouveau vendredi en masse pour obtenir la fin du " système " au pouvoir, estimant que la transition " maintenant s'imposait ". " je suis frappé de la dignité et de la fierté du peuple algérien. Il y a une phase difficile de leur histoire mais en même temps il y a un civisme remarquable ", a-t-il déclaré à des médias à New York en marge de réunions de l'ONU. Pour le chef de la diplomatie française : " L'Algérie doit être maîtresse de son destin. La population contribue par ces différentes manifestations à montrer son appartenance et sa fierté algériennes. Il faut donc que le processus qui va se mettre en œuvre, de transition, qui maintenant s'impose, puisse se dérouler dans les meilleures conditions ", a-t-il ajouté. " Je fais tout à fait confiance au peuple algérien pour résoudre cette difficulté ", a-t-il conclu. Dans le même esprit, la Russie, a déjà considéré que les événements en cours en Algérie comme " une affaire strictement intérieure d'un pays ami " et espère que ces problèmes seront résolus dans le cadre d'un dialogue national. Les événements actuellement en cours en Algérie constituent une affaire intérieure de ce pays nord-africain, a déclaré la porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova. "Nous considérons les événements qui se déroulent en Algérie comme une affaire strictement intérieure d'un pays ami de la Russie ", lit-on dans un commentaire de Mme Zakharova publié sur le site du ministère des Affaires étrangères. Selon elle, la partie russe espère que les problèmes auxquels l'Algérie est confrontée seront résolus " dans le cadre d'un dialogue national destiné à assurer la stabilité et les conditions nécessaires pour avancer sur la voie des réformes dans les intérêts du peuple algérien ". Après la France et la Russie, les Etats-Unis ont réagi. S'exprimant lors d'un point de presse, Robert Palladino, porte-parole adjoint du département d'Etat américain, a affirmé que son pays soutenait la " nouvelle voie fondée sur le dialogue, afin d'arriver à l'organisation " d'élections libres et équitables ". Il a par ailleurs réitéré le droit des Algériens " à manifester et à exprimer pacifiquement leurs opinions " . Il a affirmé que " nous soutenions les efforts en Algérie pour tracer une nouvelle voie, fondée sur le dialogue, qui reflète la volonté de tous les Algériens et leurs aspirations à un futur pacifique et prospère. " Nous soutenons le droit du peuple algérien à voter lors d'élections libres et équitables, comme nous le faisons partout dans le monde ; a-t-il souligné. Il faut tenir compte de ces réactions internationales et surtout exprimées par de grandes puissances et qui reconnaissent avec clarté que les Algériens sont maîtres de leur destin et s'identifient intimement au combat du peuple algérien pour une nouvelle voie démocratique et de nouvelles réformes sans aucun doute des affinités pour la stabilité de l'Algérie et aussi d'extraordinaires possibilités sérieuses de développer la voix unanime du peuple pour un avenir meilleur ; en effet, l'Algérie se trouve à la limite de l'agonie politique, malgré l'existence d'un flou, d'un gouffre constitutionnel, il est du devoir impératif des Algériens de continuer à appuyer leurs revendications politiques et démocratiques en toute liberté, civisme et patriotisme dans la finalité d'un changement radical du système, d'aucuns ne doivent pas oublier que la libération démocratique de l'Algérie ne peut venir que de la souveraineté populaire et rien d'autre. Sur l'évolution de ces événements en marche depuis le 22 février dernier particulièrement pessimiste, il est nécessaire d'établir un contact direct avec la rue ou de lui proposer une feuille de route selon ses propres revendications sans rejeter sa démarche afin de tenter d'entrer dans une voie qui pourrait conduire à l'établissement d'un climat de confiance mutuelle susceptible d'aboutir à une sortie de crise honorable et acceptable par tous. C'est là un impératif car la situation est pratiquement dans l'impasse, y compris au sein des décideurs du moment. Et puis, l'opinion a besoin de connaître les véritables intentions du régime en place jusqu'ici. D'autant qu'on le veuille ou pas, la population est directement engagée à maintenir la pression dans cette sortie de crise du fait même de la violation de la Constitution.