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Chine-Russie : La Russie ouvre le robinet du premier gazoduc "historique" vers la Chine
Publié dans Le Maghreb le 04 - 12 - 2019

La Russie inaugure lundi le premier de trois gazoducs majeurs, destinés à asseoir sa position de premier exportateur de gaz naturel du monde, en ralliant notamment pour la première fois la Chine.

Pékin est devenu un partenaire stratégique de Moscou pour diversifier ses débouchés, aujourd'hui encore largement européens, malgré les tensions opposant la Russie et l'UE. La Russie n'abandonne pas pour autant ses clients habituels, deux nouveaux tubes, l'un vers l'Allemagne l'autre vers la Turquie, devant être lancés dans les semaines à venir pour pérenniser les approvisionnements.
Le gazoduc "Power of Siberia" ("Force de Sibérie") connecte via plus de 2.000 km de tuyaux les gisements de Sibérie orientale à la frontière chinoise. La Chine doit achever sa portion en 2022-2023 pour amener le gaz jusqu'à Shanghai.
A Moscou lundi, le vice-ministre chinois des Affaires étrangères Le Yucheng a salué l'un des "projets du siècle" de la coopération Chine-Russie. Pour le chef de l'Etat russe, il s'agit ni plus ni moins du "plus grand projet de construction au monde".
Vladimir Poutine et Xi Jinping participeront par vidéo-conférence à l'inauguration de ce gazoduc qui concrétise la volonté russe d'un rapprochement avec l'Asie, face à un Occident jugé hostile.
Il s'accompagne d'un énorme contrat d'approvisionnement gazier à la Chine, estimé à plus de 400 milliards de dollars sur 30 ans, signé par Gazprom et le géant chinois CNPC en mai 2014.
L'année 2014 est d'ailleurs celle de l'annexion par Moscou de la péninsule ukrainienne de Crimée, qui provoqua une pluie de sanctions économiques occidentales et un important refroidissement des relations avec l'Europe.
La Chine est aussi un partenaire majeur de la Russie dans le gaz naturel liquéfié (GNL), via deux projets géants du groupe privé russe Novatek dans l'Arctique.
Le nouveau gazoduc "est un des projets énergétiques les plus attendus en Asie, avec des implications importantes pour l'approvisionnement en gaz naturel de la Chine, la demande d'importation de GNL dans la région et la stratégie énergétique de Moscou en Asie", indiquent les analystes de S&P Global Platts dans une note.
Le coût de Power of Siberia a été estimé par Gazprom à 55 milliards de dollars, pour une capacité en 2022-2023 de 38 milliards de m3 par an, soit 9,5% du gaz consommé en Chine.
Jusqu'ici, les ventes de gaz à l'Europe et la Turquie assuraient l'essentiel des bénéfices de Gazprom, clients traditionnels de l'héritier du ministère soviétique du Gaz.

