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Entretien avec la comédienne Rym Takhout
“J'ai peur de mon propre rôle !”
Publié dans Le Maghreb le 26 - 04 - 2008


Entretien Réalisé par Meriem Mokrani
C'est une jeune artiste qui a un peu de dépit. Car elle a compris que le cinéma n'était pas seulement fait de rêves et d'étoiles. Il a ses côtés sombres très sombres qui vous font douter de vous, des autres et de cette merveilleuse machine à fabriquer du rêve, le cinéma ! Le tout c'est de s'accrocher au wagon de la caméra. C'est ce que tente de faire la jeune Rym Takhout qui a encore du chemin à faire.
Le Maghreb : Que devient Rym Tahkout, la jeune comédienne que les algériens ont découvert dans le téléfilm “Hanan Imraa” de Messaoud El Aib?
Rym Takhout : C'est une question un peu douloureuse pour une artiste qui aurait pu faire beaucoup plus de films. C'est très dur de ne pas être sur les plateaux de tournage ou dans les arènes du théâtre pour un artiste.
Deux films en une année, ce n'est pas grand-chose. En ce moment je ne fais rien, j'attends d'avoir des propositions pour un travail propre où je pourrais exploser.
En attendant j'ai monté avec mon époux une coopérative et encore là personne ne veut frapper à ma porte.
Quelle coopérative ? Et quelles sont les prestations de service que vous proposez ?
Ma coopérative s'appelle, “ El Rimah”. C'est à travers çà que je compte monter des pièces de théâtre ou encore inviter des personnalités du monde de l'art avec lesquelles nous pourrions partager nos expériences.
Faites-vous partie de ces jeunes artistes qui acceptent les premiers rôles qu'on leur propose ?
Non jamais ! Quand j'estime que quelque chose ne me va pas ou ne vaut même pas d'être faite, je dis non ! Je ne veux pas passer devant la caméra juste pour passer.
Vous avez été à deux doigts avec Saboundji de rafler le Fennec. Au bout du compte c'était Farida Saboundji qui l'a raflé pour l'ensemble de sa carrière. Comment avez-vous vécue cette expérience ?
C'est vrai que j'étais nominée, mais pour moi le fennec c'est tous les jours. Mes parents ainsi que mes amis étaient sûrs que je l'avais raflé.
Et plein de gens sont même venus me le dire.
Dans la Caméra cachée, le public avait découvert une jeune artiste qui ne se laisse pas faire. Etes-vous comme ça sur les plateaux de tournage ?
Sur les plateaux de tournage, je suis quelqu'un de très, très sérieux. J'ai toujours peur de mon propre rôle, puisqu'il m'arrive parfois de faire des folies. Je crois que j'ai un côté bébé, je ne veux pas grandir !
Quel a été pour vous le plus beau souvenir que vous aviez vécu sur un quelconque plateau de tournage ?
C'était dans Hanan Imraa de Messaoud El Aib. Ça m'a beaucoup intéressé puisque j'ai dû endosser plusieurs rôles en même temps : adolescente, adulte, maman qui assume l'éducation de ses enfants.
Les rapports d'une femme qui épouse un homme marié qui a deux gosses et qui travaille dans la même société que la première épouse.
Dans ce téléfilm, je crois que je suis réellement passée à une vitesse supérieure en endossant le rôle d'une idole, d'une maman, ou d'une femme tout à fait respectable.
Qu'est ce qui vous a le plus touché dans ce téléfilm qui vous a permis d'être connue par le public?
Ce feuilleton était ma première expérience. Au départ beaucoup d'artistes ne me voyaient pas assumer tous ces rôles. Dans ma famille, je suis une rebelle.
Certains comédiens avaient tellement embobiné le réalisateur qu'il m'a révélé qu'il aurait pu prendre une autre que moi.
Je tournais six à sept séquences et à chaque fois il me disait que je n'y arriverais jamais.
Il proférait même des vulgarités, chose qui m'a profondément choquée.
Heureusement qu'il y avait mon frère qui venait me récupérer juste après le tournage pour faire un tour au bord de mer. Ça m'a beaucoup aidé.
Qu'est ce que toutes ces expériences vous ont appris ?
Je crois que la personne doit être ce qu'elle est. Parce que quand on cache ce qu'on est réellement, on souffre.
Quel est le rôle que vous rêvez d'interpréter ?
J'avoue que je sens cette question tout à fait fausse. Pour moi, un rôle on te le propose, on doit le sentir et si c'est un rôle difficile, c'est tant mieux. Quand on doit endosser le costume d'une méchante ou d'une gentille, c'est un défi qu'on lance à sa propre personne.
Et puis, il arrive à ce qu'on se pose des questions du genre : ce rôle c'est ça et moi je suis qui ? Sinon il y a beaucoup de personnages qui font partie de mes rêves comme ceux de Faten hamama par exemple.
Un personnage ne doit pas être tout à fait dans la réalité.
C'est comme ce que j'ai fait dans “ Vivante ” de Ould Khlifa, un film monté dans le cadre de “Alger capitale de la culture arabe.”
Est-il plus difficile d'assumer le statut de femme artiste ?
Certes c'est difficile surtout quand on te regarde avec une agressivité proche du viol. Mais moi je n'ai jamais reçue ce genre de regard.
Au contraire, même les gosses qui me croisent me montrent du doigt en souriant et en disant c'est elle ! Je trouve très avenant le regard que porte sur moi mon public.
Ça m'aide d'ailleurs à espérer. Même au moment où le pays était instable, je crois que j'ai les mêmes regards. Grâce à l'amour on peut tout faire.
Comment regardez-vous les femmes artistes comme Keltoum qui ont vécues dans les arènes compliquées des années 50 ?
Ces femmes là étaient très fortes. Si j'avais vécu dans ces années là j'aurais fait comme elles. C'est la douleur et la souffrance qui forgent les artistes.
Allez-vous encourager vos gosses quand vous en aurez, à s'investir dans l'art ?
Tout comme mon père qui nous a éduqué dans le culte de la franchise, je dirais à mes gosses, faites ce que vous voulez, mais prenez vos responsabilités. Le tout est de donner de bonnes bases éducatives pour sa progéniture, le reste viendra.
Avec quel réalisateur rêvez-vous de tourner ?
J'aimerais travailler avec les syriens et l'égyptien Youcef Chahine.
Qu'avez-vous appris sur les scènes en plus de ce que vous avez étudié à l'INADC ?
A l'école on nous apprend comment se tenir sur scène alors que le terrain m'a appris que la vie était triste, mais il y a quand même la chaleur du plateau.
Des projets ?
Oui nous préparons par le biais de ma boite une pièce théâtrale qui s'appelle, Nafida, (fenêtre) traduite de l'allemand vers l'arabe par Nabil Casli et mise en scène par Djamel Garmi avec des comédiens de l'INADC.
C'est d'ailleurs la première œuvre que je produis avec ma boite “ Erimah ”. Elle sera à l'affiche de la salle El Mouggar au mois de mai.
J'adore le théâtre parce que c'est un art interactif.
Vous avez aussi joué dans Mascarade du très prometteur Lyes Salem.
Oui, j'ai interprété le rôle de Habiba, la femme de Lyes. C'est un long-métrage algéro- français dans lequel j'ai beaucoup appris.
Lyes est un vrai professionnel.
Actuellement il est en montage et Lyes me téléphone à chaque fois pour me dire : Merci.


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