Volkswagen compte respecter, grâce à sa propre production, sans racheter de droits à ses concurrents, les quotas qui vont être instaurés en Chine sur les ventes de voitures moins polluantes, a déclaré, hier, le patron des activités du constructeur automobile allemand dans ce pays. Volkswagen compte respecter, grâce à sa propre production, sans racheter de droits à ses concurrents, les quotas qui vont être instaurés en Chine sur les ventes de voitures moins polluantes, a déclaré, hier, le patron des activités du constructeur automobile allemand dans ce pays. Dans le cadre de ses efforts pour lutter contre la pollution urbaine, la Chine est en train de passer d'une politique incitative, via des subventions à l'achat de véhicules électriques ou hybrides, à une politique restrictive avec notamment l'instauration de quotas stricts de production pour ces «véhicules à énergie nouvelle». D'après de nouvelles règles dévoilées en septembre, les constructeurs implantés en Chine vont devoir d'ici 2018 afficher une production de véhicules à énergie nouvelle représentant 8% de leurs ventes mondiales, soit par le biais de leur propre production, soit via des crédits achetés à leurs concurrents. Cette réglementation vient compléter des normes en matière d'émissions polluantes que Volkswagen, premier constructeur automobile étranger en Chine, considère déjà comme les plus exigeantes au monde. Volkswagen prévoit de vendre des voitures électriques à son partenaire Didi, spécialiste des véhicules de tourisme avec chauffeur, et de générer des crédits via une coentreprise avec JAC Motors, qui devrait produire environ 100 000 véhicules électriques par an sous une nouvelle marque, a déclaré son responsable pour la Chine, Jochem Heizmann, hier, à la veille des journées presse du salon de l'automobile de Shanghai. Illustrant la complexité du futur système, Jochem Heizmann a précisé qu'une même voiture pourrait valoir plusieurs crédits, un véhicule entièrement électrique étant mieux doté qu'un hybride. Un constructeur réalisant des ventes annuelles d'un million de voitures nécessiterait 80 000 crédits pouvant provenir de la commercialisation de 40 000 véhicules dotés de deux crédits chacun, et un volume inférieur s'il s'agit d'électrique pur, a-t-il poursuivi à titre d'exemple. Volkswagen a vendu l'an dernier près de quatre millions de voitures en Chine mais seulement «plusieurs centaines» de véhicules à énergie nouvelle, tous importés. Le constructeur allemand prévoit de développer la production locale de ce type d'engin et d'en vendre 400 000 d'ici 2020 et 1,5 million d'ici 2025 pour respecter les futurs quotas, a ajouté Jochem Heizmann. Le Groupe de Wolfsburg compte respecter la règle des 8% même si les autorités chinoises se montrent sensibles aux arguments des constructeurs en faveur d'un report ou d'une réduction de ces quotas, a-t-il poursuivi. «Nous travaillons pleinement de toutes nos forces pour être en mesure de respecter ce système de quotas dès l'année prochaine», a indiqué le patron de VW Chine. Reuters