L'Europe aussi
Pragmatique, le géant étatique du gaz ne s'en détourne d'ailleurs pas et lancera dans les toutes prochaines semaines deux autres tubes. Le germano-russe Nord Stream 2 est un deuxième gazoduc sous la mer Baltique contournant l'Ukraine. Cet adversaire des Russes mais allié occidental, a ces dernières années présenté un problème pour la stabilité des livraisons gazières de l'UE. Le projet divise dès lors les Etats européens, certains dénonçant le danger d'une trop grande dépendance envers Moscou et l'abandon de l'ami ukrainien.
Au final, l'Allemagne d'Angela Merkel a réussi à imposer le projet, malgré pressions de Donald Trump. Et sa mise en service permettra de doubler les livraisons de gaz russe vers l'Europe du Nord à 110 milliards de m3 par an. Au sud, dès janvier un autre gazoduc contourna l'Ukraine, celui-là russo-turc. TurkStream symbolise la bonne entente de la Russie et de la Turquie, mais aussi les tensions croissantes entre Ankara et ses alliés au sein de l'Otan, qu'ils soient Américains ou Européennes.
Vladimir Poutine et Recep Tayyip Erdogan seront à l'inauguration, illustrant encore une fois leur rapprochement, déjà notable sur le dossier syrien, malgré leurs objectifs différents.
Le président russe et son homologue chinois ont salué lundi l'inauguration "historique" d'un gazoduc commun, le premier de trois projets gaziers en cours d'achèvement par la Russie pour asseoir sa domination sur le marché du gaz.
"Le robinet est ouvert!" a déclaré le patron de Gazprom Alexeï Miller, alors que le gaz russe des gisements de Sibérie orientale franchissait la frontière chinoise dans le gazoduc "Power of Siberia" (Force de Sibérie).
Le tube connecte, via plus de 2.000 km de tuyaux, les gisements de Sibérie orientale à la frontière chinoise. A terme, le réseau dans son ensemble sera long de plus 3.000 km.
Ce chantier a mobilisé au total quelque 10.000 personnes pendant cinq ans, travaillant alors que les températures dans ces régions pouvaient tomber à -50°C.
Lors d'une vidéo-conférence avec le Chinois Xi Jinping, Vladimir Poutine a salué "un événement véritablement historique" qui "portera la coopération stratégique russo-chinoise à un tout autre niveau".
"Le développement des relations sino-russes est et sera une priorité de la politique étrangère de chacun de nos pays", a pour sa part déclaré Xi Jinping, très lié à son "ami" Poutine.
Sur place des deux côtés de la frontière, des employés de Gazprom et PetroChina, en uniformes bleus et blancs pour l'entreprise russe et rouges pour la société chinoise, sont apparus à l'écran, en rangs serrés, figés, avant d'acclamer d'une seule voix le lancement officiel du tube.
Destiné à assouvir l'immense appétit énergétique chinois, ce projet concrétise la volonté russe d'un rapprochement avec l'Asie, face à un Occident jugé hostile. Côté chinois, il sera achevé en 2022-2023 pour amener du gaz jusqu'à Shanghai.
Le coût de "Power of Siberia" a été estimé par Gazprom à 55 milliards de dollars, pour une capacité en 2022-2023 de 38 milliards de m3 par an, soit 9,5% du gaz consommé en Chine.
Les critiques du gazoduc relèvent cependant que son coût astronomique signifie qu'il ne sera peut-être jamais rentable, et que son objectif est plus politico-diplomatique qu'économique.

"Renaissance"
Néanmoins, selon les analystes de S&P Platts, on assiste à une "renaissance" du secteur gazier russe, devenu "plus avant-gardiste, commercialement astucieux et stratégique que jamais".
Le gazoduc russo-chinois, s'accompagne d'un énorme contrat d'approvisionnement gazier à la Chine, estimé à plus de 400 milliards de dollars sur 30 ans, signé par Gazprom et le géant chinois CNPC en mai 2014 après une décennie de pourparlers.
Hasard ou non, l'année 2014 est aussi celle de l'annexion par Moscou de la péninsule ukrainienne de Crimée, qui provoqua une pluie de sanctions économiques occidentales et un important refroidissement des relations avec l'Europe, le principal consommateur de gaz russe au monde.
La Russie regardant vers l'Est désormais, le nouveau gazoduc "est un des projets énergétiques les plus attendus en Asie, jugent les analystes de S&P Global Platts.

Europe, Turquie
Jusqu'ici, les ventes de gaz à l'Europe et la Turquie assuraient l'essentiel du chiffre d'affaires de Gazprom, clients traditionnels de l'héritier du ministère soviétique du Gaz. Pragmatique, le géant étatique du gaz ne s'en détourne d'ailleurs pas et lancera dans les toutes prochaines semaines deux autres tubes.
Le germano-russe Nord Stream 2 est sans doute le plus controversé, s'agissant d'un deuxième gazoduc passant sous la mer Baltique afin de contourner l'Ukraine, pays de transit du gaz russe vendu en Union européenne.
Le projet divise l'UE, certains Etats comme la Pologne ou les pays baltes dénonçant le danger d'une trop grande dépendance énergétique envers Moscou et l'abandon de l'ami ukrainien en guerre contre des séparatistes pro-russes.
Au final, l'Allemagne d'Angela Merkel a réussi à imposer le projet, malgré les pressions de Donald Trump. Et sa mise en service permettra de doubler les livraisons de gaz russe vers l'Europe du Nord à 110 milliards de m3 par an.
Plus au sud, dès janvier, un autre gazoduc, celui-là russo-turc, contournera l'Ukraine. TurkStream symbolise la bonne entente entre Moscou et Ankara, mais aussi les tensions croissantes entre la Turquie et ses alliés au sein de l'Otan, qu'ils soient Américains ou Européens.


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