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Djaffar Lesbet nous écrit
L'architecture et les Algériens
Publié dans Le Midi Libre le 23 - 01 - 2010

Suite à la publication par notre journal dans son édition du 16 janvier 2010 du dossier sur l'architecture, M. Djaffar Lesbet, sociologue-urbaniste-architecte et consultant auprès de plusieurs organismes internationaux dont l'UNESCO, nous a fait parvenir les remarques suivantes :
Suite à la publication par notre journal dans son édition du 16 janvier 2010 du dossier sur l'architecture, M. Djaffar Lesbet, sociologue-urbaniste-architecte et consultant auprès de plusieurs organismes internationaux dont l'UNESCO, nous a fait parvenir les remarques suivantes :
Monsieur, j'ai lu avec intérêt l'interview « L'architecture et les Algériens ». Je vous livre ma réaction avec retenue, sous forme de contribution au débat. « L'architecture et les Algériens » et de la question des « Constructions illicites en Algérie » ou des bidonvilles participent pour une large part à défigurer le paysage urbain. « Beaucoup, reste à faire ». La lecture de certains articles et l'argumentation récurrente me laissent pantois.
Je suis tellement atterré que je dirais seulement comme le médecin de Molière, «Voilà justement pourquoi votre fille est muette ». Et ce n'est pas en re-re- citant les généralités sans fondement :
- Une société qui doit se rechercher une culture nationale, une architecture nationale ?
- On doit trouver des critères prédominants d'une architecture moderne parce qu'on voudrait se développer ?
- On ne sait pas encore quelle architecture il faut pour l'Algérie, parce qu'on ne sait pas quelle Algérie on veut construire aussi ?
- Faire des logements de type traditionnel et mettre de l'électricité ?
- Sortir de cette société traditionaliste qui étrangle beaucoup de secteurs ?
- L'esprit traditionaliste, … les moutons jusqu'au 10e étage pour les égorger ?
- La modernité ça s'acquiert… ?
- La responsabilité en grande partie incombe aux décideurs qui ne veulent pas … ?
Ainsi on ne règle pas la grave question de l'architecture en Algérie, mais avec de telles assertions on peut effectivement affirmer : « Voilà justement pourquoi votre fille est muette. » Et ainsi on élude le vrai diagnostic qui est, pourquoi la fille (la ville) ne parle pas ? Heureusement que l'attribution des prix «La charrette d'or», qu'organise la revue Vie de Ville , redonne l'espoir que tout n'est pas irrémédiablement perdu.
Elle récompense annuellement des jeunes architectes qui, malgré les lacunes d'une formation parfois approximative, d'un environnement stérilisant, se révèlent créatifs, novateurs, performants, mais il est regrettable qu'on ne leur donne pas leur «chance» pour concrétiser leur savoir-faire et développer leurs aptitudes.
L'important n'est plus la qualité de l'ouvrage à réaliser, mais les quantités de pièces administratives à fournir et des relations à faire intervenir pour occuper le sol par une vulgaire construction, plus à éviter qu'à imiter qui sont à proscrire. Si un jour on décide de confronter les bâtisses réalisées avec les plans fournis au moment du dépôt de la demande du permis de construire, très rares sont les réalisations qui sont conformes aux plans (POS-COS et construction).
Ce constat déplorable donne un goût amer au paysage urbain, tout en accréditant l'idée de l'absence d'hommes de l'Art en Algérie. Pourquoi les lauréats sont exclus des marchés publics qui leur préfèrent les modèles importés, rapportés, ils sont ignorés par le privé qui privilégie la photocopie moins onéreuse qu'un original.
Ce n'est qu'après leurs décès qu' on s'aperçoit que ses Hommes de l'Art étaient vivants !!! Faut-il attendre leurs morts pour les flagorner.
Djaffar Lesbet.
Monsieur, j'ai lu avec intérêt l'interview « L'architecture et les Algériens ». Je vous livre ma réaction avec retenue, sous forme de contribution au débat. « L'architecture et les Algériens » et de la question des « Constructions illicites en Algérie » ou des bidonvilles participent pour une large part à défigurer le paysage urbain. « Beaucoup, reste à faire ». La lecture de certains articles et l'argumentation récurrente me laissent pantois.
Je suis tellement atterré que je dirais seulement comme le médecin de Molière, «Voilà justement pourquoi votre fille est muette ». Et ce n'est pas en re-re- citant les généralités sans fondement :
- Une société qui doit se rechercher une culture nationale, une architecture nationale ?
- On doit trouver des critères prédominants d'une architecture moderne parce qu'on voudrait se développer ?
- On ne sait pas encore quelle architecture il faut pour l'Algérie, parce qu'on ne sait pas quelle Algérie on veut construire aussi ?
- Faire des logements de type traditionnel et mettre de l'électricité ?
- Sortir de cette société traditionaliste qui étrangle beaucoup de secteurs ?
- L'esprit traditionaliste, … les moutons jusqu'au 10e étage pour les égorger ?
- La modernité ça s'acquiert… ?
- La responsabilité en grande partie incombe aux décideurs qui ne veulent pas … ?
Ainsi on ne règle pas la grave question de l'architecture en Algérie, mais avec de telles assertions on peut effectivement affirmer : « Voilà justement pourquoi votre fille est muette. » Et ainsi on élude le vrai diagnostic qui est, pourquoi la fille (la ville) ne parle pas ? Heureusement que l'attribution des prix «La charrette d'or», qu'organise la revue Vie de Ville , redonne l'espoir que tout n'est pas irrémédiablement perdu.
Elle récompense annuellement des jeunes architectes qui, malgré les lacunes d'une formation parfois approximative, d'un environnement stérilisant, se révèlent créatifs, novateurs, performants, mais il est regrettable qu'on ne leur donne pas leur «chance» pour concrétiser leur savoir-faire et développer leurs aptitudes.
L'important n'est plus la qualité de l'ouvrage à réaliser, mais les quantités de pièces administratives à fournir et des relations à faire intervenir pour occuper le sol par une vulgaire construction, plus à éviter qu'à imiter qui sont à proscrire. Si un jour on décide de confronter les bâtisses réalisées avec les plans fournis au moment du dépôt de la demande du permis de construire, très rares sont les réalisations qui sont conformes aux plans (POS-COS et construction).
Ce constat déplorable donne un goût amer au paysage urbain, tout en accréditant l'idée de l'absence d'hommes de l'Art en Algérie. Pourquoi les lauréats sont exclus des marchés publics qui leur préfèrent les modèles importés, rapportés, ils sont ignorés par le privé qui privilégie la photocopie moins onéreuse qu'un original.
Ce n'est qu'après leurs décès qu' on s'aperçoit que ses Hommes de l'Art étaient vivants !!! Faut-il attendre leurs morts pour les flagorner.
Djaffar Lesbet.


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