Adnane Ben Youssef membre de l'équipe de négociateurs d'Elyès Fakhfakh lors de la formation du gouvernement serait désigné conseiller chargé de la presse et de la communication à la présidence du gouvernement. Diplômé en génie industriel de l'Ecole nationale des ingénieurs de Tunis (ENIT), Adnane Ben Youssef a fait son parcours professionnel en France. Il a été notamment en charge chez Samsung France de l'implémentation de la stratégie de digitalisation de la relation clientèle. Il a dirigé en Tunisie la filiale tunisienne d'Armatis-Laser-Contact, leader français du secteur de la relation clientèle. Sur le plan politique, Adnane Ben Youssef a été secrétaire exécutif du parti démocratique progressiste (PDP) ancienne appellation d'Al Joumhouri pour la Fédération "France Nord", nouvelle appellation du PDP. Il avait rejoint le parti d'Ahmed Néjib Chabbi dans la foulée du congrès de décembre 2006 qui avait désigné la regrettée Maya Jribi comme secrétaire générale. En 2014, il quitte Al Joumhouri et participe depuis à diverses initiatives citoyennes. C'est ainsi qu'il a été, vice-président de la Fédération des Tunisiens pour une Citoyenneté des deux Rives (FTCR) et militant actif pour la cause palestinienne en France. Il a fait partie de l' équipe des négociateurs du chef du gouvernement Elyès Fakhfakh lors de la formation du gouvernement aux côtés de Fethi Touzri nommé directeur de cabinet à la Kasbah avec rang de ministre et Lobna Jeribi désignée en qualité de ministre chargée des grands projets nationaux.
L'ARP refuse l'adoption de la convention de la ZLECA : un véritable crime Faute de lui avoir réuni la majorité requise de 109 voix, l'Assemblée des représentants du peuple (ARP) a refusé, lors d'une plénière tenue jeudi l'adoption d'un projet de loi organique relatif à la convention fondatrice de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECA). Alors que tous les groupes parlementaires font de la promotion des rapports avec l'Afrique une des priorités de la diplomatie tunisienne, le rejet de la convention qui retardera son entrée en application de six mois au moins est un véritable crime envers la patrie. Pour ce genre de convention, on aurait imaginé qu'il y ait un large consensus permettant son adoption à une très large majorité, mais à l'évidence ni la coalition des partis et blocs de la majorité ni les partis de l'opposition n'ont paru à la hauteur de la responsabilité historique qui leur a échu. En ratant cette opportunité le Parlement donne de lui une mauvaise image, celle d'une chambre où règnent l'amateurisme, l'irresponsabilité et la nonchalance. Pour rappel, cette convention vise à mettre en place un cadre intégral permettant un échange fructueux au niveau des relations commerciales entre les pays membres de l'Union africaine. Ses objectifs consistent notamment à renforcer la compétitivité des entreprises, à réduire les liens par les exportations des principales marchandises et à consolider la transition économique et sociale, afin de réaliser la croissance intégrale, l'industrialisation et le développement durable, en adéquation avec " l'agenda 2063 " de l'Union africaine. La zone de libre-échange africaine est opérationnelle depuis 30 mai 2019, alors que le gouvernement tunisien a signé la convention relative à l'adhésion à cette zone le 21 mars 2018, dans la ville Kigali (Rwanda). La zone de libre-échange africaine est la plus grande dans le monde, représentant 1,2 milliard de personnes et des échanges de plus de 300 milliards de dollars. Elle permettra d'augmenter le niveau des échanges commerciaux entre les pays africains de 16% à 33%. Elle a pour objectif de renforcer la compétitivité des produits tunisiens sur les marchés africains, au vu du niveau élevé des tarifs douaniers infligés dans la plupart des pays africains sur les marchandises importées. Elle stipule également le démantèlement des obstacles non-douaniers qui entravent la circulation des marchandises. La convention aura un impact positif sur l'exportation des services tunisiens. L'adoption de cette convention ne pourra être examinée de nouveau par l'ARP que dans six mois au moins. Elle ne devrait être à l'ordre du jour qu'en octobre prochain, après les vacances parlementaires ! Ladite convention ambitionne de diversifier le commerce entre les Etats et d'accroître son volume de 50% à l'horizon 2022, à travers l'amélioration des niveaux de coordination en matière de libéralisation des échanges commerciaux et la mise en place des mécanismes d'application, de gestion et de coordination nécessaire.