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L'école mise en cause
Recul de la littérature à l'université
Publié dans Le Midi Libre le 11 - 03 - 2010

La bibliothèque centrale de l'université M'hamed-Bouguerra de Boumerdès (UMBB), a abrité, mardi dernier, une rencontre culturelle sur la thématique de la place de la littérature au sein de l'université algérienne.
La bibliothèque centrale de l'université M'hamed-Bouguerra de Boumerdès (UMBB), a abrité, mardi dernier, une rencontre culturelle sur la thématique de la place de la littérature au sein de l'université algérienne.
La rencontre a été organisée par le club scientifique Eureka de Boumerdès. Ont pris part à ce rendez-vous littéraire l'écrivain Amin Zaoui et la journaliste-écrivaine Leïla Hamoutène. Les deux conférenciers ont axé leurs interventions sur le recul de la littérature au sein des universités algériennes. "La littérature a perdu sa place dans ce milieu, censé être générateur d'innovation de savoir et de sciences", ont-ils soutenu.
Un constat amer a été dressé. L'écrivain Amin Zaoui a posé cette question : "La littérature sert-elle à quelque chose ?" Il a tenté d'y répondre en mettant l'accent sur le rôle de la lecture. Il dira à cet effet que "Karl Marx a appris du romancier Balzac plus qu'il n'a appris des économistes".
"La littérature, dira-t-il, nourrit l'imagination, sans celle-ci on en serait dépourvu". Selon lui la littérature a perdu sa place dans notre société en raison de plusieurs facteurs.
Il cite parmi ces facteurs, le fait que les institutions culturelles "ne véhiculent pas des idées novatrices et n'encouragent pas la lecture". Et de déplorer que "nos écoles sont aveugles en demeurant fermées aux gens de culture". Zaoui a plaidé pour "l'ouverture de l'institution scolaire aux poètes et aux hommes de culture". "L'école a fabriqué un peuple sans rêve et sans ambitions et sans capacités d'anticipation" ,a regretté l' orateur. Les institutions culturelles, ajoute-t-il "sont dépourvues de toute vie". L'autre facteur de blocage cité est celui lié à "l'exclusion dont font l'objet les intellectuels algériens" alors que le pays, précise-t-il, "possède un capital intellectuel extraordinaire". Et de citer entre autres Assia Djebar, Waciny Laarej, Ahlem Mosteghanemi. Selon Zaoui la question de la langue d'expression constitue un autre facteur de régression de la littérature en milieu universitaire.
Le problème dira-t-il "est de taille puisqu'il existe en Algérie au moins trois types de lectorat : l'arabophone, le francophone et le bebèrophone" qui, selon lui, "tend à devenir un concurrent des deux premiers".
Pour bonifier cette diversité, qui est un atout incontournable, l'écrivain plaide pour "la construction d'une passerelle entre ces trois types de lectorats". Pour sa part, l'écrivaine Leila Hamoutène, a attribué le recul de la littérature aux programmes enseignés par l'école algérienne qui sont, selon elle, "des programmes figés". "Il est nécessaire de réfléchir de nouveau et de créer des clubs de réflexion pour redonner un nouveau souffle à la lecture", a-t-elle précisé.
Notons que les autres personnalités invitées : le journaliste Chawki Amari, la sociologue Houria Chico... n'ont pas pu prendre part à cette rencontre.
T. O.
La rencontre a été organisée par le club scientifique Eureka de Boumerdès. Ont pris part à ce rendez-vous littéraire l'écrivain Amin Zaoui et la journaliste-écrivaine Leïla Hamoutène. Les deux conférenciers ont axé leurs interventions sur le recul de la littérature au sein des universités algériennes. "La littérature a perdu sa place dans ce milieu, censé être générateur d'innovation de savoir et de sciences", ont-ils soutenu.
Un constat amer a été dressé. L'écrivain Amin Zaoui a posé cette question : "La littérature sert-elle à quelque chose ?" Il a tenté d'y répondre en mettant l'accent sur le rôle de la lecture. Il dira à cet effet que "Karl Marx a appris du romancier Balzac plus qu'il n'a appris des économistes".
"La littérature, dira-t-il, nourrit l'imagination, sans celle-ci on en serait dépourvu". Selon lui la littérature a perdu sa place dans notre société en raison de plusieurs facteurs.
Il cite parmi ces facteurs, le fait que les institutions culturelles "ne véhiculent pas des idées novatrices et n'encouragent pas la lecture". Et de déplorer que "nos écoles sont aveugles en demeurant fermées aux gens de culture". Zaoui a plaidé pour "l'ouverture de l'institution scolaire aux poètes et aux hommes de culture". "L'école a fabriqué un peuple sans rêve et sans ambitions et sans capacités d'anticipation" ,a regretté l' orateur. Les institutions culturelles, ajoute-t-il "sont dépourvues de toute vie". L'autre facteur de blocage cité est celui lié à "l'exclusion dont font l'objet les intellectuels algériens" alors que le pays, précise-t-il, "possède un capital intellectuel extraordinaire". Et de citer entre autres Assia Djebar, Waciny Laarej, Ahlem Mosteghanemi. Selon Zaoui la question de la langue d'expression constitue un autre facteur de régression de la littérature en milieu universitaire.
Le problème dira-t-il "est de taille puisqu'il existe en Algérie au moins trois types de lectorat : l'arabophone, le francophone et le bebèrophone" qui, selon lui, "tend à devenir un concurrent des deux premiers".
Pour bonifier cette diversité, qui est un atout incontournable, l'écrivain plaide pour "la construction d'une passerelle entre ces trois types de lectorats". Pour sa part, l'écrivaine Leila Hamoutène, a attribué le recul de la littérature aux programmes enseignés par l'école algérienne qui sont, selon elle, "des programmes figés". "Il est nécessaire de réfléchir de nouveau et de créer des clubs de réflexion pour redonner un nouveau souffle à la lecture", a-t-elle précisé.
Notons que les autres personnalités invitées : le journaliste Chawki Amari, la sociologue Houria Chico... n'ont pas pu prendre part à cette rencontre.
T. O.


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