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Conférence internationale sur la Libye, hier à Berlin : Un plan pour sortir de la crise et mettre fin aux ingérences étrangères
Publié dans Le Maghreb le 20 - 01 - 2020


Par: Said B.

Les résultats des travaux de la Conférence internationale sur la Libye qui s'est tenue, hier, à Berlin, en présence du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, n'a vraiment pas l'ambition de résoudre cette crise mais elle a, tout, de même permis de mettre en place un mécanisme qui pérennise - à terme - le cessez-le-feu actuellement en vigueur, en reprenant le dialogue politique entre Libyens.

Ce qui est important d'attendre de cette conférence de Berlin c'est de mettre en place et surtout en pratique un Comité de suivi incluant les pays impliqués en Libye et qui participent à cette conférence de Berlin.
Cette conférence sur la Libye s'est déroulée en présence de plusieurs pays dont l'Algérie, représentée par le président de la république, Abdelmadjid Tebboune et le ministre des Affaires étrangères Sabri Boukadoum.
Ouvert en début d'après-midi, hier, vers 14H00 GMT, cette Conférence s'est terminée tard dans la soirée par l'adoption d'une déclaration commune négociée depuis plusieurs semaines, dans un contexte de fragile trêve des combats sur le terrain.
Elle s'est déroulée donc à la chancellerie allemande, sous la présidence de la Chancelière Angela Merkel en présence également de la Russie, la Turquie, les Etats-Unis, la Chine ou encore l'Italie et la France.
Au total onze dirigeants et quatre organisations internationales ont été présents à Berlin.
Ce sommet sous l'égide de l'ONU doit donc permettre, selon les décisions et mécanismes décidés de mettre fin aux ingérences étrangères multiples dans cet Etat où les affrontements se nourrissent d'appétits autour de ses importantes réserves de pétrole, de rivalités politiques régionales et de jeux d'influence.
D'ailleurs en marge des travaux de la Conférence, le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune s'est entretenu avec son homologue turc, Recep Tayyib Erdogan.
L'entretien s'est déroulé en marge des travaux de la Conférence internationale sur la Libye, en présence du ministre des Affaires étrangères, Sabri Boukadoum. Et toujours en marge de cette conférence, le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune a reçu le président du Conseil européen, Charles Michel. L'audience s'est déroulée également, en présence du ministre des Affaires étrangères, Sabri Boukadoum.
D'autre part, le chef de l'Etat turc, Recep Tayyip Erdogan a appelé l'homme fort de l'est libyen, Khalifa Haftar, à mettre fin à son "attitude hostile" dans le règlement du conflit, lors d'une entrevue sur place à Berlin avec son homologue russe.

