Après le psychodrame du 19 octobre et l'adoption d'un amendement-surprise qui repousse le vote crucial sur l'accord de Brexit de Boris Johnson, le gouvernement ne s'avoue pas vaincu. Le Premier ministre a assuré le lendemain que le Royaume-uni quitterait comme prévu l'Union européenne le 31 octobre malgré la demande d'extension qu'il a dû envoyer contraint et forcé à Bruxelles. Après un court cessez-le-feu dominical, la guerre de tranchées reprend de plus belle cette semaine entre Downing Street et les députés britanniques. Le gouvernement a la ferme intention de soumettre à nouveau l'accord de Brexit à un vote dès ce lundi 21 octobre. Néanmoins, cela dépend du bon vouloir du speaker John Bercow, le président de la Chambre des Communes. Normalement, une motion ne peut pas être soumise deux fois à un vote lors d'une même session parlementaire. Cette situation s'était déjà présentée en mars sous le gouvernement de Theresa May pour le premier accord de retrait et John Bercow avait alors opposé son veto. Il va devoir à nouveau trancher ce lundi en début d'après-midi.
Second référendum de confirmation ? En tout cas, s'il autorise ce vote, Boris Johnson pense désormais avoir convaincu suffisamment de députés d'approuver son texte en attendant que toute la législation pour l'appliquer soit adoptée. Après son échec humiliant samedi, il est clair qu'il aimerait remporter ce vote hautement symbolique aux yeux des électeurs. De leur côté, les élus de l'opposition fourbissent leurs armes pour déposer une série d'amendements à cette loi de retrait. Certains envisagent un second référendum de confirmation. D'autres souhaitent amender le texte pour l'assouplir et éviter un Brexit trop dur. Un troisième groupe cherche avant tout à retarder le processus voire à le faire complètement dérailler avant le 31 octobre.