Par: Med Wali Les économistes s'accordent à l'unanimité sur le fait que 7 dossiers économiques majeurs seront sur la table du président de la République, qui devrait être élu jeudi prochain, il s'agit de la nomination d'un gouvernement compétent, la récupération de l'argent pillé, l'intégration du marché parallèle et la continuation à démanteler les dossiers de corruption. Aussi, le déficit des salaires et le problème du pouvoir d'achat considérés comme deux dossiers à traiter d'une manière expresse. La recherche de nouvelles alternatives pour protéger l'Algérie contre les emprunts extérieurs ou le retour à la planche à billets, et la promulgation d'une loi financière complémentaire. Les observateurs de l'économie nationale, confirment que l'Algérie ne souffre pas d'une pénurie de fonds ou d'une crise de liquidité. Preuve à l'appui, l'ouverture d'un seul dossier de corruption montage d'automobile, a révélé le détournement de milliers de milliards au Trésor public. L'expert en économie, Ferhat Aït Ali a indiqué que " le prochain défi pour le futur président serait de publier un programme économique très lourd, capable de sortir l'Algérie de la pince de cette crise économique, cela se concrétisera à travers la nomination d'un gouvernement de compétences pour mettre en œuvre son programme le plus tôt possible, même avant la tenue des élections législatives. Passer ensuite aux dossiers économiques complexes, la première consiste à achever le classement des affaires de corruption ouvertes au niveau des tribunaux et à confisquer les biens des hommes d'affaires "corrompus" avant de rendre l'argent pillé au Trésor ", et de poursuivre " la reconsidération de la monnaie nationale et l'intégration du marché parallèle dans le marché officiel sont des dossiers à classer rapidement." Dans ce sillage, le même expert souligne qu'" une fois que le nouveau président sera au Palais d' El Mouradia, il sera obligé d'élaborer des articles de la loi de finances complémentaire pour l'année 2020, car ce dernier devrait remédier à tous les déséquilibres causés par les décisions incluses dans les lois de finances pour les années 2009, 2010 et 2018. " De son côté, l'expert en économie, Kamel Rezigue affirme que " le dossier le plus important que le futur président doit ouvrir, c'est le pouvoir d'achat du citoyen algérien qui a connu une forte baisse ces dernières années, puisque ceci pourrait conduire à une grave crise sociale, donc il est appelé à trouver des solutions rapides à la situation, vu que le sujet des salaires n'est toujours pas à la hauteur de la situation sociale du citoyen ", a-t-il indiqué. Par ailleurs, Rezigue a évoqué également, la nécessité de rassurer les investissements locaux et étrangers, et revoir la politique de subvention, qui coûte annuellement au gouvernement un montant de 20 milliards de DA. " Par ailleurs, ce spécialiste a nié toute crise financière en Algérie, en déclarant " les fonds sont disponibles. Nous n'avons besoin ni de la planche à billets ni de la dette extérieure. La révélation d'un seul dossier de corruption, celui des usines de montage des automobiles, a divulgué la dilapidation d'une dizaine de milliers de milliards. " Pour sa part, l'expert en économie Abdelakder Berrich considère que " le dossier du marché noir et la récupération des fonds dormants hors des canaux officiels auprès des banques et des bureaux de poste doivent être le premier carnet ouvert par le nouveau président. " Il a également appelé le futur président à être honnête avec les Algériens sur la réalité de la situation économique ", a-t-il conclu.