Tout pour une solution politique
"Pour parvenir à une solution politique et à la mise en œuvre des autres phases de la solution, l'attitude hostile de Haftar doit cesser", a déclaré Recep Tayyip Erdogan lors de cet entretien avec Vladimir Poutine, cité par l'agence de presse turque Anadolu, peu avant l'ouverture dans la capitale allemande d'un sommet international sur la guerre civile en Libye.
Ce sont les pays qui interviennent en Libye - soit militairement soit en usant de leur influence auprès des partis libyens - qui doivent revenir à davantage de neutralité pour aider les Libyens à sortir de l'impasse. Selon Ghassan Salamé, représentant spécial et chef de la Mission d'appui des Nations unies en Libye (MANUL), le Comité international de soutien incluant les pays participant à Berlin, une fois formé, devrait se réunir régulièrement pour examiner les avancées dans le dossier libyen.
M. Salamé a présenté, hier, aux représentants de la communauté internationale présents à la conférence de Berlin, son plan pour une sortie de crise qui passe par un retour au dialogue politique.
Le Haut conseil de l'État, basé à Tripoli, et le Parlement libyen, basé dans l'est de la Libye, et favorable au maréchal Haftar, ont déjà nommé les membres de leurs équipes pour participer prochainement à des discussions politiques à Genève. Ghassan Salamé a déjà adressé des invitations. Deux autres comités seront également formés, l'un militaire et l'autre économique.
L'Allemagne, qui a lancé le processus de Berlin à l'été 2019 avec plusieurs rencontres, estime avoir pris des risques, mais juge aussi que le seul fait que cette conférence ait lieu est déjà un succès en soi, notamment en raison de la participation des deux camps rivaux libyens sur place avec Fayez el-Sarraj et Khalifa Haftar. Les deux hommes ne devraient pas être assis avec les autres délégations dans la même salle, mais dans des pièces séparées dans la chancellerie.
Le projet de communiqué final préparé en amont de la conférence qui devrait sanctionner cette conférence, hier soir, au moment où on mettait sous presse, veut mettre fin aux ingérences étrangères, multiples en Libye, obtenir un engagement sur le respect de l'embargo, sur les livraisons d'armes ; un appel à un arrêt total et durable des hostilités est bien lancé ; le débat sur l'éventuel envoi sur place d'une force internationale est discuté, mais loin d'être acquis.La ministre de la Défense allemande, Annegret Kramp-Karrenbauer, affirmait que l'Allemagne y jouerait un rôle si une telle intervention devait avoir lieu. Un engagement à respecter l'embargo sur les livraisons d'armes, décrété en 2011 mais largement resté lettre morte, est en particulier attendu, selon le projet d'accord final.
Un appel à un arrêt "total" et durable des hostilités sur le terrain doit aussi être lancé, tandis que le débat sur l'éventuel envoi sur place d'une force internationale pour en vérifier la réalité gagne du terrain.
Le secrétaire d'Etat américain a jugé à Berlin "nécessaire" un "cessez-le-feu durable" et "la fin de toutes les interventions étrangères", dans un message sur Twitter. "Nous considérons le sommet de Berlin comme une étape importante pour consolider le cessez-le-feu et aller vers une solution politique", lui a fait écho le président turc Recep Tayyip Erdogan, acteur-clé du conflit, à son départ d'Istanbul.

L'Algérie fidèle à ses principes de non-ingérence dans les affaires internes de la Libye
Depuis le début de cette crise, l'Algérie n'a eu de cesse de prôner la non-ingérence dans les affaires internes de la Libye et d'appeler les parties en conflit au dialogue pour parvenir à une solution politique à long terme.
Le défi majeur de cette Conférence est de faire la différence par rapport aux précédentes initiatives internationales à travers la relance du processus politique viable, le rapprochement des vues de toutes les parties internationales concernées par le conflit demeure un défi tout aussi difficile et complexe.
En tous les cas, l'Allemagne reste optimiste quant aux chances de la Conférence de déboucher à des résultats positifs et qui seront surtout bien appliqués sur le terrain pour mettre fin aux divisions que vit le pays depuis l'automne de 2011 et aux hostilités en cours depuis avril dernier aux frontières de la capitale Tripoli entre les forces du Gouvernement libyen d'union nationale (GNA) et les forces de Khalifa Haftar.
Partant, l'Algérie avec la présence du président de la république, Abdelmadjid Tebboune et du ministre des Affaires étrangères Sabri Boukadoum, s'est employée à Berlin à convaincre de la nécessité d'une détente de la situation en Libye au lieu d'en faire un terrain de règlement de comptes et de défense d'intérêts étroits.
Dans cet esprit, et pour arriver à une solution politique pacifique, elle a intensifié récemment ses efforts pour amener les parties en conflit à s'asseoir autour de la table de négociations afin de préserver l'effusion du sang des Libyens. A ce propos, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, avait déclaré que l'Algérie étant la plus concernée par la stabilité de la Libye, consentira davantage d'efforts pour la préservation de son intégrité populaire et territoriale. Il avait rappelé, dans ce sillage, que l'Algérie qui doit être un partenaire dans tous les processus de règlement de la crise, n'acceptera point qu'elle soit écartée de la solution en Libye, c'est pourquoi, il a été décidé lors de la réunion du Haut Conseil de Sécurité, de réactiver le rôle de l'Algérie sur le plan international, notamment en ce qui concerne la crise libyenne et la situation au Mali.


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