Le groupe allemand prévoit de dépenser 60 milliards sur les 5 ans à venir dans la mobilité du futur, dont 33 milliards sur le seul virage vers l'électrique. VW compte vendre 26 millions de voitures électriques et 6 millions de voitures hybrides durant la prochaine décennie. Volkswagen, qui donnait déjà le tournis à ses concurrents avec ses moyens colossaux et ses ventes inégalées, a décidé d'enfoncer le clou. Le premier constructeur mondial a fait savoir vendredi, à l'occasion de l'actualisation annuelle de son plan d'investissements, qu'il comptait investir 60 milliards d'euros sur la période 2020-2024 dans la motorisation électrique, les moteurs hybrides et le numérique. Soit un rythme annuel de dépenses sur ces sujets de 12 milliards par an, à comparer aux 8,8 milliards annoncés il y a 12 mois à peine. Sur ce montant, 33 milliards seront consacrés sur 5 ans à la seule mobilité électrique , soit 10 % de plus que prévu il y a un an. Cette somme doit permettre au groupe d'introduire dans sa gamme 75 modèles 100 % électriques dans les 10 ans à venir, auxquels s'ajouteront 60 modèles hybrides. L'ID3 ouvre la voie Le premier modèle électrique de cette salve a été présenté début septembre en ouverture du salon de Francfort. Il s'agit de l'ID3, une petite citadine toute en rondeurs. D'ici 2029, Volskwagen compte vendre 26 millions de voitures électriques dans le monde et 6 millions de véhicules hybrides. Dans son discours, le patron du groupe Herbert Diess a affirmé que l'électro-mobilité était bonne pour la planète, les salariés, les clients, et même les actionnaires. En réalité, le groupe n'a pas trop le choix : il doit comme ses concurrents européens réduire à marche forcée ses émissions de CO2, et atteindre dès l'an prochain des émissions moyennes inférieures à 95 grammespar kilomètre, sous peine de se voir infliger des amendes qui peuvent très vite se chiffrer en centaines de millions d'euros.